Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, décembre 21, 2002 Pas le temps... Je pars dans 5 minutes, et je ne pourrai pas vous raconter l'histoire. J'avais l'idée de vous balancer ma nouvelle interview, histoire de troubler un peu plus les esprits... Parce que, jeune lecteur inexpérimenté de cette page, sache qu'il y a une grande controverse visant à déterminer si je suis une fille ou un garçon, c'est dire si on n'est pas très renseigné... Il y a eu une première interview visant à en dire plus sur la personne de Fabienne Franseuil. On y découvre que je suis Théo Soustèles. Ou pas.
Et vous, vous en pensez quoi? Moi je trouve que je ressemble plus à une fille : j'ai des préoccupations de fille, j'ai l'air sensible, raffinée (ahem), et je ne fais aucune faute d'accord. En même temps le fait de faire une telle remarque peut semer le doute.
J'avais l'intention de vous poster ma nouvelle interview (va-t-elle enfin vous révéler qui je suis?) maintenant, mais je ne la trouve pas encore prête : j'ai répondu du tac au tac, j'ai pas eu le loisir de la relire... Donc ce sera pour la rentrée. Vous pouvez vous consoler en allant dans mes archives lire l'interview de Théo, dans laquelle se trouvent déjà quelques informations me concernant, que j'ai pointé en couleur rouge.
Bon, je suis en retard sur mon planning, ça craint! J'y vais! Passez de bonnes vacances et noyons Joël!
10:55 AM
Et c'est parti! Quatre jours à Strasbourg, trois sur l'Ile d'Ol. (oui mâdâââme, je passe Noël sur une île, moâ), sept ou huit à Bordeaux. Il est tard, les enfants, alors je ferai bref. Je penserai à vous, préparez moi des grandes tirades, des dessins, des paquets (individuels) d'idioties en tout genres (Xas, j'attends de toi un surpassement particulier ;)). Je compte sur vous pour garder la boutique. Merci de remettre les clés dans la boîte aux lettres quand vous partirez. Il y a des serviettes dans le placard de gauche, des couvertures au-dessus de l'armoire, mangez tout ce qu'il y a dans le frigo si ça vous chante, sauf les boîtes dorées où il y a marqué foie gras : c'est... périmé. C'est pas la peine de les jeter, ne vous donnez pas ce mal, je le ferai en rentrant.
Il se peut que je fasse une petite apparition éclair à partir du 24, mais rien de très sérieux.
Aaaaaaargl je vous ai pas racontée l'histoire de la Vieille, du Vieux et du chocolat... Bon, là, il est 3h50, je suis fatiguée, je crois que j'ai le droit, alors je vais aller me coucher et si j'ai le temps demain matin je vous raconte...
3:49 AM
vendredi, décembre 20, 2002 Demain je pars pour... ... Strabsourg! Avec Claude. Ca faisait longtemps qu'on en avait envie, et maintenant c'est demain.
Des choses diverses, variees et pas tout a fait appropriees se promenent dans ma tete, se saluent et reprennent leur chemin... Une femme qui un jour realise pour la premiere fois que l'empire qu'elle avait mis toute sa jeunesse a construire est aujourd'hui reduit au mouchoir dont elle se sert pour eponger ses larmes d'amertume, une vaine tentative de lire l'avenir dans les choses et les gens qui m'entourent (seront-ils encore la dans dix ans ?). Mais je ne suis pas tres forte : il n'y a jamais une seule, mais une myriade de reponses qui s'offrent a moi. Laquelle choisir ? Et puis il y a l'heure qui tourne, il faut que j'aille jouer au bridge avec mon dentiste et je suis encore en pyjama...
10:22 AM
jeudi, décembre 19, 2002 Exploit Bon, je suis sur un clavier qui ne me permet aucun accent : est-il possible de faire un post sans tous ces signes?
Et vous, s'il vous restait un mois avant de mourir, un mois de vie avec toute votre force, toute votre conscience, que feriez vous? C'est une question qu'on se posait il y a quelques heures avec Nava. Quel dosage faut-il faire entre la satisfaction de nos plaisirs de l'instant et celle d'un projet de plus longue haleine?
La prochaine fois je vous raconterai l'histoire de la Vieille, du Vieux, et du chocolat. Accrochez vous, c'est une histoire triste, et je crains bien qu'elle soit (toujours) vraie...
****** de clavier...
12:00 AM
mercredi, décembre 18, 2002 Les recherches Google ... sont peut-être farfelues, mais parfois elles permettent de rappeler certaines choses... Il y a quelqu'un qui est parvenu jusqu'ici en tapant "photo de mendiante". Si vous comptez trouver une photo de Fabienne Franseuil ici, vous risquez d'attendre longtemps... La vie est courte, ne la gâchez pas à attendre des choses vaines dans ce genre...
Mais ce que je voulais dire, c'est que Fabienne Franseuil, de même que la (ou les?) personnes qui écrivent sous ce nom, n'est pas une mendiante. Même si je suis sans cesse en quête de mouvement, d'idées et de belles âmes, je crois avoir assez de richesse pour me façonner une vie qui me procure à la fois des plaisirs de toutes sortes, de l'élévation spirituelle, "des mers vertes et des mers bleues" comme on en voit parfois dans les rêves des capitaines aveugles... des vertiges et des langueurs, bref, quelque chose qui fasse que je me sente vivre, et probablement même (je dis "probablement" parce qu'à ce jour je n'ai pas encore poussé l'expérience à son terme) heureuse.
A bonne entendeur, bonne nuit.
2:20 AM
mardi, décembre 17, 2002 Cai hai? Ji ha! Cai banata hai! Des volutes parfumées d'épices divers émanent de ma cuisine où je prépare un petit thé indien que je m'offre avant de retourner au travail. Je le boirai dans une tasse de métal, en repensant à ce qui s'est passé récemment, à ce qui se passera prochainement. Plaisir de la rétrospective, plaisir de l'anticipation modérée, prudente.
Six épices et un peu de rêve.
2:17 PM
lundi, décembre 16, 2002 Bon finalement... ...j'ai passé un moment sympa avec la personne qui devait me donner une copie de son mémoire. Petite discussion sympa autour du tir à l'arc et de la guitare. C'est cool.
Kilkenny, fourbe enfant blonde, j'ai les jambes coupées...
3:52 PM
Père Noël broyeur d'enfants Dites, je viens de consulter mes mails sur Free, et je tombe sur une bannière de chez Confo. Thématique : Noël (ah vous saviez pas que c'est bientôt Noël?). Avec une écriture d'enfant, il y a "Pour Maman", et le cadeau c'est un grill machin chose de je ne sais quelle marque. D'ailleurs je serais la marque en question, je ferais un procès à Confo pour publicité négative... Non mais c'est quoi cette manière de faire croire aux enfants que les mamans et les papas le cadeau qu'il faut leur faire c'est des trucs pareils (en plus bravo le maintien des bons vieux clichés maman-cuisine papa-bricole [je vous parie que le cadeau du papa c'est une perceuse], mais là n'est pas la question aujourd'hui, en dépit de la longueur de la parenthèse qui à mon avis vous a bien fait perdre le fil ;))? C'est des manières, de faire croire aux petits que le bonheur de leurs parents dépend des quelques euros qu'ils ont dans leur tirelire Pokémon? Et de montrer à ceux qui savent leurs opérations de combien de fois la somme serait insuffisante? Grrrrrrr. Gamins, agitez vos petites mains pour faire des petits trésors en pâte à modeler, en macaronis, en papier toilette (testé pour vous), que vos parents seront très heureux de recevoir! Et si ce n'est pas le cas, vendez vos parents, c'est tout ce qu'ils méritent. Ah mais!
12:49 PM
C'est à boire qu'il nous faut Bon, à 14h, je vais boire une bière avec un étudiant que j'ai aidé dans ses recherches. Il a soutenu, et il veut me remercier en m'offrant une bière. Une bière. Après Fabienne la bikeuse, Fabienne la buveuse de bière ;) Bon. Je ne suis pas très forte en bières, je n'y connais rien, à part quand c'est un demi-pêche ou une Despé. Des goûts de fille diront certains, et ils m'auront pas tort. Même mon séjour à Londres n'a rien pu y faire : je buvais du Strongbow (cidre) quand ils s'avalaient sans broncher leur pint de Guiness...
Il va m'offrir une copie de son travail, et j'avoue que ça me fait plutôt plaisir. Mais que me veut-il? Je ne sais pas très bien, c'est un homme un peu curieux, et parfois j'ai du mal à le suivre. Il m'appelle tous les six mois pour me faire des compliments en cascade, et ensuite disparaître comme il est apparu. On n'a pas de liens véritables, tout ce que j'ai fait c'est lui donner de orientations bibliographiques, des trucs dans ce genre. On verra bien.
12:27 PM
dimanche, décembre 15, 2002 Sourire carnassier Je ne sais pas ce qui m'arrive, envie de rire même si la tempête gronde, même si tout s'effondrait. Impression d'être indestructible, ou quelque chose du genre, impression que quoi qu'il arrive, on se battra, moi et les miens, qu'on se fera un petit coin de bleu dans le gris du ciel, qu'on rira jusqu'à faire tomber les feuilles des arbres, qu'on rira jusqu'à en devenir ivres, vivants, rayonnants. Rire même à travers les larmes, s'il le faut, maintenir le cap et fendre les vagues.
L'esprit humain est parfois d'une étonnante inconstance, hier je me croyais vide (peut-être n'étais-je que vidée?), aujourd'hui j'ai l'impression de posséder assez d'idées pour vivre mille vies...
Ahem, la veine poétique et onirique bat toujours. J'ai un coeur qui bat, et des bras pour les ouvrir, paumes ouvertes tournées vers le ciel...
Si vous me cherchez, je suis au Lavomatique où, par les hublots métalliques, on peut contempler la Vague d'Hokusai, continuellement renouvelée par l'incessant ballet du linge dansant...
1:33 PM
Fend la bise Enfin presque. Je suis rentrée avec un copain de Thiom en moto. De Champigny. En moto. Je dis ça tout naturellement comme si j'en avais l'habitude... En fait la dernière fois que je suis montée sur un deux roues (vélo compris), c'était en Inde, donc ça date. Et puis c'était pas cet engin profilé pour faire de la vitesse... Déjà, sur cette motocyclette lancée à vitesse moyenne sur une route défoncée, j'en menais pas large, à l'époque. Mais là... Ce qui m'a surprise, c'était la force qui attirait ma tête vers l'arrière. Et puis cette sensation de vitesse, de fluidité du mouvement, comme une évidence... Avant le premier petit élément sur la route qui te rappelle que si tu tombes, ça sera nettement moins fluide tout d'un coup ;) Je me rassurais en me répétant : "des millions de gens font ça tous les jours, alors toi aussi tu peux le faire"... Et c'est vrai, je ne suis pas tombée, rien. Une bonne tranche de plaisir mêlée de quelque petit morceau d'angoisse... Fabienne en moto, décidément on me fait faire n'importe quoi... ;)
Sur ce, enfants de tous les pays, je vous embrasse tendrement sur le front et je vais me coucher.
jeudi, décembre 12, 2002 Ca ne se dit pas? J'ai une dévorante fringale de peau. Allumée par Nava, attisée par la "douceur de la soie"... Je suis d'humeur à "jouer en rythme"... Mais chut...
8:52 PM
Ensemble Je nous imagine, debouts sur une petite estrade de kermesse annuelle des petits maternels, un truc improvisé, avec des couleurs partout, et nous deux au centre, toi dont je saurais maquiller les yeux parce que j'ai les mêmes, toi qui me gardes éloignée de toi pour une raison qui m'échappe, toi que j'ai aimé d'un amour "déplacé" (parfois [euphémisme...] on ne choisit pas la tournure que prennent nos sentiments). Et puis chanter avec toi, avec du silence tout autour, des sourires dans les yeux et dans la voix... Et puis ta voix et la mienne qui se mélangent dans une première réconciliation. Un chant très rapide, deux gamins qui s'offrent un petit larcin de joie pour aller se planquer aussi sec.
C'est une image qui ne me quitte pas. C'est bien dommage que ça ne suffise pas de poser des mots ici pour que ça se produise. Deux têtes rondes au centre de la scène, ça serait rigolo, ça aurait un petit côté Chapi-Chapo.
Bon, je serai plus claire la prochaine fois. Mais ce soir ça sort comme ça.
8:13 PM
En parlant de mort... ...je pensais sérieusement à celle de Martha K., rendue dépressive par le peu d'activité dans sa boite à mails et dans sa vie amoureuse, les deux étant intimement liés dans le cas de cette jeune personne. Et puis finalement, elle a réfléchi que si elle employait le gaz, elle risquait de mettre en danger ses voisins, et en particulier une fille un peu taciturne avec une étrange passion pour la pêche à la ligne...
