Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
mercredi, octobre 06, 2004  
Une solution non rationnelle à un problème d'ordre non rationnel...
Je suis retournée chez mon médecin pour lui demander ce que je devais faire de mon nouvel ami vert (non, pas Hulk, non, pas Géant Vert [mais tu te rapproches]). C'est que je m'y suis attachée, à mon Lexomil, même si je n'abuse pas beaucoup de lui... Et bonheur, j'ai la bénédiction de mon médecin pour continuer un bout de chemin avec la petite boîte à barrettes blanches.
Je lui ai dit que le but n'était pas de cimenter la situation, que c'était du temporaire. Que mon but à moi c'était d'apprendre à percevoir les choses différemment. Il m'a demandé comment je comptais m'y prendre. Je lui ai sorti tout un topo, en disant que bien sûr c'était des perspectives. Quand j'ai eu fini, il m'a demandé si je me rendais compte que je sortais toute une armada de solutions rationnelles pour une chose qui ne l'est pas. J'étais bien emmerdée. Parce que faire du yoga, penser à penser aux choses agréables, faire du théâtre, me raisonner, je sais faire. Prendre un quart de Lexomil, c'est facile. Faut pas boire d'alcool mais à part ça je m'en sors très bien.
Mais trouver une solution non rationnelle à un problème de nature émotive... C'est pas évident. Le seul truc envisageable auquel je pense est l'analyse. Ou la rupture immédiate et définitive avec les personnes avec lesquelles j'ai des problèmes. Mais je sais que j'emporterais avec moi le malaise, l'oeil de Cain, tout ce genre de choses...
Quand j'y repense, la première peur qui me vient c'est qu'on me dise que ma perception de l'amour est névrotique, qu'il faut que j'en change. Je veux bien me "soigner" mais j'ai terriblement peur du tiède. Et l'amour est mon principal combustible.
Je sais que cette conception a été en partie modelée par mon vécu, le non-amour de ma mère, l'indifférence des autres membres de ma famille, ma non-adaptation à cette cellule et le sentiment de rejet (pas nécessairement négatif, mais bon) qui a suivi. Mais j'aime aimer comme ça et je suis assez folle pour penser que c'est beau d'aimer et d'être aimé de cette manière. En plus, vu la fragilité de l'amour, je ne vois pas comment il pourrait survivre sans cette force vive, hors du commun, qui se dégage d'un tel amour.
Je ne veux pas qu'on me propose un "amour pour couples actifs" ("comme la cuisine pour couples actifs"), avec des loisirs à faire ensemble tous les samedi après-midi parce qu'on est tellement indifférents qu'on y pensera pas si c'est pas marqué dans l'agenda. Je ne veux pas de relations amicales où "tiens, c'est la quatrième fois qu'elle me dit qu'elle veut me voir et qu'elle décommande à la dernière minute, faut comprendre, elle est tête en l'air. De toutes façons ça tombe bien, je m'emmerde un peu quand je la vois, je vais plutôt me faire un ciné".
Je ne veux plus de ma famille naturelle. Il y a eu un temps où je me donnais encore le choix de recoller les pots cassés. Maintenant c'est comme si je ne l'avais plus. Je veux une famille que j'aurai choisie, avec dedans des gens que je respecte. Etre là quand ils ont besoin de moi et qu'ils soient là quand j'ai besoin d'eux. Je veux des amis sur lesquels je puisse compte un minimum, c'est grave, ça ?
Je ne veux pas vivre dans la normalité. Je ne veux pas apprendre à aimer ma mère, je ne veux pas apprendre à me sentir concernée par le sort de ma grande soeur ou de son mari. Je crois que refuser de faire quelque chose parce que le faire n'est pas "normal", c'est giffler tous ceux qui avant nous ont fait oeuvre d'innovation, du premier qui s'est mis debout pour attraper des fruits aux branches des arbres à celui qui a dit que la terre était ronde, ou encore celui qui a osé dire tout haut que peut-être, peut-être, les noirs étaient des êtres humains.
L'anormalité, ça s'assume, aussi. C'est pas nécessairement qu'un accessoire de mode qu'on porte en bandoulière pour aller draguer aux manifestations. Sisi, je vous jure.
C'est très séduisant, l'anomalité. Très glamour quand la fille pleure, mais sans que ses yeux et son nez deviennent tout rouges, parce que là c'est plus glam. Très sexe quand c'est un poster du Che dans la chambre mal rangée de l'apprenti anarchiste qui se plaint parce que ses parents (pardon, ses renps) lui donnent pas assez d'argent de poche (non mais tu te rends compte ? Avec la hausse du shit, comment je vais faire pour acheter le dernier album de Saez la semaine prochaine ?). Très tendance quand il s'agit d'aller écrire "à bas la pub" sur les affiches publicitaires. Faut que ça soit anormal, mais pas trop, comme sandwich au curry que l'on sert chez Mac Donald's. Consensuel. Ben non. Moi Fabienne Franseuil, je n'ai pas un taux d'anormalité "consensuelle".
Parfois ça n'est pas joli. Parfois, ça fait mal et ça fait juste mal. Et c'est pas grandiose comme le serait l'anticonformisme. Je fais des choses simples, ma vie n'est pas si baroque qu'il semble à certains. Je ne tombe pas nécessairement dans l'excès, mais pour te le montrer il faudrait que je sois raisonnablement heureuse.
Moi je suis pas "tellement dark que tu pourras jamais comprendre, tuwaaaaa". Au contraire, l'ami(e), l'amant, j'aimerais que tu me comprennes. Et je te supplie de me croire que je fais tout ce que je peux pour que tu comprennes. Et même si ça n'est pas apparent en ce moment parce que j'ai plutôt mal, j'essaie aussi de comprendre. Ne t'en fais pas pour le mystère, il restera bien assez de zones d'ombre pour qu'il s'y niche confortablement. Si l'être humain était si simple, ça se saurait.
Eh bien. Ca part dans tous les sens. En plus j'ai en partie retouché mon post pour ajouter ou enlever des passages en cours de route, ça promet d'être bien incompréhensible. Ne vous fiez pas à l'apparent mystère du texte : comme l'a dit mon médecin, c'est "un petit fond de dépression" qui fait parfois boire la tasse dans un verre d'eau. Beaucoup de vaisselle pour rien.

4:37 PM

 
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