Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, mai 15, 2003 Polyamour ? J'ai longtemps hésité à me décider à présenter enfin le problème qui m'occupe.
Parce que c'est l'un des sujets qui me touchent vraiment.
Parce que c'est quelque chose de compliqué, et qu'il faut une bonne dose d'intelligence et de retour sur soi pour simplement comprendre l'énoncé du problème; pour ne pas tout mélanger. Pour ne pas se sentir agressé, aussi.
Parce que j'ai besoin, nous avons besoin de votre aide pour réfléchir à ce problème. Comme disait un grand homme : "internet c'est fantas(ti)que", alors pourquoi ne pas construire ensemble cette réflexion que nous avons ouverte sur le couple avec Nava ?
C'est du polyamour qu'il s'agit. Ou de la non exclusivité (sexuelle et amoureuse), si vous préférez.
Il me semble que c'est à la fois d'un besoin et d'une envie que procède notre démarche. Besoin de trouver des alternatives à ce modèle "classique" du couple qui nous a poussés tous deux, notamment, à éprouver des mouvements naturels mais interdits pour d'autres personnes que celle avec laquelle nous étions, quels que soient nos sentiments à son égard... Un besoin, donc, et une envie : tant qu'à réfléchir, fonder les bases d'un amour qui serait à la fois solide et vrai car épuré autant que possible de nos faiblesses et de nos angoisses pour que subsiste en première place le sentiment amoureux qui nous porte l'un vers l'autre. Faire de l'amour un espace de liberté...
Mais je n'ai pas prononcé un mot. "Epanouissement".
Il y a la jalousie.
Il y a la peur de l'abandon.
Et pas loin, il y a la peur de ne rien construire, de se perdre dans cette poursuite d'un amour vrai et profond.
Un monstre à trois têtes à abattre pour pouvoir s'épanouir, ensemble.
A nous deux, il semble qu'on pourrait trouver une solution à mi-chemin entre le couple "classique" et l'amour libre dans tout son développement. Un début de réponse ? Non. Le début de la question, plutôt ! Enfin, plutôt des questions, car une question en appelle une autre qui lui est intimement liée...
Donc, simplifions. La théorie, LES DONNEES DE DEPART, à laquelle Nava et moi adhérons complètement ou à peu près, elles se trouvent sur cette page de l'En-Dehors (si vous n'avez pas trop le temps, tapez dans les trois derniers textes de la liste), et sur le site du Polyamour. LA QUESTION, C'EST : à votre avis, comment peut-on développer concrètement ce mode de relations, et en particulier venir à bout des trois principaux obstacles qu'on a soulevé plus haut ?
Les personnes auxquelles ont s'adresse surtout sont celles qui ont tenté l'expérience, ou qui s'intéressent activement à la réalisation concrète de ce mode de relations. Mais nous n'excluons bien-sûr absolument pas les personnes qui ont envie de se prêter au jeu par simple défi cérébral. Par contre, je tiens à insister sur le fait que c'est une démarche sérieuse de réflexion et de retour sur soi, et pas une grosse blague, donc c'est pas le moment de plaisanter. Je tiens à insister aussi sur le fait que cette démarche n'est pas celle d'un couple qui ne s'aime plus ou qui s'aime moins, mais qu'on est sincèrement amoureux l'un de l'autre, il est donc inutile de nous écrire : "si tu étais tombé(e) sur le bon (la bonne), tu serais capable d'être fidèle". Mais c'est quoi au juste la fidélité ? Et quand bien même on serait capables d'êtres "fidèles", est-ce que c'est ça qu'il faudrait faire ? A ceux qui auraient le front de nous traiter d'immoraux, je demanderais simplement si c'est plus moral de se dissimuler ses désirs dans l'espoir de les réprimer ou bien de tenter de leur faire face et de les assumer. Personnellement j'ai une nette préférence pour la deuxième option, mais je crois surtout que c'est une question à laquelle il est difficile de donner une réponse sans nuances. Et puis à tous ceux qui ne manqueront pas de penser qu'on est complètement tarés : comme c'est très difficile de sortir de cet état, on a décidé d'ériger la dinguerie en normalité, comme ça on sera enfin comme les autres ;) ...
Voilà. Vous avez tous une sensibilité différente, des idées différentes en tête et je me dis que pour vaincre le monstre à trois têtes, il en faut peut-être plus de deux... Surtout qu'il se peut que le bougre en ait une ou deux de cachées... Je mettrai quand je pourrai les mises à jour inspirées des réponses que vous nous donneriez (juste les idées pour ceux qui veulent rester anonymes, éventuellement des citations si on trouve que ça a du sens et si l'auteur(e) ne s'y oppose pas). Cette fois-ci c'est une question un peu globale, mais il se peut qu'on revienne à la charge pour vous demander votre avis sur un point plus précis...
On compte sur vous. Je compte sur vous.
11:28 PM