Sursis donc, pour Martha K., que finalement la colère n'a pas amené aux pires extrémités.
Cryptique? Il paraît que c'est la mode, les posts cryptiques ;)
Bon, mais ce n'est pas ce qui m'amenait ici. Non, ce qui m'a poussée vers Blogger et vers vous, c'est que je viens de terminer un gros travail qui m'a demandé beaucoup de temps, et que je vais peut-être pouvoir revenir à une vie plus calme (à défaut d'être "normale" ;)).
Envie de dormir, épuisée mais complètement surexitée, animée de l'envie de passer à autre chose, aller au cinéma, aller voir des gens, sentir combien c'est bon que ce soit bientôt Noël, de contempler l'effervescence de la ville avec un peu de détachement...
3:52 PM
mercredi, décembre 11, 2002 C'est pas la mort Je me suis rendu compte récemment, à la suite d'une discussion avec Nava, que finalement je pensais beaucoup à la mort. Pas un jour sans que j'y pense. Et très curieusement, alors que j'étais terrifiée par la mort des autres, qui représentait pour moi une forme ultime d'abandon, aujourd'hui c'est à la mienne que je pense (nonnon, je suis pas nombriliste du tout ;)). Si j'exclus les moments où j'ai envisagé de mettre fin à mes jours (c'est arrivé quelque fois mais ça n'a jamais été un état permanent chez moi), quand je pense à ma propre mort, je suis bien emmerdée.
Je suis assez seule. Même si je vis en colocation avec Thiom, nos relations ont évolué au point qu'il ne s'inquiète pas de moi comme il le faisait du temps où on était ensemble. Nava vit loin, et je ne crois pas que s'il vivait plus près ça changerait quelque chose à l'histoire. Les amis que j'ai, je ne suis pas pendue au téléphone avec eux toutes les 5 minutes. Pas de relations familiales ou si peu. Disons que je ne suis pas seule, mais que le tissu social qui m'entoure est assez relâché (c'est une formulation plus exacte).
Je me sens anonyme quand je sors de chez moi. Et curieusement, ça me pose la question de savoir qui les gens appelleraient si j'avais un malaise, si on m'emmenait à l'hopital... Je possède un téléphone mobile, et j'imagine quelqu'un appelant la dernière personne à qui j'ai téléphoné... Qui serait-ce? L'un de mes profs, le service de réservations du Louvre? La ligne téléphonique fixe est au nom de Thiom; sur certains papiers, son nom figure à côté du mien : je suppose qu'on finirait par l'appeler, mais avant?
Et puis il y a des situations où je m'imagine en train de m'effondrer, de tomber la tête la première. C'est curieux, mais si j'imagine des conséquences gravissimes, je n'ai pas peur pour autant, je me dis que c'est la fatalité, que si je trébuche, mes réflexes naturels lutteront, qu'il feront ce qu'ils peuvent pour m'empêcher de tomber, et c'est tout ce que je peux faire. Non, en fait, ce qui m'inquiète, c'est qu'une nouvelle désagréable tombe abruptement sur les gens que j'aime, ou bien que quelqu'un que je n'aime pas vienne coller son nez dans ma vie, même si je l'ai quittée (oh my god, les figures de style ça fait un peu planplan de temps en temps). On a bien appelé chez ma mère pour proposer des services de photographe avant que je me marie (alors que je n'étais pas encore sûre que je voulais lui dire...)... Surtout pas elle... Je sais que Thiom ne laissera pas mon corps croupir à côté de celui de mon père et du reste de ma famille, et comme c'est lui qui aurait les droits dans cette histoire... C'est pas très important, c'est juste une question de principes.
Pour aller à la fac, je passe par la rue Saint Jacques, et devant une église dont j'ai oublié le nom. Souvent il y a un corbillard qui attend devant, avec des tonnes de fleurs dessus, dedans, partout. Des fleurs souvent magnifiques, même si la présentation en couronne les rend psychologiquement nettement moins attrayantes... Et je suis toujours écoeurée à l'idée que cette personne aurait bien plus profité de ces fleurs si on avait eu l'idée de les lui offrir avant. C'est tellement dommage. C'est pas un message pour qu'on m'offre des fleurs :P, on peut bien faire ce que l'on veut avec cet argent, il sera toujours mieux utilisé. Et si on veut offrir des fleurs, pourquoi on les offre pas aux vivants, ceux qui sont restés, une fois qu'ils seront en mesure de les apprécier davantage?
Enfin je ne sais pas. Il commence à se faire tard, je n'ai pas le moral au sommet de sa forme, et je traîne sur Internet pour trouver le sommeil. Petite baisse de forme, après deux semaines d'un très bon état d'esprit. Ca reviendra, je ne peux pas retomber dans l'état où j'étais il y a deux mois.
3:13 AM
lundi, décembre 09, 2002 Allons bon... J'avais l'intention de bosser comme une folle ce soir, et je me surprends à somnoler doucement alors qu'il n'est même pas minuit... Je suis crevée. D'ailleurs je ne devrais pas être là; disons que je ne fais que passer...
J'ai eu la réponse du jeune homme qui voulait une photo de mon auguste personne (c'est l'une des "cuillères" :)), et dedans, en substance, il dit que ce n'est pas grave, qu'il aimerait quand même correspondre avec moi. Bonne attitude, j'avoue que je suis surprise. Reste à voir s'il a quelque chose à dire. J'ai lâché trois personnes pour vacuité avérée ou refus du dialogue, je commence à être habituée...
12:07 AM
samedi, décembre 07, 2002 Jamais deux sans trois Bon, je ne sais pas précisément ce qui fait que j'arrive à me lever avec de moins en moins de sommeil, mais il me semble que les trois mails que j'ai reçus cette nuit n'y sont pas pour rien. Trois cuillères de plaisir pour le petit déjeuner, c'est un régime auquel je me plierais bien volontiers... J'ai envie de chanter :)
Belle journée à tous. Si vous me cherchez je suis au Louvre.
9:11 AM
jeudi, décembre 05, 2002 De bonne guerre J'ai du vous parler il y a quelques jours d'un jeune homme qui m'avait demandé une photo, un jeune homme qui me draguait par mail quand j'ai rencontré Nava, et que je ne connais pas plus que ça. Bon, je lui balance ma réponse avec une photo que Nava m'a aidée à trouver. Je lui dis que je ne suis pas très jolie, "pas aussi mince" qu'il faudrait (genre que les petits jeunes dans la rue m'appellent "hé la grosse"). La photo montre une jeune femme brune, aux cheveux longs, aux rides prononcées, avec des cernes et un visage déjà affaissé par l'âge (25 ans...;)). On va voir ce qu'il répond. Je n'ai rien contre le fait qu'il éprouve de l'attirance pour moi, c'est toujours un peu flatteur, mais j'aime pas sa manière de se ménager du "baisable" en cas de coup dur. Ca j'apprécie moyen.
J'ai peut-être dit la vérité? Qui sait?
9:29 PM
Je suis cachéééée...! Je devais me taper toute une journée de conf aujourd'hui... Finalement, il m'est apparu que le matin était nettement plus intéressant que l'après-midi, et que vu mon emploi du temps surchargé et ma fatigue, c'était un meilleur calcul de rentrer chez moi et dormir un peu. Là ça va, j'ai la pêche, et je vais pouvoir me coller au boulot. La masse est tellement importante que j'ai comme l'impression d'être invisible, au chaud dans ma petite maison bordellique. Il n'y a personne, et Thiom est à Bx (sisi, curieux, non? ;)) jusqu'à samedi après-midi.
Autour de moi, il y a des post-it avec des noms de gens à rappeler, pour un diner, pour une bière, pour une lettre, un mail. Qu'est-ce que je vais faire de tous ces gens? Moi qui ne vois pas des tonnes de gens d'ordinaires, je me sens sollicitée de toutes parts. Le pire c'est que j'ai de plus en plus de mal à bosser le soir, après une journée à m'agiter dans tous les sens...
Bon, procédons par méthode. D'abord, finir ce post, puis appeler deux ou trois personnes, et puis enfin me recoller à mon projet du 12. Et aux révisions pour la semaine suivante. Allez, je sors demain soir, et lundi, faut s'y coller. My god, ça me fait penser à tout ce qui m'attend après, à tout ce que je suis supposée coller dans les interstices... On se calme, on respire (ah oui, j'oubliais que je devais aussi bosser sur ma nervosité maladive...). Je me sauve.
5:50 PM
So proud Si je n'ai pas ce coucours que je viens de passer, je mérite bien quand me un brevet de pipotage pour l'épreuve que j'ai passée ce matin. Six questions les plus tordues, du genre "que disait la loi numéro XXXXX du 13 juin 1978 sur le traitement des parapluies perdus dans les bibliothèques municipales?", "qu'est-ce que le VNDJFS? Modes de fonctionnement, objet, financement?". Je force à peine le trait... Et je suis très fière de moi parce que j'ai répondu à cinq questions sur six, et tenu 1H45 sur les 3h de l'épreuve. Plus pipoteuse que moi... Xas, petit joueur ;)
Avec le sentiment du travail bien fait, je vais me coucher sans plus tarder...
1:16 AM
mardi, décembre 03, 2002 Ca bouge, tout doucement... mais c'est absolument certain (non Xas, je ne suis pas enceinte de trois mois). J'ai quelques petites réactions fâcheuses qui me laissent un goût amer dans la bouche. Je commence à les identifier et je cherche à les combattre. Exemple : les cadeaux. Il y a des choses que je ne peux m'offrir moi-même, parce que... parce que. Parce que parfois j'aimerais bien que ce soit quelqu'un que j'aime bien qui ait l'idée de me l'offrir. Histoire que l'objet ait plus de valeur à mes yeux qu'il n'en aurait si je cédais moi-même à mon envie. Mais jusque-là j'ai toujours évité de dire mon envie à la personne concernée, parce que... parce que c'est "déranger" la personne, parce que c'est "mal" de demander (...), parce que ça implique une somme d'argent (même minime, c'est "inacceptable"). Parce que c'est mettre trop en avant une envie matérielle, donc l'acceptation d'une certaine forme d'illusion... Or donner un peu de valeur à un objet me gêne aux entournures...
Je veux me soigner de ça. De toute ma vie, aussi loin que je me souvienne, je n'ai demandé (clairement) qu'une seule fois à ce qu'on m'offre quelque chose. Je devais avoir huit ans, c'était une boîte de bois gravée avec un motif de Pierrot sur le couvercle. Aujourd'hui j'ai 25 ans, et cette boîte ne correspond plus tout à fait au genre d'objet que je mettrais en évidence sur une table (...), mais j'aurais énormément de mal à m'en séparer. Elle m'a couté tellement : elle m'a couté que je dise clairement que cet objet me plaisait beaucoup et que j'aimerais bien l'avoir, moi (la larve). Ca vous semble peut-être ridicule, mais le simple fait d'écrire la phrase qui précède me fiche un certain malaise...
Je croyais en avoir fini avec ce type de blocages, et puis un évènement récent m'a montré que ce n'était pas vraiment le cas. J'ai re-réfléchi, et je me suis "rendu compte" que si je n'aidais pas les gens à découvrir que tel ou tel truc me plaît, il y a peu de chances qu'ils aient l'idée de me l'offrir eux-mêmes...
Fabienne réinvente le fil à couper l'eau chaude... Il y a des domaines où mes réactions me semblent toutes dénaturées... Saloperie d'éducation; mais ça n'est pas une excuse suffisante pour rester comme ça, pas vrai?
Et m****, il est bientôt presque une heure et je dois passer un concours demain... Et j'ai un excellent bouquin à lire (que dis-je, à dévorer)...
12:48 AM
lundi, décembre 02, 2002 Fin de week-end Bon. Bien agréable week-end avec Nava... J'ai l'impression qu'on commence à tirer les fruits de nos discussions. Enfin, je ne fais que passer, j'ai pas mal de trucs à faire avant d'aller voir le mirifique Raghunath Manet.
J'ai consulté mon mail, passé en revue quelques blogs, et ça m'a laissé une désagréable sensation de vide. Pas dans le contenu des blogs en question, mais... Non, du vide, de l'absence.
Bon, sauf le jeune homme avec qui j'avais correspondu à Londres juste avant que je rencontre Nava, et avec lequel on avait passé des moments sympas, teintés de séduction. J'avais décidé de mettre fin à cette relation parce que ma vie amoureuse venait de prendre une tout autre tournure, et que je voulais consacrer ce que j'avais d'énergie et d'inventivité à Nava. Et puis, il m'a écrit il y a un mois, en me demandant si je ne voulais pas reprendre la correspondance "peut-être sur un autre ton". J'ai dit OK et aujourd'hui j'ai reçu un deuxième mail.
