Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, octobre 12, 2002 Chez moi Il y a un endroit que l'appelle "chez moi". Le décrire serait un peu trop long, mais il y a dans cet endroit des objets qui sont autant de clins d'oeil à mon vécu, généralement à des moments forts. Et là je viens de tourner la tête vers la gauche, et j'ai vu accroché à mon mur la photocopie d'une page d'une sorte de lexique déjanté que j'avais offert à une copine. Sur la page de gauche, à côté de l'illustration de couleur rouge, il y a ceci :
"amour
C'est pas avec des épinards,
du chou et des endives
qu'on nourrit correctement
un enfant."
C'est très drôle parce qu'avant de voir ces lignes dans un livre, j'avais développé une idée, celle de la "dictature de l'enfant mal nourri". Petite, j'ai été ignorée ou dénigrée (je ne sais pas lequel est le pire). Ca a créé un creux en moi, une faim qui s'est teintée de violence à mesure que je me suis rendu compte que ce qui m'était arrivé n'était pas juste. J'avais faim! Et les marques d'attention qu'on m'offrait ne suffisaient pas à me rassasier... Aujourd'hui j'ai toujours faim, mais je commence à maîtriser cette faim, elle me laisse un peu plus tranquille, en tout cas elle n'entrave pas (trop) mon évolution...
Et puis, sur un Post-It accroché à mon bureau, il y a une citation :
"Il n'y a pas assez d'amour et de gentillesse dans le monde pour qu'on se permette de les vouer à des êtres imaginaires, tels que Dieu" (c'est dans Scepticisme et Companie, de Bo Fowler, qui en fait une paraphrase de Nietszche). Encore une phrase clé de mon monde... Une sorte de talisman personnel pour mes relations amoureuses... J'ai décidé de n'aimer que des personnes qui "existent", c'est à dire des personnes qui se manifestent à moi, qui se dévoilent à moi, qui s'ouvrent pour me laisser entrer, qui m'emmènent dans les replis de leurs intérieurs en prenant la peine de laisser la porte entrouverte pour que je puisse les suivre à la lueur de la lumière qui filtre par l'entrebaillement... J'ai eu trop longtemps tendance à poursuivre des ombres, et ce petit jeu m'a profondément affectée, puisque un an après la dernière ombre, je suis là ce soir à en parler, avec en tête un malaise vivace. Je ne fais plus ça. De même que je suis devenue incapable d'attendre chez moi que sonne un téléphone qui s'obstine à rester muet...
Les deux posts précédents me satisfont. Les précédents me semblent un peu trop factuels et vides. Pourquoi est-ce que mes doigts se délient maintenant? Je n'en sais strictement rien.
11:17 PM