Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
lundi, octobre 20, 2003 Mon coeur qui bat C'est ce que j'ai entendu hier en remontant la rue Mouffetard où chantaient les petits chanteurs du dimanche qui aiment à s'égosiller sur les airs qui font qu'on se sent plus parisien à défaut de se sentir chanteur. Je passais vite mais la phrase, sortie de son contexte, m'a giflée violemment. Un tesson de verre enfoncé dans mon ventre, là où s'est chaud et tranquille. Les yeux qui s'embuent. Je ne sais pas ce qui s'est passé à ce moment-là. Même cette incompréhension me semble caractéristique de ces quelques derniers jours de ma vie : impossible de savoir si c'est mon actuelle sensation de fragilité physique ou un manque de marque d'amour ou d'attention. Ce que je sais c'est que tout autour de moi c'est gris, c'est hostile, parfois compliqué, agressif. Et je me sens bien fragile en ce moment...
J'ai tout de même découvert une chose : formuler ces besoins me permet de mieux en supporter le manque. Un tout petit peu, c'est pas grand chose, mais c'est suffisant pour que les larmes ne tombent pas.
Alors je dis à qui veut l'entendre que j'ai besoin qu'on fasse attention à moi, qu'on me dise : tu sais, je t'ai vue, et je ne vais pas faire comme si tu n'étais pas là. Même si ça ne change rien de la situation, ça fait tout de même du bien de le dire. Ca évite de se détruire davantage à l'intérieur. Je suis déjà tellement stressée, anxieuse, que je finis par avoir des douleurs au coeur et à la poitrine (c'est pour ça aussi que j'ai réagi si fortment hier)... Je ne me sens pas bien : peut-être que dire ça aussi ça m'aidera à aller un tout petit peu mieux...
Je ne veux pas avoir de problèmes de coeur, ou me déclencher toute seule comme une grande une tumeur parce que je suis trop angoissée, parce que je prends trop fort les choses qui arrivent. Je ne veux pas non plus me bousiller la santé parce que les gens ne font attention ni à moi, ni au reste (et finalement, même pas à eux-mêmes dans certains cas malheureusement trop fréquents). Ca serait quand même pas très juste. Faut que je fasse quelque chose. Heureusement, pour m'aider, il y a de temps en temps des exceptions à ce vide momentané mais pénible, des gestes qui me regonflent un petit peu. Ca me permet de me rappeler un peu aussi que je n'ai pas toujours un besoin aussi intense, et que ça finira par passer.
8:06 PM