Je me demandais comment ça se faisait qu'il se remette à m'écrire, et je pense avoir ma réponse : il vidait sa boîte à mails et il est retombé sur les miens. Le mail qu'il m'envoit ne dit pas grand chose sauf qu'il aimerait avoir une photo de moi. Drôle de requète. J'ai bien envie de lui envoyer une photo de jeune fille "pas très à son avantage". Vous n'auriez pas d'images d'une telle jeune fille à me proposer (à l'apparence polynésienne ou asiatique, ça ferait l'affaire)?
4:55 PM
jeudi, novembre 28, 2002 Flemme Je suis supposée bosser ce soir sur un projet de conférence sur mon domaine... c'est pour le douze décembre, et je n'ai aucune envie d'y bosser. C'est pas que c'est pas intéressant, c'est même passionnant, c'est ce que j'aime et c'est l'occasion de partager une de mes passions... Mais je n'ai pas la tête à ça. Mes affaires sont prêtes pour demain, pour ce petit week-end que je m'octroie auprès de Nava. J'ai envie d'y être déjà. A cette heure-ci j'aurai ma peau contre la sienne.
Il y a deux jours, je suis allée faire un tour au rayon ésotérisme de Gibert Jeunes. Je cherchais un truc sur la religion. J'ai eu beau chercher, pas moyen de mettre la main sur un ouvrage capable d'apaiser mes interrogations. Donc j'ai un peu tourné dans la section. Ca parlait de "sociétés secrètes" (il y en avait tout un rayon... Ca m'a fait rire), de magie et de tas d'autres trucs. Dans un coin, des pendules, des boules de cristal, des bougies, de l'encens de l'ashram de Shri Aurobindo... Un joyeux petit mélange. Et puis il y avait une section "développement personnel". J'y ai été happée par un livre qui parle de notre tendance à nous créer des problèmes, par une certaine quantité de stratagèmes qui ressemblent un peu à des jeux d'enfants, des manipulations qui permettent d'obtenir une certaine forme de bien-être ou de plaisir, mais qui finalement sont des pièges dont on ne connaît pas forcément les conséquences... Un petit extrait :
"L'excuse
J'ai des problèmes.
Je m'en occupe
et travaille assidûment avec mon thérapeute.
Tant que j'ai des problèmes,
j'ai une bonne raison d'échouer.
Personne ne peut rien me reprocher,
ce n'est pas ma faute
si mes parents m'ont transmis
toute cette boue!
Tant que j'ai des problèmes,
je peux m'améliorer,
me perfectionner,
me transformer.
Cela m'occupe.
Je ne risque pas de m'ennuyer !
Lorsque je n'aurai plus de problèmes,
je n'aurai plus d'excuse,
plus de raison d'échouer.
Je n'aurai plus à m'améliorer,
me perfectionner,
me transformer.
Je m'ennuierai.
Vive les problèmes et les échecs !" (tiré du livre dont je ne peux mettre le titre ici, mais que je peux vous donner si vous m'envoyez un mail)
C'est ce genre de petits textes qui m'a interpelée. C'est typiquement le genre de mécanismes que je me trimballe (enfin pas forcément celui-là en particulier), et qui m'excèdent, ou simplement m'ennuient...
Où en étais-je? Ah oui, je n'avais pas envie de bosser... ;) Et si j'avais fait un post plus long que prévu (ça devait juste être un petit coucou tout vide au début) pour me donner moins de temps pour travailler et me permettre de justifier que je n'aie pas fait le travail que je devais faire ce soir? Bon allez, il faut que j'y aille...
Tiens je me rends compte que j'ai oublié de vous parler de Brun. Bon ça s'est bien passé, je sais enfin quelles étaient ces fameuses "avances non ambigues" que j'étais supposée lui avoir faites, mais je n'ai pas le temps de m'étendre maintenant... Nava doit m'appeler ce soir (son écran est mort, paix à son âme, donc pas de mails...), et il faut que je fasse au moins semblant de bosser ;)
7:52 PM
mercredi, novembre 27, 2002 Grrrrr. Mmmmm. Pas de mail de Nava. Ben alors jeune homme, il paraît que tu pètes la forme...? Bon. Admettons. Je n'ai pas le temps de m'emmerder à me demander pourquoi. Juste celui de l'écrire ;)
Ce soir je vais revoir Brun pour la première fois depuis qu'il m'a écrit qu'il était amoureux de moi : je n'ai pas très envie d'y aller (doux euphémisme). J'ai l'impression d'évoluer en terrain largement inconnu : bon, ça reste Brun, mais qui c'est Brun? Je le vois chez lui; c'est probablement préférable pour lui, pour qu'il ait le courage de mettre les choses à plat. Mais personnellement j'aurais nettement préféré le revoir à l'extérieur. Un endroit neutre, pas chargé. La pensée de me retrouver dans son appart m'asphyxie complètement. Mais bon, s'il faut en passer par là pour clarifier la situation...
Je n'ai pas le temps de penser à ça non plus. Aujourd'hui je bosse chez moi, puis je vais au Louvre m'occuper d'UNE (seule) petite personne, et enfin je n'ai plus qu'à me propulser chez Brun en croisant les doigts pour que ça se passe au mieux.
Pas le temps de penser, mais j'ai ressorti mon CD de Miossec... C'est pas que j'ai pas le moral aujourd'hui, mais je refuse catégoriquement l'euphorie injustifiée, et je me sers de ces textes en guise de garde-fou. Finalement, je devrais m'appeler Thomas. Oh et puis tiens j'ai envie d'en mettre un petit morceau...
On était tellement de gauche - Miossec C'est drôle de voir ce que nos pensées sont devenues, on était tellement de gauche, aujourd'hui on ne sait pas, on ne sait plus. On compte les plaies, les bosses, tout ce qu'en marche on a perdu. On se dit que de toutes façons l'histoire et moche, ce qui n'était pas gagné d'avance est désormais perdu, alors on laisse nos mains dans nos poches, même plus envie d'avoir le poing tendu...
Les illusions au fond de la sacoche de l'étudiant que depuis longtemps on n'est plus, on ne pense plus qu'à notre poste, là où on est prêt à se battre à mains nues, car on pense au loyer à la femme et aux gosses, à notre honneur et à tout ce qu'il a fallu, tout ce qu'il a fallu comme coups bas, comme ripostes, contre des collègues qui vous tuent. Et les nouveaux qui reluquent votre poste, comme si ce n'était pas pour vous ce beau statut, alors ils essaient de vous faire gicler du socle par les moyens les plus tordus.
Et quand vous apprenez par la Poste que de vous, de vous, on ne veut plus, vous repensez alors au cocktail molotov, ça ne serait pas arrivé si on s'était battu, mais c'est trop tard pour que l'on rechausse les vieilles idées qu'on croyait perdues, c'est désormais bon pour les gosses. Allez les enfants foutez le raffut.
A ESSAYER DE VIVRE COMME SI DE RIEN ETAIT, ON SE FAIT UN BEAU JOUR RATTRAPER PAR LA MAREE.
Prenez ça comme ça vous arrange, ou plutôt comme ça vous arrange pas (ça sera probablement plus bénéfique, non?), cette chanson c'est comme le noir, ça va avec tout :)
Je suis d'humeur joueuse, et je suis bien décidée à ne pas me laisser contaminer par la grisaille autour de moi.
12:53 PM
lundi, novembre 25, 2002 Défouloir Ai tenté d'obtenir un éclaricissement au secrétariat de Paris nûûût à propos de mes notes de l'an dernier. Tenté mais pas réussi. C'est pas très malin de mettre des "polio" à la tête du secrétariat d'un UFR... Une secrétaire qui est incapable de se dire que les étudiants qui viennent la voir ne connaissent pas les trois ou quatre logiciels dont elle se sert pour rédiger les relevés de notes, je suis absolument désolée, mais sur l'échelle de l'évolution humaine, on doit pas être loin du début de la chaîne. Si quelqu'un est incapable de ce minimum de réflexion (et je lui ai donné du temps), je ne vois pas comment il pourrait assumer les tâches fondamentales qui rendent la vie intéressante (se remettre en question, acquérir de la concience, partager avec d'autres les richesses dont on est le gardien...). Cette pauvre femme était incapable de comprendre ce qu'elle disait elle-même...
C'est la dernière fois que je mets le pieds dans ce secrétariat. Et ça c'est une vraie libération. Je lui ai laissé le plaisir de me considérer comme une connasse d'étudiante qui fait honteusement chier pour grapiller des points (?), ou juste pour la faire chier, ELLE.
Bon allez, je passe à autre chose.
12:45 PM
? Il y a quelqu'un qui a abouti sur ce blog en cherchant "formule magique pour renouer des liens entre deux personnes" (je ne mets pas de lien parce que c'est long et que celui-ci ne marche pas, à ce que j'y comprends...).
Si tu es un anonyme qui passait juste par là, sache que je suis bien ennuyée, mais ce champ de compétences ne relève pas de mes facultés, même si je suis capable de déclencher des phénomènes surprenants, et parfois difficilement explicables ;) (et pas toujours maîtrisés, mais chut il ne faut pas le dire) Bref. En tout cas j'ai trouvé ça très amusant!
Si tu es... "moins anonyme", et bien... Peut-être que ta "formule magique", c'était justement ces quelques mots tapés sur Google (...plus quelques autres que j'ai eu le plaisir [et le privilège? ;))] de recevoir de toi). Ecris-moi!!! Ecris-moi!!!
EDIT : je sais, ça ne se fait pas de demander. Mais il y a des tas d'autres choses très positives qui ne se font pas, alors...
1:21 AM
vendredi, novembre 22, 2002 Joue-la comme Beckham C'est ce que je vais aller me voir ce soir. Et puis je vais me faire un narguilé ce soir. Petite communion en solitaire, avec moi-même, mes petits délires, mes grandes envolées lyriques... Un autre moyen d'accéder à moi-même.
On me dit de prendre soin de moi, c'est comme ça que je le fais...
En parlant d'accéder à soi-même, j'écoute souvent Jig of Life de Kate Bush en ce moment. Ca c'est une chanson qui a quelque chose de spécial. Si vous ne la connaissez pas, essayez de mettre la main dessus...
Je n'ai pas la pensée très construite ce soir... Pas association d'idées, si vous êtes désoeuvrés et que vous avez envie d'entendre un petit quelque chose de tout à fait sympathique, allez jeter un oeil chez les Maximum Kouette... Ils se sont manifestés dans ma boîte à mails via un mail assez délirant... rien que pour ça ils méritaient une petite mention ici, en plus j'aime bien le titre qu'ils ont mis en ligne : "C'est promu". Allez y jeter un oeil et une oreille...
9:07 PM
Eveiller le monstre qui sommeille... Il y a quelque temps, je discutais avec Nava sur le désir qui nous anime parfois de nous sortir de situations un peu trop "prévues" au goût de nos imaginaires vagabonds. Exemple : je dois dire bonjour au monsieur ami de mes parents, lui demander s'il a fait bon voyage et comment va sa femme. A la place j'ai envie de lui balancer un droit dans le ventre, ou de l'embrasser à pleine bouche pour ensuite lui arracher un morceau de lèvre, ou de lui ficher des tartes sans trop savoir si je m'arrêterais. TROP CONVENTIONNEL, PAS ASSEZ SENTI, des situations dans lesquelles on se sent CONTRAINT, où on n'a "PAS LE CHOIX"... ou presque. Et dans ces moments là, mon esprit se met à échaffauder des options proportionnellement immondes à la siruposité gentille de la situation...
Ben là, j'ai vraiment cru que j'allais passer aux actes. Soirée sympa avec les copains. On parlait un peu tous en même temps, et puis mon attention a été attirée sur le comportement d'un membre de cette petite assemblée. Tout le temps en train de couper la parole à tout le monde, même quand la personne raconte une histoire que tout le monde écoute, à raconter l'histoire à la place de la personne, à donner la fin pour récupérer l'auditoire. C'est une fille qui ne doit pas avoir confiance en soi, certes, mais ce n'est quand même pas une raison pour se comporter comme une connasse. Merde. J'ai cru que j'allais me mettre à gueuler pour qu'elle s'arrête, pas des mots mais du bruit pour qu'elle ait peur et qu'elle laisse finir celle qui parlait. Cette manière d'essayer petitement d'accaparer l'attention des gens, de leur marcher sur la gueule pour montrer qu'on existe, c'est un des trucs les plus indécents que je connaisse. Dans le contexte, j'aurais trouvé ça moins déplacé que de la voir se désaper, et d'entamer une danse lascive devant tous les copains en train de discuter... En plus je ne comprends pas : elle a une tête de première de la classe et elle l'était effectivement, elle doit bien être au courant qu'elle a de la culture, au moins... Mais non, maladivement, elle a une attitude méprisante (ou donneuse de leçons) vis-à-vis de ceux qui savent pas ce qu'elle sait, et elle étale sa science dans une véritable boulimie de reconnaissance. C'est vraiment dommage, je suis sûre qu'elle atteint le résultat inverse, et pas seulement auprès de moi...
