Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, septembre 18, 2004 Et Fabienne Franseuil découvrit... le week-end Silence radio car rhume carabiné, fatigue en couvercle de plomb.
Il s'est passé des choses. En début de semaine j'étais pleine de doutes, ma relation avec Nava me posait des problèmes incommensurables. Et puis on a parlé et encore une fois je recommence à y croire. A chaque fois ça a quelque chose de magique. Là où c'est vraiment curieux, c'est que des solutions palpables, euh, ben il n'y en a pas des masses. Mais vouloir y croire c'est déjà un très grand pas de franchi.
J'ai des torts, c'est pas parce que c'est moi qui tiens la plume électrique qu'il faut que vous oubliiez ça. J'angoisse beaucoup et un peu sur tout. Si à ça vous rajoutez une espèce d'idéalisme délirant, vous imaginerez sans difficulté combien dans mes moments de crise mon monde peut être à géométrie variable.
C'est que je veux beaucoup. Je me suis souvenue il y a quelques jours, qu'à seize ou dix-sept ans (dix ans déjà...), j'avais sorti à Thiom et L'ours blanc qui nous tient lieu d'ami : "moi je voudrais devenir quelqu'un". Ils s'étaient un peu foutu de moi, et je m'étais un peu ratatinée de vexation. Mais tout de même, cette petite phrase toute bête, elle a encore du sens. Même après mes différentes prises de conscience, qu'en fait on n'est rien, que la gloire, l'intelligence, ne sont que des constructions humaines, que tout le monde s'en fout, de nous, sauf nos proches, et que je préfère qu'ils ne pleurent pas trop longtemps ma mort parce qu'ils ont aussi leur vie à vivre et qu'elle est courte. Elle est bien longue cette phrase, j'espère que je vous ai pas trop perdus...
C'est amusant que dix ans après cette formulation me revienne l'idée, formulée plus bellement, de la bouche d'un petit mec plein d'ambition et délicieusement humain : "Moi, moi, j'veux être grande et belle".
Aurais-je perdu le fil ? Si peu... ;-) J'avais commencé sur un discours descriptif des dernières choses qui se sont passées depuis que je suis venue écrire ici, et je me retrouve à parler de choix de vie. Plutôt que de revenir au menu, j'enchaîne avec un petit problème d'identité.
Je m'inscris cette année à un cours de théâtre. Je ne sais pas si je vous ai parlé de ma première expérience du théâtre (j'avais quatorze ans), mais j'en garde un souvenir ébloui. Si je commence à en parler maintenant on ne va plus s'en sortir. Donc, j'ai la confirmation que je peux m'inscrire à ce cours, et je discute avec la responsable de l'atelier, avec qui le courant passe plutôt bien. Avant de raccrocher, elle me demande de préparer un texte de mon choix qui lui permette de "voir à qui elle a affaire". Parler de soi, imaginez l'aubaine ! Sauf que ça n'est pas si évident : il y a bien des textes qui "parlent de moi", qui me touchent profondément, mais à chaque fois c'est seulement une partie limitée de moi qui est concernée. J'avais pensé à un passage de l'Antigone d'Anouilh (le début, ou l'entrevue de Créon et d'Antigone), j'avais pensé au >i>Dieu des Petits Riens d'Arundhati Roy. A moins que je ne parte en sucette et que j'amène un article d'économie et que je travaille dessus pour en faire la chose la plus triste qu'on ait jamais entendue... Je ne me sens pas l'envie d'écrire un truc sur mesure, si rien ne vient je devrais peut-être y réfléchir.
Bon, c'est très décousu, j'en conviens, mais c'est venu comme ça aujourd'hui. C'est ça aussi, le week-end, faire les choses comme elles viennent...
2:52 PM