Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mardi, avril 15, 2003 Petite allégresse du soir Fin de la conférence, ils posent des questions, ils cherchent à comprendre. Ca veut dire qu'ils ne sont pas restés par politesse. Il y en a qui se rapprochent de moi pour me parler, un ton un peu plus confidentiel, et puis cette femme qui vient me dire, en douce et très vite : je viens juste vous dire que j'ai vraiment beaucoup apprécié, et je voulais vous dire merci"... Je ne me suis pas retournée pour voir si elle parlait à quelqu'un d'autre ;) Mais je me suis bien demandé de quoi elle me remerciait...
A moins qu'elle ne se soit rendu compte que j'avais beaucoup donné de moi-même... Mais dans ce cas-là, les questions qu'elle m'a posées, ses quelques mots lâchés furtivement, comme malgré elle-même, tout cela me semble avoir amplement payé de ce que j'ai donné. Alors, à qui de remercier ?
Je suis tellement vidée que je divague en images, en scénarios mentaux farfelus, mêlant le passé, l'à venir, le présent et une bonne dose de d'inclassable. Ce soir, vers 6h, je passais devant de ces grandes églises, qui battait ses cloches pour appeler le fidèle à la prière. Des cloches graves, solennelles. Solennelles, c'est exactement le terme qui convient. Parce qu'immédiatement, j'ai pensé à un mariage. "...acceptez-vous de prendre ... pour épouse, de l'aimer, de la protéger, de la chérir ... jusqu'à ce que la mort vous sépare ?". Et de me demander (avec amertume) comment on pouvait répondre "oui" à une telle question. Et de me demander comment on pouvait attendre de quelqu'un qu'il réponde "oui" à une telle question.
Et d'imaginer une femme assise à une table, le regard fixe. "La première fois qu'il m'a menti, c'était à l'église. Le reste a pour ainsi été la suite logique de ce mensonge originel. Il avait toujours été très droit, je crois que cet évènement précis l'a profondément affecté."
Retour arrière. On se retrouve dans l'église. Elle se tourne vers lui, elle pose une main sur ses lèvres avant qu'il ne réponde, s'approche de son oreille et lui glisse : "je ne peux t'épouser avant que tu n'aies le courage de demander à ce prêtre de reformuler sa question ou de répondre "non"...
Elle ne le quitte pas en le laissant seul, ne fait pas ces sorties fracassantes que l'on voit dans les films, mais marque une pause avec lui dans une chapelle secondaire. Un ami joue de l'orgue pour distraire les invités. Finalement, tout cela n'est pas si grave. Une pause. Elle fume une cigarette à la fenêtre pendant qu'il réfléchit, assis sur un prie-dieu. Dehors il fait beau. S'ils décident de se marier aujourd'hui, ça devrait être un beau mariage.
Ah ben mince, le reste ne sort pas... Bon, un seul délire, alors... Si quelqu'un débarque ici brusquement sans m'avoir lu un petit peu, il risque de prendre ces deux délires au premier degré... Alors pour cette personne : non je ne crois plus en Dieu, et non, le mariage... euh, comment dire ? Enfin, non.
Bon, il est grand temps d'aller me coucher, là...
12:22 AM