Un jour, je passerai à l'acte. En attendant, je vais peut-être pouvoir faire la grasse matinée que je veux faire depuis bientôt une semaine sans y parvenir...
1:12 AM
jeudi, novembre 21, 2002 Soyons calmes et détendus AAAaaaaaaah. Bon. Donc je résume.
-Thiom qui me dit qu'il ne me sent pas épanouie.
-Avant hier j'ai vu un médecin qui m'a dit, lors d'une visite de routine, que je ne devais pas m'inquiéter à propos de mes histoires d'analyses sanguines, qu'à mon âge (contrairement à ce que disent certains), il n'y a pas de raisons que j'aie besoin de faire un régime (je hais ce mot). Elle a conclu en me disant "ne vous inquiétez pas".
-Aujourd'hui, pour un petit problème de santé, je vois un autre médecin qui me dit qu'après examen, elle ne voit rien de spécialement anormal, et de me dire que ça pouvait être en partie nerveux. Elle m'a demandé si j'étais en thérapie (... ? ...). Et elle a conclu : "...et surtout, coooooool"...
Je ne vois pas le lien entre ces trois éléments. Du tout. C'est une machination pour me faire croire qu'il faut que j'apprenne à relativiser les choses qui m'entourent et qui m'arrivent (qui sont à la fois rien et tout pour moi -> tiens, ce genre de phrase doit être tout à fait symptômatique, je le crains...).
Alors attention!!! Ca ne veut pas dire que je fais des montagnes pour rien. Ce qui me pose problème continuera à me poser problème, mais je cesserai (enfin je vais essayer) de me détruire de l'intérieur avec ça, quitte à voir ma cote descendre auprès des petits romantiques qui trouvent ça joli, une fille qui coule (ET NON JE NE VISE PERSONNE EN PARTICULIER).
5:53 PM
Les temps sont durs... ... ou les temps changent, pour les bloggueurs en ce moment... Toi qui viens de fermer, je te salue. Merci pour le bout de chemin... en espérant que tes choix te rapprochent de ce que tu souhaites...
Moi? Ca va. J'ai toujours des difficultés avec Nava. Mais on est passés à une phase active, alors ça va mieux. Et puis j'ai décidé que je n'étais pas faite pour me lamenter tout le temps. Il faut aussi savoir prendre soin de soi de temps en temps.
D'ailleurs je vous souhaite à tous une bonne nuit peuplée de nymphes allègres jouant dans des eaux claires ouvertes sur de fraîches clairières baignées de soleil. Je suis très "fantaisiste" en ce moment. C'est comme ça.
12:40 AM
mardi, novembre 19, 2002 Epiphanie Minimum ;)) Bon. Ca fait du bien de faire quelque chose de bien avec son cerveau, ses connaissances et un peu de voix. Un moment où je me suis sentie vivre, être moi, être bien. J'ai peut-être déchiré un petit tout petit morceau du voile qui me sépare de moi ce soir? Je verrai bien...
Merci à vous pour votre présence, c'est vrai qu'en ce moment je ne me sens pas très bien, et vous savoir là, même de manière virtuelle... Enfin, vous voyez probablement ce que je veux dire...
Ca va mieux avec Nava, on parle, on essaie de se comprendre, et c'est un bon début...
Cette nuit je vais essayer de dormir correctement : la nuit dernière j'ai rêvé que ma mère battait à mort E.T. lors de l'anniversaire de je ne sais plus qui... J'allais voir s'il était mort, mais finalement il avait encore un peu de vie, et immédiatement il a porté la main à son petit cadeau, et il voulait que je l'aide à retourner dans la salle d'anniversaire, parce qu'il voulait porter son cadeau à la personne dont c'était l'anniversaire... J'étais mal, mal : accéder à sa demande, c'était le pousser vers sa mort, mais en même temps c'étaient probablement ses derniers moments. Ca me faisait tellement de peine, il était tellement gentil, tellement décallé de gentillesse (ça confinait à la stupidité) que je me suis réveillée en larmes...
Parfois j'ai du mal à comprendre le produit de mon pauvre cerveau...
Bon, allez, dodo. C'est que j'aimerais bien retrouver mon état normal, moi, et ces derniers jours, ce n'était pas ça. A vous à qui j'ai dit que j'avais envie d'écrire, sachez que c'est toujours vrai. Si je poste des commentaires affligeants par-ci par-là au lieu de vous envoyer des mails, c'est parce que j'ai du mal à faire autre chose de plus construit, de plus étoffé, de plus profond... Mais je pense à vous, et dès que je le pourrai, je reviendrai à vous.
P.S. : J'ai pensé à Samourai-atomiseur de sushi ce midi, en mangeant des maki et des nigiri :)
12:19 AM
dimanche, novembre 17, 2002 Triton Je suis en train d'écouter Triton des Rita, qui passe à la radio. Ca me rappelle une vision que j'ai eue il y a quelques jours.
Il fait nuit. Je suis au bord d'une mer, allongée sur un ponton, les mains sous mon menton. Je regarde la lune pleine, légèrement brumeuse. Puis petit, à petit, elle s'étire vers le bas, pour former une sorte de goutte, attachée longtemps à la forme ronde, pour lentement s'étirer, s'étirer, se séparer et couler dans la mer, sans bruit.
Tout est calme. Pas un bruit. Je regarde le fond de l'eau, d'un noir opaque, quand, progressivement apparaît le dessin fantômatique d'un visage et la forme de deux épaules qui vont crever la surface de l'eau...
D'où ça sort? Ca vous dit quelque chose, "Chat-Lune?"
9:03 PM
vendredi, novembre 15, 2002 Ca arrive (II) Deuxième post de dépressive aujourd'hui. Je ne vais pas bien, et là je suis au creux de la vague. Tiens, je viens de repenser à Amorgen et sa fameuse "formule magique"... Ben oui, c'est dans ces moments précis que j'en ai besoin... Un texte fabuleux, puisqu'il a été écrit "pour moi" à une époque où Amorgen ne me connaissait pas, et où je ne connaissais pas Amorgen.
Je vais aller le relire.
Je me suis fait servir un vin chaud par Thiom. J'ai un peu la tête qui tourne. Je n'ai pas mangé. Je n'avais pas faim. J'ai préféré échanger un acte mécanique et solitaire contre un geste d'attention de quelqu'un que j'aime. Thiom m'a préparé un vin chaud; ça me fait pitié d'en venir là mais en ce moment toute marque d'attention, même liliputienne, prend des proportions titanesques. Ce soir je suis bien au-dessus des 16 points.
Cette journée avait pourtant bien commencé, au réveil j'avais eu le plaisir d'entendre "Zephyr Song" des RHCP, que finalement j'aime beaucoup, et puis si je n'avais pas pu ouvrir ma boîte à mails pour lire celui de Nava qui n'y était pas, j'ai eu le bonheur de recevoir deux mails de bloggueurs que je porte quelque part en mon coeur (j'adoooooore les expressions vieillottes). Mais ça n'a pas suffi, il faut croire.
Envie de cesser de penser pour huit heures de sommeil coupés entièrement de la réalité.
1:05 AM
jeudi, novembre 14, 2002 Ca arrive J'ai repensé à ça tout à l'heure en faisant le test sur la dépression que j'ai trouvé chez Kobal2, qui l'a lui-même trouvé... etc. Un peu plus de 16. Pas tout à fait normal, étant donné que je suis supposée péter la forme et tout. Je ne cherche pas de raisons de m'affoler. Je sais.
Ca vous est déjà arrivé de rêver que quelqu'un vous dise :"écoute, je ne te connais pas très bien, mais j'ai pas l'impression que tu sois épanouie, et ça fait longtemps que j'ai cette impression. Je m'inquiète pour toi"? Bon. Moi si. Ca m'est arrivé il y a quelques jours, et ça fait un bien fou de voir que parfois les gens remarquent ce genre de choses. Ce qui est très drôle (si j'ose dire), c'est que personnellement, je suis capable de remplir l'espace de paroles, d'aborder des sujets parfois un peu difficiles, mais sur certaines choses, j'ai encore un besoin maladif de garder mon masque. Dès que ça touche certains domaines de ma sensibilité, je me force à présenter une image monolithe que je veux rassurante... J'oublie un peu trop souvent qu'il y a des gens qui me regardent vraiment... et que ça doit faire flipper à mort de me voir mal sans rien pouvoir faire pour moi, puisque "tout va bien"...
Je descendrai bientôt en dessous de 16, je me le promets ;) D'ici un mois il devrait y avoir du changement.
4:26 PM
mercredi, novembre 13, 2002 Parfois je ne comprends pas Je suis toujours effarée de constater combien je peux être à l'ouest dans les histoires entre bloggueurs... Là il vient d'éclater un truc presque sous mes yeux, et je ne comprends pas plus que les dernières fois où je suis arrivée bien longtemps après la bataille... Je ne comprends rien. Je dois être stupide. C'est probablement ça. Ou alors il y a encore un truc que je ne comprends pas.
Enfin non, quand même, il y a des choses que je vois et que j'ai du mal à supporter. J'ai horreur que quelqu'un foute "sa honte" à quelqu'un d'autre devant tout le monde; quand c'est pour se faire mousser, ça me file doucement la gerbe... Je ne sais pas, il y a des choses qu'il est moins classe de dire via les commentaires d'un blog. C'est mon avis personnel que je partage avec moi-même...
En plus, la personne se permettait une critique tellement véhémente que j'aurais adoooooooré lire sa prose : je ne savais pas que dieu existait, je ne savais pas qu'il blogguait non plus. Ca me fait deux grosses révélations d'un coup et j'avoue que j'ai du mal à encaisser.
O toi maître des bloggueurs, si tu passe par ce trou paumé qu'est mon blog, je t'en prie envoie moi l'adresse de ton paradis, je me ferai un plaisir d'aller contempler ta gloire...
Bon, j'arrête...
Une belle journée de lessive... Tiens, d'ailleurs Thiom, merci pour mon linge...
Mais ce n'est pas de cette lessive que je voulais parler; je voulais plutôt parler de celle de mon corps et de mon esprit, éparpillés par six heures de composition. Six. J'ai l'impression que je vais tomber malade. Six heures de composition, trois sur le tourisme, trois sur le principe d'inaliénabilité des collections des musées. Ben oui. En fait j'ai trouvé ça super intéressant, il y avait vraiment des problèmes sympas à aborder, et tout. Mais c'est quand même une super prise de tronche quand on te balance 19 pages écrites en tout petit et qu'on te dit : "vas-y, en trois heures tu me fais un rapport là-dessus!". Pas évident quand même. Rien qu'à lire c'est pas de la tarte. Enfin. On dira ce qu'on voudra, moi je suis une fille qui sait s'amuser...
Résultat des courses, j'aimerais me détendre, mais j'ai l'impression que je vais mourir dans une heure. J'ai l'impression qu'on m'a enfermée dans un sac pour jouer au punching-ball ensuite.
C'est dans ces moments-là que je ne sais pas très bien quoi faire : si je m'arrête complètement, je risque d'être incapable de dormir et d'avoir envie de me lamenter sur mon propre sort (même s'il n'y a aucune raison, juste que je ne fais rien alors que j'en ai envie). Si je m'agite à faire des trucs et des machins, je vais me pousser jusqu'à l'épuisement. Ce sont mes deux principales manières de réagir dans ces situations-là. Autant dire qu'il y a pas mal de boulot. En parlant de boulot, j'avais l'intention de bosser ce soir sur une conférence que je dois donner en début de semaine prochaine... Pfffffrrt, parfois mon manque de réalisme me fait peur. Si je me force à bosser ce soir, demain je serai obligée de tout jeter à la poubelle...
J'ai hâte d'être à lundi soir, quand je pourrai souffler un peu... Pour l'heure j'ai l'impression d'être l'ombre de moi-même...
8:19 PM
lundi, novembre 11, 2002 Ca bloque... :( Je voudrais écrire, mais je n'arrive qu'à commencer des phrases que je ne finis pas. Ca arrive. Ma consommation de sucre a augmenté, il faut que j'arrête sinon je vais finir par avoir des problèmes...Mon corps cherche un moyen de compenser ma frustration cérébrale. Ca ne va pas très bien en ce moment, pour plusieurs raisons.
Je repense aux yeux pleins de larmes de Thiom, il y a quelques jours, avant que je le prenne dans mes bras, et je me dis que c'est parfois une bien lourde charge que de ne pas arriver à se contenter de ce qui suffit à tout le monde. Mais pour l'heure, personnellement, je ne suis pas abattue, et je me battrai aussi fort que je pourrai pour ce en quoi je crois.
Je ne devrais pas poster avant d'aller me coucher... Je ne devrais rien faire qui m'implique une partie du coeur ou du cerveau avant d'aller me coucher. Je vais aller faire la vaisselle, ranger un peu, m'offrir une bonne douche, et peut-être que j'arriverai à trouver le sommeil.
