Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, août 11, 2002 Je vais vous dire un secret... Ce secret ne m'appartient pas, mais la personne qui me l'a confié a disparu, apparemment... C'était une jeune fille très sensible, devant qui (je crois) s'ouvraient des horizons qui auraient pu s'élargir plus encore. Aujourd'hui, aux dernières nouvelles, elle travaille pour l'"odieux visuel" (la version un peu fouille-merde et flatteuse de bas instincts du service public). Je ne donnerai pas son nom, bien sûr, et même pas l'initiale de son prénom. Vous y perdez, il est très joli. Alors je vais même pas l'appeler. Cette jeune fille possédait des racines vives plantées quelque part dans un village du nord de l'Italie. De ce nord qui serait plutôt intéressé par une partition de l'Italie en deux (mais ça c'est une autre histoire). Elle se rendait chaque été dans ce village, où elle retrouvait sa famille proche, ses cousins, son père. Elle y avait un cousin dont je ne résiste pas à la tentation de vous donner le prénom : Fulvio. Une relation orageuse entre elle et Fulvio, qui se tissait au fil des étés. Un garçon difficile à cerner, apparemment. Mais toujours plus proches, ils se rapprochaient sensiblement à chaque fois. Ils étaient officiellement cousins; mais en fait ils étaient un peu plus que cousins. Elle a fini par apprendre qu'ils avaient le même père (Fulvio lui-même ne le savait pas, "secrets de famille"...)... Un été, elle se retrouve donc avec cette nouvelle (j'ai oublié comment elle l'avait appris), combinée à un sentiment qui devenait de plus en plus fort (et peut-être partagé). Cet été, ils se sont frôlés, mais aucun des deux n'a rien dit. Je crois que ce qui l'a surtout retenue, c'est la nature de leurs liens qu'elle venait de découvrir. Cet été elle est rentrée en France complètement déboussolée. Lui dire? Ne pas lui dire?
Elle dit avoir fait un rêve prémonitoire le nuit où Fulvio est mort dans un accident de voiture. Un réveil en sursaut, quelque chose qui ne va pas. Puis un coup de fil, très tôt...
Elle m'a raconté un rêve qu'elle a fait le lendemain, ou le surlendemain, et qui m'a marqué puisque j'y pense très régulièrement. Elle rêvait de Fulvio; il lui disait une chose : "offre-moi une étoile". Elle avait été très marquée par ce rêve; est-ce qu'elle s'en souvient aujourd'hui?
En décembre de cette année, quand j'ai trouvé par terre une de ces étoiles phosphorescentes qu'on peut coller sur son plafond, j'y ai immédiatement pensé. Je ne savais pas quoi en faire, mais je l'ai ramassée et je l'ai toujours.
Je ne sais pas exactement pourquoi je vous raconte cette histoire. Je me rends compte qu'à la raconter maintenant, elle me touche. En elle-même et aussi parce que c'était la discussion la plus sincère que j'aie eue avec cette jeune fille que je considérais comme une amie. Avant un rapide déclin de nos relations, un changement fulgurant chez elle qui fait qu'aujourd'hui je n'ai plus aucune relation avec elle. Ca me désole, mais les seuls mots qui me viennent pour la décrire c'est "mesquine" et "superficielle" ("arriviste" aussi, j'oubliais). Qu'est-ce qu'elle a changé. Ou "qu'est-ce que j'ai été aveugle"? Ou "qu'est-ce que j'ai changé"? Je ne sais pas. Ca pourrait avoir été un mélange des trois, en fait...
4:31 PM