Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
Archives
06/01/2002 - 07/01/2002 07/01/2002 - 08/01/2002 08/01/2002 - 09/01/2002 09/01/2002 - 10/01/2002 10/01/2002 - 11/01/2002 11/01/2002 - 12/01/2002 12/01/2002 - 01/01/2003 01/01/2003 - 02/01/2003 02/01/2003 - 03/01/2003 03/01/2003 - 04/01/2003 04/01/2003 - 05/01/2003 05/01/2003 - 06/01/2003 06/01/2003 - 07/01/2003 07/01/2003 - 08/01/2003 08/01/2003 - 09/01/2003 09/01/2003 - 10/01/2003 10/01/2003 - 11/01/2003 11/01/2003 - 12/01/2003 12/01/2003 - 01/01/2004 01/01/2004 - 02/01/2004 02/01/2004 - 03/01/2004 03/01/2004 - 04/01/2004 04/01/2004 - 05/01/2004 05/01/2004 - 06/01/2004 06/01/2004 - 07/01/2004 07/01/2004 - 08/01/2004 08/01/2004 - 09/01/2004 09/01/2004 - 10/01/2004 10/01/2004 - 11/01/2004 11/01/2004 - 12/01/2004 12/01/2004 - 01/01/2005 01/01/2005 - 02/01/2005 02/01/2005 - 03/01/2005 03/01/2005 - 04/01/2005 04/01/2005 - 05/01/2005 05/01/2005 - 06/01/2005 06/01/2005 - 07/01/2005 07/01/2005 - 08/01/2005 08/01/2005 - 09/01/2005 09/01/2005 - 10/01/2005 10/01/2005 - 11/01/2005 11/01/2005 - 12/01/2005 12/01/2005 - 01/01/2006 01/01/2006 - 02/01/2006 02/01/2006 - 03/01/2006 03/01/2006 - 04/01/2006 04/01/2006 - 05/01/2006 05/01/2006 - 06/01/2006 06/01/2006 - 07/01/2006 07/01/2006 - 08/01/2006 08/01/2006 - 09/01/2006 09/01/2006 - 10/01/2006 10/01/2006 - 11/01/2006 12/01/2006 - 01/01/2007 02/01/2007 - 03/01/2007 05/01/2007 - 06/01/2007 06/01/2007 - 07/01/2007 07/01/2007 - 08/01/2007 08/01/2007 - 09/01/2007 09/01/2007 - 10/01/2007 10/01/2007 - 11/01/2007 11/01/2007 - 12/01/2007 12/01/2007 - 01/01/2008 01/01/2008 - 02/01/2008 03/01/2008 - 04/01/2008 04/01/2008 - 05/01/2008 05/01/2008 - 06/01/2008 06/01/2008 - 07/01/2008 07/01/2008 - 08/01/2008 08/01/2008 - 09/01/2008 10/01/2008 - 11/01/2008 11/01/2008 - 12/01/2008 12/01/2008 - 01/01/2009 01/01/2009 - 02/01/2009 02/01/2009 - 03/01/2009 03/01/2009 - 04/01/2009 04/01/2009 - 05/01/2009 05/01/2009 - 06/01/2009 06/01/2009 - 07/01/2009 09/01/2009 - 10/01/2009 11/01/2009 - 12/01/2009 12/01/2009 - 01/01/2010 << current

Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
vendredi, décembre 09, 2005  
Ashvamedha
Ce qu'il fait sombre... Une vague lueur rouge perçe à travers mes yeux englués de mon propre sang. Quel sens à tout cela ? Un parfum de terre retournée m'emplit encore les naseaux, l'autel a été monté, et une agitation incessante bruisse autour de la toile sous laquelle repose mon corps qui commence déjà à refroidir. Mon coeur vient de cesser de battre, laisse un silence affreux emplir l'espace qu'occupait mon corps vivant. Immobile, silencieux, je sens chaque tremblement de la jeune femme qui s'est glissée contre moi. La tradition veut qu'elle mime un accouplement avec ma dépouille de cheval. Son dégoût, son inquiétude impriment leurs mouvements à mes membres inertes. Ses lèvres frémissent tandis que son corps ondule contre le mien. Frêle jeune femme habituée à la douceur du gynécée, que faisons nous là, le sais-tu seulement toi-même ?
Les derniers signes de vie me quittent et ma terreur n'a plus la possibilité de s'élancer hors de moi, ne fût-ce que par un frisson d'échine. Je suis emmuré dans ma propre peur, nichée dans ce qu'il reste de vivant dans mon grand corps inutile et roide. Quelque chose se joue, un jeu auquel je ne peux me soustraire, un jeu auquel je ne comprends rien. Ma vie file sans m'apporter le soulagement, la fin de ma terreur qui ne cesse de croître.
Au milieu des gesticulations alentour, un pas. Confiant, assuré, il frappe du talon la terre qui répond en une vibration distincte. Le bruit se dessine comme une évidence parmi les parasites, amplifié dans mon crépuscule. C'est lui.
Bientôt il se trouve près de ma tête, s'immobilise. Plus aucune lumière ne traverse mes yeux morts, mais je peux sentir sa présence, la chaleur qui émane de lui. Je suis si seul, j'ai si peur. Toi peut-être, tu le possèdes, le sens de tout cela, celui qui me permettra de m'offrir et d'accepter qu'à ton signal, on commence à démembrer mon corps. Si tu ne fais rien, je mourrai et ma terreur deviendra éternelle. Sauve moi.

Il s'agenouille près de mon oreille, prend une profonde inspiration. Sa voix n'est qu'un murmure qui m'est destiné.

Ambe, ambike, ambalike
Mère, petite mère, chère petite mère.

A présent tout est accompli.

3:14 AM

 
This page is powered by Blogger.
 XML