Dites, je viens d'entendre un petit quelque chose qui m'a filé une petite décharge électrique : lundi 18 novembre, 23h, je crois qu'on aura le subtil bonheur de renouer avec Fred. FRED.
10:54 PM
Parce qu'il le vaut bien Voilà un lien par lequel vous pourrez vous délecter des oeuvres mirifiques de Julian Murphy, dont j'ai parlé dans le post précédent... Si je savais ce que ça veut dire, je dirais que ces images, ça pwnz.
2:47 PM
Retour en surface Il est parti. Ce matin. Il était triste, je l'étais moins qu'il y a un mois en rentrant chez moi. Curieuse impression de celui qui découvre l'existence d'un problème ancien et se met à penser que, brusquement, tout va mal...
Pour ma part, j'étais fatiguée mais heureuse qu'on ait pu parler, de ne plus être tout à fait toute seule à réfléchir aux questions, de ne plus porter seule le poids de celles-ci...
Je ne laisserai pas ce qu'on a commencé glisser vers des solutions de facilité qui ne satisferont ni l'un ni l'autre. Et si tu m'aides, je crois qu'on peut aller très loin. (fin du message personnel)
Sinon, allez au musée de l'Erotisme, non loin du Moulin Rouge. Excellente ambiance, excellent contenu, surtout pour les deux derniers étages. L'avant dernier est consacré à la thématique "toilettes", et sa présentation et son traitement m'a vraiment séduite. Obscurité, murs sombres couverts de graffitis parfois fantaisistes, lunettes de toilettes animées de films drôles ou poétiques... Quant au dernier étage, il est consacré à une exposition de peintures époustouflantes (ne serait-ce que par la technique...), dont la thématique érotique n'apparaît souvent qu'au deuxième regard...
Allez-y avant le mois de mars, pour voir cette expo, ça vaut bien plus qu'un détour... Et puis ça fait tellement de bien de voir reconnu un domaine si important, mais qui reste largement tabou aujourd'hui...
12:48 AM
jeudi, novembre 07, 2002 Des courses un peu spéciales Bon. Vous qui êtes pleins de ressources, vous ne sauriez pas où je pourrais trouver des (pétales de) fleurs de chrysanthèmes non traitées? C'est pour ceci :
"INFUSION DE FLEURS DE CHRYSANTHEMES (Chine)
Ingrédients pour deux personnes.
15g de pétales de chrysanthèmes séchés
75g de sucre candi
1l d'eau.
Placez les pétales de chrysanthèmes dans une théière en porcelaine. Faites bouillir l'eau et mélangez le sucre candi. Quand le sucre est parfaitement dissous, versez l'eau bouillante sucrée dans la théière. Couvrez et laissez infuser une heure. Sirotez cette infusion propice aux effusions." (ahem. C'est tiré de Maït Foulkes, La Cuisine aphrodisiaque, aux éditions du Piquier Poche).
On vient de passer la fête des morts, et j'ai repensé à cette recette pour les vivants qui veulent fêter la vie...
3:07 PM
mardi, novembre 05, 2002 Nava est dans la place Bon. J'ai un peu disparu ces derniers jours... Où en étais-je? Ah, oui, j'ai écrit à Brun. Pour lui dire ce que je pensais de sa déclaration, et ce que je comptais en faire. Clairement. J'avoue que je suis assez fière d'avoir osé dire les choses aussi clairement, sans reculer face à la gêne de faire de la peine à quelqu'un momentanément. Et quand je vois combien ça simplifie les choses, combien ça les assainit pour tout le monde, je me dis que la prochaine fois j'hésiterai encore moins.
On va essayer d'instaurer une relation amicale, je pense que ça devrait fonctionner maintenant qu'on joue vraiment cartes sur table.
Il ne m'a pas parlé des "avances" que je lui aurais faites... Il ne faut quand même pas trop en demander d'un coup... Mais quand même, j'aimerais bien savoir...
Nava est sur Paris pour quelques jours. J'ai l'impression que la dernière fois que je l'ai vu dans de bonnes conditions, c'était il y a une éternité. J'ai l'impression de le redécouvrir...
Pas mal de travail ces prochains jours, j'ai ma deuxième conférence à préparer, un concours à passer (oui, c'est mon activité favorite), et d'autres recherches sur le feu, auxquelles je tiens, et pour lesquelles je veux trouver du temps... Il faut aussi que je m'occupe des petits... Et puis je suis en retard dans mon "blogging" : il y a pas mal de sujets que je voulais aborder depuis longtemps maintenant... mais qui demandent un peu de disponibilité d'esprit et de sommeil (denrées rares actuellement)... Ca viendra. Je voulais aussi écrire au père Noël, mais on est trop près de Noël maintenant, il faudra attendra juillet prochain (au moins ça m'enlève un élément à ma "To-Do List")...
En attendant d'avoir une activité cérébrale supérieure à celle d'une huitre morte, je vais aller faire des courses de ravitaillement, ça au moins ça ne demande pas trop d'effort mental.
1:10 PM
vendredi, novembre 01, 2002 Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire? J'ai passé une super soirée avec Brun hier soir. On a diné chez lui et on a beaucoup parlé d'évolution personnelle, de timidité, de personnalité.
Brun est une personne que je vois tous les cinq ou six mois au cours d'un diner en tête à tête. Entre ces moments, on se croise à l'appart, parce que c'est aussi un ami de Thiom. On ne se connaît pas très bien, mais les soirées qu'on passe ensemble sont intéressantes, et on en ressort contents.
Il y a toujours eu une étrange ambiance, une certaine distance entre lui et moi, que j'attribuais à sa timidité légendaire. Je m'étais demandé si ça pouvait être parce que je lui plaisais. Et puis je me suis trouvée très égocentrique ("s'il y a un malaise, naturellement, c'est parce que la personne en face en pince pour moi")... Et finalement j'ai expliqué la tension de nos rapports par la timidité de Brun (communicative...).
Alors est-ce qu'il y avait de l'ambiguité dans nos relations? Ca dépend du point de vue. Un homme qui invite à diner une amie femme chez lui, est-ce nécessairement le signe qu'il souhaite que leur relation aille au-delà de la "simple amitié"? Ben non, pas nécessairement. Etre conscient(e) que la personne en face de soi peut être désirable, sans avoir ni l'envie ni l'intention de rien faire, est-ce être ambigu? Je ne trouve pas ça très sain de se voiler la face à se dire que l'autre est neutre et asexué : ça empêche de remettre les choses à leur juste place si c'est nécessaire, et le déclic (si déclic il y a) ne saura que plus violent et incontrôlé...
Il m'écrit que je lui ai fait des avances non ambigues (ce sont ses termes) : est-ce de ça dont il parle? Je n'en sais rien pour l'instant.
Il faut que je lui écrive, et là, je réfléchis. J'ai beaucoup d'estime pour lui, je l'aime beaucoup, j'aimerais lui faire le moins de peine possible. Mais je lui dois la vérité. Je ne peux pas lui dire que c'est parce que je suis avec Nava que je ne veux pas d'une relation amoureuse avec lui, parce que c'est un mensonge éhonté. Si je n'étais pas avec Nava, ce serait pareil. Il n'y a pas, et il n'y a jamais eu, cet élan euphorique et irrationnel, cette curiosité boulimique qui m'agite les tripes quand je suis amoureuse.
Tout cela m'a l'air bien compliqué, mais ça ne l'est pas tant que ça en fin de compte.
11:26 AM
jeudi, octobre 31, 2002 Qu'ils sont mignons... ... mes petits! Vifs, joyeux, attentifs. Chez quelques-uns d'entre eux, j'ai cru entrevoir la petite flamme... :) Jusqu'où iront-ils? On verra bien. Je devrais les retrouver la semaine prochaine. J'ai hâte. En attendant, j'ai mis sur place une petite page pour eux...
Cet après-midi, je vais au hammam avec Claude, puis un petit narguilé... j'ai découvert la cerise... J'ai très envie de m'enrouler dans des volutes de fumée ondulantes, tour à tour épaisses et transparentes, ressentir ce soulèvement de l'esprit qui vagabonde au gré d'une rêverie éveillée...
Vibrant Nava, je te dédie cette séance de méditation parfumée.
2:41 PM
mercredi, octobre 30, 2002 Angoisse! Demain je m'occupe de plus d'une vingtaine de "tit zenfants". C'est "mes" enfants, il y en a que j'ai même jamais vus, et je me les aime déjà... Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter? Bon. C'est le moment de me rappeler que je suis vieille DONC expérimentée (pfffffrrrrrtttt!!!), qu'ils me doivent le respect dû aux personnes âgées (pfffffrrrrrtttt!!!) et sages (idem) et savantes (pas mieux). C'est le moment d'essayer d'avoir l'air sérieux, parce qu'un groupe de plus de 20 hors de la maison-mère, ça devient rapidement n'importe quoi...
C'est le moment de mettre à l'oeuvre mes lectures sur l'"Anne à Lyse transaction - Nell" (je l'écris comme ça parce que je n'ai pas envie que mes amis grâce à qui j'ai découvert l'********... aboutissent ici). Ca propose un modèle simplifié des relations humaines, et à partir de ce modèle, ça propose des moyens pour mieux communiquer avec les autres. Si vous avez l'occasion d'y jeter un oeil, moi j'ai trouvé que c'était une bonne base de réflexion... Bon, maintenant, ça n'est pas toujours très fin dans le détail (en tout cas dans le petit bouquin que j'ai lu). Mais si on ne prend pas ça comme un portrait de la réalité mais plutôt comme un modèle de travail, ça éclaire pas mal de choses.
Euh, je crois que j'ai fait une toute petite digression, là... Ah oui, j'étais en train de penser à aller me coucher... pour me préparer à l'assaut des ptits monstres...
1:18 AM
samedi, octobre 26, 2002 Le concert des Wriggles... ... ce fut trois pincées d'étoiles. Il y a vraiment des gens qui savent faire quelque chose de leur cerveaux, le mettre en forme avec leurs dix doigts (et tout le reste de leur corps d'ailleurs), l'incarner par la voix, par les voix...
Je ne regrette qu'une chose, ne pas m'être levée pour saluer (le fait que personne ne l'ait fait n'étant pas une excuse en soi), parce que ça le méritait amplement...
11:41 PM
Sous l'influence de Shani Une journée rien que pour moi, à faire ce qui me plaît... A chercher les derniers morceaux de soleil accrochés aux cimes des immeubles, à marcher dans Paris-fourmillière. Je suis rentrée chez moi, mais pas pour longtemps : ce soir, je vais voir les Wriggles. J'ai hâte. Ce que j'ai pu récupérer de ce groupe m'allèche, j'ai envie d'en entendre plus...
Allez, une petite douche et j'y vais.
EDIT: Petite pause dans la lecture des archives d'Amorgen. Je lui dois déjà de beaux éclats de rire, et de très importants moments d'émotion... Mais c'est comme un livre passionnant : on n'en a pas envie, mais c'est important d'en sortir momentanément, histoire de se réoxygéner...
7:35 PM
Revenant Je ne sais pas si c'est parce qu'on approche de la Toussaint, du jour des morts, etc., mais je viens de recevoir un mail d'une personne avec laquelle j'avais beaucoup déconné virtuellement, quelques jours avant d'échanger quelques mots avec celui que vous connaissez comme Nava. Je faisais mes premiers pas sur les forums de chat et dans mes expérimentations, j'avais été assistée par ce jeune homme au prénom indéfini (je lui en connais quatre, ça commence à faire beaucoup pour une seule personne).
A cette époque, j'étais à Londres, j'avais une bourse pour aller bosser sur les collections d'un des plus grands musées de la ville. Lui était dans une des villes du sud de l'Angleterre. On a déconné sur nos conditions respectives de Français outre-Manche, et au passage, on s'est un peu chauffés. Gentiment, mais de façon évidente. J'en garde un bon souvenir. La distance a permis que ce soit un bon sentiment : on a échangé quelques mails, mais finalement ces mails avaient du mal à décoller de l'évocation sensuelle. Il manquait quelque chose et ça allait s'essouffler. J'ai coupé les ponts gentiment, après l'avoir remercié pour le petit jeu virtuel. Je voulais m'occuper de Nava, qui prenait de plus en plus de place dans ma tête.
J'ai horreur de recevoir de la publicité sur la boîte à mails que je réserve à Nava. Tout à l'heure, en me connectant, je constate qu'un nouveau message m'attend. Comme d'habitude quand ça arrive, j'ai le coeur qui sursaute : des nouvelles de Nava! Non. De la pub, alors? Non plus. Ah, là c'est pas normal. Alors c'est quoi? C'est un mail d'un certain ********. Là, je percute, et ma curiosité est piquée... Au prix d'une bonne heure de difficultés techniques liées à la dinosaurification de Voilà (vous n'avez pas remarqué? C'est que vous n'êtes pas sur Voilà), je lis le bref message. Il me demande de mes nouvelles, me donne des siennes très sommairement, et me propose de reprendre la correspondance (c'est drôle comme ce terme me fait penser à Baudelaire), sur un autre ton.
Je serais flattée si l'étonnement ne prenait pas toute la place dans mon cerveau qui ne comprend rien. Bon. Ce jeune homme ne sait quasi rien de ce que je fais, de ce que je pense. Si ce qui l'intéresse, c'est de s'offrir la concrétisation de mes charmes virtuels, il n'est pas très réaliste... Je ne sais plus exactement ce qu'il sait de moi, mais ça doit avoir la taille des plus longs mails que j'envoie à Nava...
Honnêtement, j'ai du mal à trouver du sens dans tout ça. On parle de la "complexité" de l'âme féminine, celle de l'âme masculine est d'autant plus difficile à appréhender qu'on est aveuglés par les traditionnels discours sur la simplicité (parfois un peu rustre, allons à fond dans les clichés sinon on va me prendre au sérieux!) du mode de fonctionnement masculin...
3:59 PM
Je dis NON!!! Bonjour tout le monde. Nous sommes fin 2002, c'est bien ça? Non parce que je viens de (re)tomber sur une publicité Intermarché à la radio, et brusquement j'ai eu un doute. Ca s'adresse aux MAMANS. OUI VOUS SAVEZ, C'EST LES MAMANS QUI VONT FAIRE LES COURSES DANS LE BON VIEUX MODELE QUE TOUT LE MONDE S'ACHARNE REPRODUIRE... Tout le monde? Non! Une petite poignée d'irréductibles résiste encore et toujours à la Tradition... Elle prépare un commando pour aller découper les bandes publicitaires des radios et les remplacer par des mssages subversifs (titiditiditidititiditiditidi... Votre petit ami, votre mari ne va jamais faire les courses? Savez-vous que la répartition des tâches ménagères (un qui consomme et salit, l'autre qui lave) n'est pas déterminée génétiquement? Il serait peut-être temps d'y réfléchir, non? Femmes de tous les pays, unissez vous! titiditiditidititiditiditidi...).
Ca m'ENERRRRRRVEEEEEEEEEE... Ahem...
Bon, je vous laisse, je vais essayer d'aller voir "Roger et moi". Seule. Donc ça fera Roger, moi et moi (il y a redondance... Ca se complique...).
10:52 AM
vendredi, octobre 25, 2002 Fraternellement Il y a des mots qui me touchent plus que d'autres. On les emploie rarement, et ceux qui osent les employer sont souvent dans d'excellentes dispositions d'esprit (à moins qu'ils n'aient été aidés par un habile conseiller de communication, certes). C'est avec ce mot que s'achève le dernier mail que j'ai reçu, pas en tant que Fabienne Franseuil, mais sous un pseudo beaucoup, beaucoup, beaucoup plus ancien ;) La personne qui m'écrit se dit intéressée par tout un tas de choses dont la connaissance de soi et la spiritualité. Il m'envoie deux liens sur des pages sur lesquelles il aimerait mon avis. Bon. Voilà les éléments dont je dispose.
Je viens de parcourir certains aspects des liens qu'il me donne, et je suis un peu perplexe. Il y a quelque chose de... "trop propre" dans les sujets qui sont abordés. Ca me fait un peu l'effet de la propreté d'un hôpital. Pensée un peu aseptisée, où finalement on n'as pas tant d'options de vie que ça... Je n'ai pas fini de lire, mais je crains bien de ne pas entrer dans leurs cases... Je ne trouve aucune des questions que je me pose actuellement, et quant aux réponses...
Ca sent le dogme. Ca sent le dieu à barbe blanche. Ou le dieu auquel on aura donné un nom exotique et un joli packaging pour attirer plus de fidèles et peser sur la scène religioso-politique d'aujourd'hui. Ce sent la lente négation de l'individualité et de la liberté de pensée au profit de bien autre chose que des problèmes d'ordre spirituel.
Autant je pense respecter les gens qui croient, autant les petites manipulations centrées sur la religion me filent gentiment la nausée. C'est peut-être l'expérience que j'ai eue avec l'Eglise du Christ il y a quelques années...
Je pensais être entre des personnes de bonne companie qui cherchaient à faire progresser leur pensée par un partage d'opinions les plus diverses : en fait, sur une vingtaine ou une trentaine de personnes invitées pour une soirée de discussion autour de la Bible, il n'y avait que trois athées (dont je faisais partie)... J'étais jeune et affaiblie par tout un tas de choses à l'époque, et les deux cerbères qui m'avaient été affectés ne me lâchaient pas, impossible de m'en défaire.
Et puis j'ai fini par m'en libérer, en refusant ces discussions presque quotidiennes (quand même), où on se mettait en tête de me prouver l'existence de Dieu, ou plutôt de me la faire avaler en jouant sur la science et le symbole : du genre "Ce passage qui est écrit dans la Bible est une preuve de l'existence de Dieu" "(moi) oui mais c'est un TEXTE, rédigé plusieurs siècles...dénaturé... altéré...partial...vous croyez tout ce qu'on dit dans les journaux?" "bon, c'est une image... Tiens, par contre, ce passage est la preuve de l'existence de Dieu"... Et rebelote pendant deux ou trois heures.
Je m'en suis sortie en refusant aussi d'assister à leur culte dégoulinant de "bonté" (comprendre : la bonté chrétienne déformée par une bande de personnes pas très bien dans leur peau), de "bons sentiments", mais qui viraient gentiment sur l'ostracisme dès que tu interrogeais les "Très Saintes Vérités"... Oups, dieu est amour, c'est ça?
On peut m'accuser d'être obtuse sur les questions de religion, mais quand même, il y avait plus des trois quarts des membres de cette communauté qui faisaient des études supérieures dans les sciences politiques, l'informatique, la physique, l'économie... Donc, des personnes amenées à avoir un bon salaire, et du pouvoir... MERDE, C'EST UN PEU GROS NON? Alors peut-être que c'est "normal", que "ces personnes sont des personnes plus intelligentes que les autres (pfffffrrrrt), et que du coup c'est normal qu'elles se préoccupent de spiritualité"... Bon, d'accord, l'aisance matérielle aide dans bien des cas, mais la généralisation abusive, quand même...
Excusez moi, ce n'est pas très lisible, mais je suis un peu énervée... On peut discuter si vous voulez, mais je ne vois pas comment vous pourriez me faire admettre la valeur d'un mouvement qui repose sur l'aliénation de pensée et la contrainte psychologique pour asseoir un pouvoir politique et écomomique (avec une vernis pseudo-religieux par dessus, j'allais oublier).
Alors je comprends que des gens se laissent séduire par ce mouvement, mais là c'est une autre histoire... Mon avis sur le sujet, c'est que tout le monde fait ce qu'il peut et que parfois, on n'a pas le courage de se poser et de faire le choix le plus profitable. On se laisse tenter par un bien-être local, on calme ses complexes par un baume qui les entretient... Mais ce n'est pas parce qu'il les apaise ponctuellement que je vais me mettre à estimer le mouvement qui les maintient dans un tel carcan spirituel...
Bon, il faut que j'arrête, ce post est trop long et Blogger n'en peut plus...
EDIT: Je vais attendre un peu avant de me replonger dans les liens qui m'ont été envoyés... Je voudrais écouter tout ce que ces pages ont à dire, et récupérer ce que je pourrai.
3:01 PM
Parce que parfois il ne faut pas trop déconner... ... ben je n'y suis pas allée. Na. Je suis restée soigner mon début de crève ou de je-ne-sais-trop-quoi, dans mon lit tiède... et jusqu'à 14h et des poussières d'étoiles. Et à jubiler avec un grand sourire pour ce moment volé à une activité qui ne m'aurait pas apporté grand chose... 14h, quand même... Je profite du calme de l'appart, Thiom est parti convoler ailleurs pour le week-end. Donc ce week-end, je vais essayer de faire "gentil" : ce soir c'est la soirée Oui-fm au Glaz'art, et même si j'ai très envie d'y aller, l'appel de la couette se défend décidément très bien.
2:35 PM
Je veux pas y alleeeeeeeeeer... A 10h j'ai rendez-vous pour une réunion de foliiiiiiiie où il sera question majoritairement de trucs qui me regardent paaaaaaas... En plus, je n'ai pas ouvert mes rideaux, mais j'entends qu'il pleut, j'ai déjà froid, et je suis en train de tomber malade...
9:33 AM
jeudi, octobre 24, 2002 Enfin! Ca y est, j'ai ma carte d'étudiante! J'allais entamer une petite sarabande (j'adore ce mot) dans l'espace de ma piaule pour remercier toutes les petites mains du service des inscriptions de la fac, quand j'ai brusquement pensé à l'Etudiante, le film dans lequel jouait Sophie Marceau... Je ne sais pas pourquoi, j'ai été coupée dans mon élan. Pourquoi j'ai tant de trucs stupides qui me reviennent à l'esprit, sans prévenir?
12:23 PM
mercredi, octobre 23, 2002 Cahors contre Bergerac Nonnon ce n'est pas l'annonce du prochain match de foot opposant les villes suscitées : tout à l'heure, j'ai ouvert une bouteille de Bergerac (oui, c'est comme ça, pour moi toute seule). Le vin était un peu âpre. Et puis, chez Thiom, j'ai trouvé un bouteille ouverte : un petit Cahors comme je les aime, tout doux, un amour de vin. Ne me traitez pas de jolis noms d'oiseaux (quoiqu'à la réflexion ça pourrait me faire plaisir, pris au premier sens de l'expression) : même les Fabulous Trobadors m'ont dit de boire du vin...
"De bon vin remplis ton verre
Et arrête de vider le mien" (NON c'est pas copyright Kobal2, la chanson n'est pas à la FIN).
Donc voilà, Cahors. Tant pis pour la patrie de Hercule Savinien Cyrano. Tiens, à propos, les spécialistes, vous savez ce qu'il y a dans l'Autre Monde? Parce que ça m'intéresse particulièrement en ce moment.
mardi, octobre 22, 2002 Au bout du chemin... Quand j'étais petite, un jour je me promenais dans les hauteurs de Draguignan, dans ces espaces désertiques qui servent aux militaires à faire leurs manoeuvres, et je suis tombée sur l'antique voie romaine : de gros pavés traçaient un sillon manifeste à travers les hautes herbes et les petits buissons secs. Je devais avoir sept ou huit ans. On m'avait dit qu'il suffisait de suivre la voie romaine pour aller à Rome. Ce que j'aurais voulu aller tout au bout de la voie, voir Rome. J'ai failli y aller, mais j'étais pas sûre d'être revenue pour le repas... J'avais peur que ma mère s'inquiète... Ma mère s'est jamais inquiétée pour les bonnes raisons : jadis, elle ne s'est jamais inquiétée pour la sauvegarde des rêves de sa fille (ou de ses autres enfants d'ailleurs), aujourd'hui elle ne s'inquiète pas que je ne lui parle jamais de celui avec lequel je me suis mariée et que je suis supposée toujours aimer...
A travers le temps, j'aimerais me glisser à moi-même qu'il faut aller à Rome, comme ça elle s'inquiètera pour quelque chose, qu'elle t'engueulera pour quelque chose. Mais toi tu auras vu Rome, tu seras allée au bout du chemin...
J'ai une autre raison d'aller à Rome. Pietro, du temps de notre bien décevante relation, y est allé. Ca m'ennuie qu'un être indigne de Rome s'y rende, de surcroît quand il s'est pétri de la Modification de Michel Butor (vous me corrigez si le nom de l'auteur n'est pas correct). La Modification, ça parle d'un type médiocre qui baisse les bras et s'enferme dans la négation de lui-même, la petitesse, de sentiments, érigeant le colportéisme en mode de vie... Rien à voir avec l'idéal dont j'entoure Rome. Rome, pour moi, c'est une ville qui se "conquiert". Et là, qu'un moudogou comme Pietro se soit rendu à Rome et pas moi me semble profondément ... contradictoire. Je ne sais pas si je m'exprime de manière compréhensible, mais en même temps, il n'y a pas vraiment de logique à ce discours...
Vous savez quoi? J'irai à Rome. Je ne sais pas quand, mais j'irai.
9:58 PM
lundi, octobre 21, 2002 Amorgen... ... a fermé sa caverne. Si vous me cherchez, je serai dans ses archives.
Par contre, plus ça va plus je suis convaincue que Blogger est un gros brontosaure en peluche.
11:31 PM
Expertise Je viens de recevoir un coup de fil d'un des étudiants que j'ai rencontrés il y a un ou deux ans, qui cherchait la référence d'un article pour sa bibliographie. Comme j'ai bossé sur un sujet similaire, j'ai pu lui donner la référence sans problème. C'est drôle comme cette personne a tendance à me considérer comme quelqu'un d'important alors que franchement... C'est vrai qu'à chaque fois qu'il m'a appelée pour me poser une question j'ai été capable de l'aider. Pourquoi j'ai fait ça? Plaisir personnel de partager les ressources. Sentiment d'une espèce de devoir vis-à-vis des étudiants moins avancés (je ME suis collé ce devoir, en fait rien ne m'obligeait réellement).
Enfin, il va m'offrir un volume de son travail, et il m'a proposé d'aller boire une bière pour fêter son diplôme. Une bière. Ouioui. C'est bien l'un des seuls étudiants en histoire de l'art à proposer une bière à la place d'un café... Bon, va pour une bière. J'ai hâte de jeter un oeil à son travail.
12:49 PM
dimanche, octobre 20, 2002 Vous y croyez, vous? Hier soir,en rentrant chez moi, j'ai croisé le regard d'un chien qui avait l'air doux, si doux... J'ai pas résisté à la tentation de lui faire des papouilles. Il était tellement joyeux qu'il me sautait dans les bras pour essayer de faire la toilette de mon visage...
Hier, j'ai fait une séances de (grosses) papouilles avec un pitbull. Et le plus drôle, c'est que je ne l'ai même pas fait exprès (il est donc inutile de me traiter d'anti-conformiste, du moins pour cette fois).
6:24 PM
Elucubrations post dimanche-matinales Mon dernier post date de mercredi et on est dimanche. Je vous jure que je ne me suis pas ennuyée. J'ai bossé d'arrache-pied (j'adore cette expression, ça fait très sécurité routière) pour préparer une conférence pour samedi matin. Une conférence "à la Fabienne", c'est-à-dire sans papier ou presque, à m'agiter dans tous les sens avec le désir de passer un bon moment à offrir quelque chose. Le message est passé, tout le monde est venu me voir pour me remercier. Il auraient très bien pu se dire qu'après tout "ils avaient payé" et que c'était normal... Enfin ça m'a fait plaisir que mon travail soit reconnu et apprécié par les autres. En plus j'intervenais sur un sujet qui me tenait à coeur, ça m'aurait vraiment chagrinée que ça ne leur plaise pas.
Pour ne rien gacher, la structure dans laquelle j'ai fait cette conférence est très luxueuse, et est très attachée à la qualité de son accueil et des services quelle propose. A mon arrivée, on m'a installée à une table en retrait, proposé un thé, on m'a installé mon matériel de projection, on s'est bien occupé de mes invités (j'avais invité Thiom et Amli)... Ca n'a l'air de rien mais c'est important pour moi. Je viens d'un milieu où les étudiants ne sont pas bien spécialement bien considérés (doux euphémisme). Il faut se sentir super honoré de trouver un stage de six mois à temps plein, non indemnisé (je dis "indemnisé", je ne parleê mme pas de rémunération...). Il y a des gens qui tiennent jusqu'au bout à ce traitement, moi j'avoue que je suis en train de me faire séduire par d'autres sirènes (la considération, la reconnaissance financière [qui fait qu'on est prêt à payer une demi carte orange pour avoir ton travail]...). Je me suis rendu compte que je ne me sentais pas bien dans ce milieu, que ça me minait progressivement sans que je m'en rende bien compte. J'aurais dû passer encore au moins trois ans dans la même situation, et je me suis rendu compte que ça dépassait ce que j'étais capable de supporter.
Je ne sais pas si c'est l'âge ou une certaine prise de conscience, mais je commence à me préoccuper de mon bien-être, j'ai envie de profiter de ma vie maintenant. Marre de vivoter en apnée, tête baissée vers un but plus que douteux. C'est drôle, je sais que je vais bosser très fort cette année pour repasser mon concours (ça n'a pas marché cette année), mais je suis convaincue que ça ne sera pas une année d'"oubli de moi". Je recommence à y croire.
Bien, je vous laisse, je vois Alex dans une heure et j'ai l'intention de faire un gâteau.
1:15 PM
mercredi, octobre 16, 2002 Orages... Ma mère m'a appelée, en larmes, pour me dire que ma soeur ainée était mal parce que son mari est à l'hopital ERGO je dois lui écrire pour lui dire que je l'aime et que ça efface complètement toute la connerie dont elle a été capable. Finalement, j'ai peut-être vraiment voulu la mort de mon père pour toucher une pension. Pfffrrrrt, merde, pas moyen de garder mon sérieux... Bienvenue dans un monde où les valeurs familiales masquent (difficilement) les plus nauséabondes immondices... A la fin du coup de fil, elle m'a sorti que j'étais son petit *ajouter le mot ridicule affectueux qui vous convient* et que je resterai toujours son petit *idem*. J'ai réussi à ne pas lui répondre que c'était la cause de pas mal de nos problèmes, il aurait fallu que je lui dise que oui, on a des problèmes, et là ça dépasse mes compétences. J'ai pas les diplômes pour ça. Quand elle m'a demandé de lui dire que je l'aimais, j'ai refusé de répondre. Finalement, ça s'est pas mal passé, ce coup de fil ;)
Honnêtement, je m'en fous; je me sens mieux dans des domaines qui me semblent plus fondamentaux que les élucubrations de ma génitrice. Et vous, vous allez bien?
9:56 PM
mardi, octobre 15, 2002 S'il vous plaît, dessine moi une dépression... Dans la demi-heure qui a suivi mon réveil, j'ai eu deux fois les larmes aux yeux. Depuis je ne compte plus. J'étais bien, dans mon lit, c'était la première fois depuis maintenant presque dix jours... Rétrospectivement, j'aurais eu envie d'y rester, finalement. J'ai envie de me recroqueviller dans quelque chose de chaud, infiniment doux, sans angles, sans heurts, sans que j'aie à me battre, à demander, à quémander, à revendiquer. Sans ouvrir les lèvres, me sentir bien, apaisée. Je voudrais qu'on fasse attention à moi sans que je me noie, je voudrais que la main se tende sans que je sois au bord du gouffre. Je voudrais avoir la conviction que je vaux ça, et plus encore, et que ce n'est pas être anormale ou malade que de vouloir penser ça. Je voudrais penser à nouveau que je ne suis pas remplacable ni accessoire. Je ne veux pas de pitié, mais un sentiment enveloppant auquel je refuse de donner un nom parce que c'est évident. Je voudrais retrouver la joie et l'optimisme qui me caractérisent, maintenant. Je voudrais profiter à nouveau de ce qui m'entoure, de ce que je vis, de ce que je suis allée chercher, de ce que j'ai créé, et de ce que je créerai à l'avenir. Et je voudrais que ça commence maintenant.
1:50 PM
samedi, octobre 12, 2002 Chez moi Il y a un endroit que l'appelle "chez moi". Le décrire serait un peu trop long, mais il y a dans cet endroit des objets qui sont autant de clins d'oeil à mon vécu, généralement à des moments forts. Et là je viens de tourner la tête vers la gauche, et j'ai vu accroché à mon mur la photocopie d'une page d'une sorte de lexique déjanté que j'avais offert à une copine. Sur la page de gauche, à côté de l'illustration de couleur rouge, il y a ceci :
"amour
C'est pas avec des épinards,
du chou et des endives
qu'on nourrit correctement
un enfant."
C'est très drôle parce qu'avant de voir ces lignes dans un livre, j'avais développé une idée, celle de la "dictature de l'enfant mal nourri". Petite, j'ai été ignorée ou dénigrée (je ne sais pas lequel est le pire). Ca a créé un creux en moi, une faim qui s'est teintée de violence à mesure que je me suis rendu compte que ce qui m'était arrivé n'était pas juste. J'avais faim! Et les marques d'attention qu'on m'offrait ne suffisaient pas à me rassasier... Aujourd'hui j'ai toujours faim, mais je commence à maîtriser cette faim, elle me laisse un peu plus tranquille, en tout cas elle n'entrave pas (trop) mon évolution...
Et puis, sur un Post-It accroché à mon bureau, il y a une citation :
"Il n'y a pas assez d'amour et de gentillesse dans le monde pour qu'on se permette de les vouer à des êtres imaginaires, tels que Dieu" (c'est dans Scepticisme et Companie, de Bo Fowler, qui en fait une paraphrase de Nietszche). Encore une phrase clé de mon monde... Une sorte de talisman personnel pour mes relations amoureuses... J'ai décidé de n'aimer que des personnes qui "existent", c'est à dire des personnes qui se manifestent à moi, qui se dévoilent à moi, qui s'ouvrent pour me laisser entrer, qui m'emmènent dans les replis de leurs intérieurs en prenant la peine de laisser la porte entrouverte pour que je puisse les suivre à la lueur de la lumière qui filtre par l'entrebaillement... J'ai eu trop longtemps tendance à poursuivre des ombres, et ce petit jeu m'a profondément affectée, puisque un an après la dernière ombre, je suis là ce soir à en parler, avec en tête un malaise vivace. Je ne fais plus ça. De même que je suis devenue incapable d'attendre chez moi que sonne un téléphone qui s'obstine à rester muet...
Les deux posts précédents me satisfont. Les précédents me semblent un peu trop factuels et vides. Pourquoi est-ce que mes doigts se délient maintenant? Je n'en sais strictement rien.
11:17 PM
Ca alors! D'abord, je viens de tomber sur un referrer de ma page... Dans la recherche "coeur bat au moindre effort", ma page arrive (déjà, la honte!) quatrième, QUATRIEME!!!! Je m'en offusquerai si ma réalité ne pouvait se définir (au moins dans sa démarche) par le CONTRAIRE. Je ne suis peut-être pas au sommet de ce dont je suis capable, mais j'emprunte depuis plusieurs années les chemins de traverse, je n'ai pas peur des ronces et de l'escalade (plus maintenant du moins). Le chemin que j'ai choisi n'est pas évident. J'ai décidé de faire des choix qui ne m'apporteront pas immédiatement le bien-être; j'espère du moins qu'ils m'apporteront ce véritable bonheur que je cherche. Ceux qui ont été amenés à s'écarter violemment de la route habituelle comprendront peut-être ce que je veux dire : il n'est pas forcément possible de revenir en arrière. Même si matériellement c'est possible, si les gens acceptent de "fermer" les yeux sur votre conduire "étrange", vous vous ne pouvez plus redevenir ce que vous étiez : le moule est devenu complètement inadapté. Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là? On peut rester bloqué un peu, mais il y a un moment où il faut avancer. J'ai la prétention (oui, moi) de dire que j'ai avancé. Pas énormément, peut-être, mais c'est manifeste. "Manifeste", que j'aime ce mot...
Parfois Google donne d'étonnants résultats...
En y réfléchissant... Je me demande si quelqu'un n'essaie pas de me faire parvenir un message de manière détournée. C'est vraiment curieux que mon premier referrer soit si... parlant. Si c'est le cas (on ne sait jamais, il y a peut-être des personnes aussi tarées que moi), je te salue, l'ami(e), je sais que je ne suis pas encore telle que j'aimerais être, mais tu verras...
EDIT: J'en crèverai de chagrin ou d'épuisement avant de re-rentrer dans ce ****** de moule. Je NE PEUX PAS re-rentrer dans le moule. Mange toi ça, Gogole. Et oui, le lien ne marche pas : ça vous étonne?
7:36 PM
vendredi, octobre 11, 2002 Non je ne vous oublie pas Je me suis même connectée à Blogger pour essayer de poster un message. Rien à faire : pour une raison ou pour une autre, j'efface inévitablement ledit post (ça fait un peu pareil avec les commentaires d'ailleurs, qu'est-ce que j'en efface par rapport à ce que j'envoie!). Pourquoi? Et bien... Peut-être parce que ma pensée n'est pas fixée sur certaines choses, peut-être que je réfléchis à des choses que je ne peux dévoiler ici. Peut-être que j'ai en tête trop de choses et trop de fatigue pour les développer comme il le faudrait, du moins pour le moment... Donc, je n'ai pas oublié que je devais faire un post sur "comment aborder correctement une jeune fille qu'on ne connaît pas". Et sur la jalousie. Et puis en ce moment, je réfléchis sur :
-comment être moins nerveuse;
-pourquoi je me sens seule et ce qu'il faut que je fasse de ce que j'aurai appris;
-pourquoi est-ce que je suis souvent triste, fatiguée, abattue, moi?
-pour le travail, dans quelle direction faut-il que j'axe mes efforts? Qu'est-ce que je veux?
Comme vous pouvez le voir, il y a pas mal de boulot, surtout que les gens qui m'entourent ne se rendent pas nécessairement compte de ce que je ressens. Et puis je ne me sens pas au mieux de ma forme, au maximum de mes capacités, je n'ai pas l'impression de faire ce que je que je voudrais faire. Ca m'ennuie auprès de moi, mais aussi auprès de ceux que j'aime et qui me voient dans cet état-là. Ca peut arriver à tout le monde, mais pas tout le temps. Donc voilà, c'est tout ça qui me trotte dans la tête, de manière globale. Ajoutez un peu de fatigue par dessus, et vous obtenez mon état actuel. Ca nage dans le flou, tout ça. Il y a des choses positives qui sont en train de se dégager, mais il est trop tôt encore pour dire si ça va amener un mieux significatif.
Et puis je fais d'énoooooooormes complexes sur plusieurs sites que j'ai découverts très récemment en dépit du fait que j'en connaissais les liens. Comment se fait-il que je n'aie pas eu la présence d'esprit de les consulter plus tôt? Mystère. Mais ce sont de véritables découvertes... J'aurai probablement l'occasion d'en reparler, quand j'aurai un peu exploité ces mines... Mais pour l'instant, j'ai la tête tellement pleine de questions que je n'arrive pas à me concentrer sur leurs écrits... Ce n'est que partie remise. Comme la description de ce rêve où une fille se pendait à mon cou dans de glauques toilettes...
7:54 PM
mardi, octobre 08, 2002 Quand le virtuel s'emmêle avec le réel... Tiens, je suis tombée sur le blog d'une jeune personne que j'aurais pu rencontrer dans le cadre de mes activités de la vraie vie... Ben non, je vous dis pas qui, et ce n'est pas la peine de chercher, il n'y a rien qui puisse vous mettre sur la voie (mais qu'est-ce qui me prend moi, de croire que ça intéresse quelqu'un? Je lis trop le blog de Xas en ce moment... ;))))). En fait, je vous écrivais pour dire : rien.
Allez, ne m'en voulez pas, on finit un jour ou l'autre par faire un mail qui ne parle de rien (je veux dire ouvertement, parce que sinon on aurait du mal à les compter ;)). Prenons ça pour une figure de style...
Sinon, Nava n'est plus dans son fief pour un bref séjour "là où il y a plus de soleil que là où il y a du soleil"... Il doit rêgler une petite affaire, et apparemment il est parti pour "calmer sa race". Ca roule...
Bon, ça fait plusieurs jours que j'ai envie de faire un petit post sur la jalousie, il va bien falloir se lancer...
11:50 AM
Passé... J'ai essayé de republier plusieurs fois mes archives selon les judicieux conseils d'Amorgen, mais Blogger me dit "erreur 503", et je trouve ça très grossier de sa part. C'est MON passé, déjà que je masque ma réalité pour préserver mon confort virtuel, alors si en plus il n'y a pas d'archives, on ne sait plus rien de moi... Je me sens assez frustrée... Pas comme quand je déménageais ou quand je changeais d'école, qui me semblait être une fantastique occasion de s'inventer une nouvelle moi... En fait ça ne marchait généralement pas : j'emportais mes fantômes, mes complexes et mes angoisses dans mes valises, sur mon visage... Mais ça c'est une autre histoire...
Meeeeeuuuuuh, je veux mes archives... :( Mais pour l'heure, il n'y a pas grand chose à faire...
11:34 AM
lundi, octobre 07, 2002 Je confirme... Il faut bien mettre les flocons de Mousseline AVANT de coller le lait au four micro-ondes... Parce que sinon ca fait des petits grumeaux un peu partout... De toutes facons je m'en fous, je n'ai pas faim. Je mange juste pour eviter de me sentir mal dans l'aprem.
Un jour il faudra que je fasse l'experience de dormir 8h dans une nuit. J'ai le cerveau qui voudrait retourner se coucher, le corps qui n'est pas d'accord et la nervosite qui jette un peu d'huile sur le feu.
Je suis tellement fatiguee que je n'arrive pas a accentuer ce post ;)
12:56 PM
samedi, octobre 05, 2002 Je ne suis pas si compliquée que ça... Ce soir, en vérifiant pour la énième fois mon mail (il faut que je me soigne aussi pour ça), j'ai reçu un mail d'une amie. Je l'avais contactée en début de semaine et depuis je n'avais pas donné de nouvelles, parce que j'étais mal pour diverses raisons dont vous avez le détail plus bas. Et ce mail, il disait en substance "si tu es mal tu n'hésites pas à m'appeler, quelle que soit l'heure". Vous imaginez difficilement le bien que ça fait. Je n'ai pas eu à demander, rien dans mon mail ne ressemblait à une demande. Ca fait du bien, de ne pas avoir à expliquer, expliciter, décortiquer tout le temps. Surtout pour ces choses-là. Plus c'est sentimental, plus ça montre ma faiblesse, plus j'ai du mal à demander de l'aide. Et plus je suis reconnaissante du petit effort que font les autres pour essayer de me comprendre et de m'aider. Je suppose que je ne suis pas seule dans ce cas-là... Je ne vois pas comment on peut rester insensible à quelqu'un qui a fait un pas dans votre direction...
12:24 AM
vendredi, octobre 04, 2002 Ratage en beauté Ma soirée a été occupée pas deux tentatives pour aller voir Minority Report. Echec. J'avais oublié qu'on était vendredi soir... Grossière erreur (******, *****, ******, ******, ben oui, grossière, quoi). Donc je suis rentrée chez moi, j'ai joué aux petits avions à la place et maintenant je vais aller me coucher, en bonne larve que je suis. Demain ça va bouger un peu plus, je vais à un concert organisé par mon frère. Et puis ça devrait aller mieux...
11:51 PM
jeudi, octobre 03, 2002 La vengeance du hamster A journée pourrie, journée pourrie et demie. Levée ce matin très tôt pour aller consulter à l'hopital. Là on me dit que le truc pour lequel je suis venue, ben il y a peut-être des chances que ce soit juste nerveux. Ca ressemble à une vanne, mais finalement je préfère ça, parce que c'est ça ou un truc qui pourrait devenir cancérigène. Donc, bonne nouvelle. Mais ça m'en rend pas l'hopital plus sympatique pour autant : tous ces malades qui se promènent avec leur perf sur roulettes ça me ferait tourner de l'oeil à la longue... Enfin je suppose qu'on s'habitue... Comme moi, avec mes études, j'ai fini par m'habituer aux images de corps nus. Ca ne me fait plus changer de couleur comme avant, et ça ne m'émoustille que dans certains cas très particuliers.
Après j'ai fait ce que toutes les larves font : j'ai dormi. Jusqu'à 15h, un truc dans le genre. Au réveil, ma crève avait décidé de m'accorder du repos : il faut dire qu'Humex c'est plutôt efficace. Je me rends chez mon dentiste, qui me charcute comme il fait rarement. Quatre points de suture. Il m'a déconseillé d'aller danser ou d'aller au cinéma : il faut rentrer et se coller de la glace sur la joue... Ou alors la partie gauche va devenir hamstérienne. Donc j'écris ce post avec une seule main (achtement pratique, mais pas très avant garde puisqu'un blogueur l'a déjà fait, que je salue d'ailleurs...). On se retrouve donc dans la configuration suivante : j'ai la crève et je me colle un truc gelé sur une moitié de visage... Vous verriez tous les médicaments que je suis supposée prendre, on dirait un poème surréaliste.
Cette soirée promet d'être passionnante... Je vous préviens si mon côté hamster-woman révèle un quelconque super pouvoir... Mais j'ai comme un doute; à mon avis ça sert juste à faire chier, et à faire mal.
Mais je m'en fous, parce que... :)
6:30 PM
mercredi, octobre 02, 2002 Les cloportes parlent aux cloportes... Emmitouflée dans un gros pull, avec une écharpe autour du cou, j'essaie de faire un petit quelque chose de ma journée. Cette ****** de crève a l'air de vouloir s'amuser à jouer les timides... Je suis malade, mais pas assez pour aller pleurer chez le médecin. Pourtant le moindre effort me pèse, j'ai toujours les yeux qui piquent, le nez qui brûle, les idées pas claires... Alors j'essaie de faire ce qui ne demande pas de sortir ou bien de réflechir trop intensément : je range ma piaule. Bon c'est vrai qu'il y a du boulot, avec tous ces papiers qui se sont entassés pendant des mois. Et c'est vrai aussi que le reste de l'appart est dégueulasse. Mais franchement c'est quand même ingrat. Enfin. Je suis tombée sur un bouquin d'Anna Gavalda ("Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part"), et dedans il y a ce passage qui m'interpelle :
"Quand j'arrive à la gare de l'Est, j'espère toujours secrètement qu'il y aura quelqu'un pour m'attendre. C'est con. J'ai beau savoir que ma mère est encore au boulot à cette heure-là et que Marc est pas du tout du genre à traverser la banlieue pour porter mon sac, j'ai toujours cet espoir débile.
Là encore, ça n'a pas loupé, avant de descendre les escalators pour prendre le métro, j'ai jeté un dernier regard circulaire au cas où y'aurait quelqu'un...".
Je suis dans un état lâmentâble. Mon usine à pensées fonctionne comme au mois d'août. J'ai à peine mis le nez dehors mais je ne crois pas qu'on soit en août... Demain, en plus de l'hopital Saint Louis et du dentiste, j'irai faire un tour chez mon médecin. Damn ça fait beaucoup. Et ça va être loin... Et malade comme je suis, avec tous les virus et microbes qui se trimbalent à l'hopital, je vais choper la peste, au moins... ;) Ben bonne nuit (comment ça il est que 20h???)...
6:48 PM
mardi, octobre 01, 2002 Je ne suis pas Madame Irma... ... mais maintenant j'ai mal partout. Donc nous avons :
-un mal de gorge,
-des yeux qui piquent,
-mal partout avec un soupçon de frissons (et c'est pas d'angoisse). NEW! NEW! NEW!
Bon. *****. ******. ******. C'est pas vrai. Je sens que cette nuit je vais faire un rêve bien délirant... Avant-hier j'ai rêvé de mygales et autres trucs dérangeants à regarder comme un film de David Lynch, qu'est-ce que mon cerveau me réserve? Je suis épuisée, ce post est trop plein de vent et justement il ne faut pas que je prenne (plus) froid. Donc je sors. Bonne nuit à tous!
10:56 PM
Juste avant la tempête... Je ne suis pas médecin (mais ils sont une partie de moi, oups, ça resemblerait presque à de l'agapisation...), mais j'ai les yeux qui piquent et mal à la gorge. Alors de deux choses l'une (j'adore cette expression même si je ne sais pas ce qu'elle veut dire) : soit ça passe gentiment, soit ça me terrasse comme "Georges terrassant le dragon" (d'ailleurs mon frère devrait me ramener sous peu cette toile qu'on avait faite ensemble). Damned, pourquoi? J'avais pas le coeur à travailler ces derniers temps, jusqu'à aujourd'hui. Et aujourd'hui j'avais le coeur, mais j'étais trop fatiguée... Et ce soir je suis en train de tomber malade... J'ai un timing super bien rempli... M'énerve. J'aurais bien envie de forcer, mais je sais que je ne sais pas toujours jusqu'où je peux forcer... (oui j'adoooooore les euphémismes aussi). Donc ça donne malaises en tous genres, de préférence dans des bars à narguilé... Ou parfois dans des salles de cinéma (je dois faire une allergie aux lieux de détente dans ces moments-là)...
Alors j'essaie de "lever le pied", comme on dit. Mais là j'ai vraiment j'impression que c'est abusif : je n'ai pas encore POSE le pied... Enfin.
Dites, j'étais pas inspirée ces derniers temps, parce que j'avais un problème avec Nava, et que je ne voulais pas en parler ici. Hier ça s'est débloqué brusquement... Quel bien ça fait d'enfin parler, dire ce qu'on a sur le coeur. Cette discussion a lessivé la rancune que j'avais à son égard, et pourtant j'en avais (la déception est souvent la mesure inversée de l'amour et de l'estime qu'on porte à quelqu'un...)! Et on en revient aux même recettes efficaces : parler, écrire, se débrouiller pour essayer de comprendre...
9:26 PM
Dénouement ... de ma gorge. Et puis discussion avec Nava. Ou plutôt "grande opération de déblaiement". Je suppose qu'il y a encore quelques petites choses à ramasser, qu'on est peut-être pas d'accord sur tout, mais le principal est fait. Le contact est rétabli et je suis enfin contente de m'être manifestée, même maladroitement.
Je vais enfin pouvoir aller dormir. J'ai eu si peur d'avoir encore à passer la nuit dans la tristesse... Je crois qu'il y a beaucoup à tirer d'enseignements de ce qui s'est passé, mais je vais essayer de calmer mon cerveau pour dormir. Tout mon corps est lourd...
3:13 AM
lundi, septembre 30, 2002 Bonjour tristesse C'est l'histoire d'une fille qui boit la tasse... Pas de nouvelles. Ce n'est pas parce que je souris à travers mes larmes que tout va bien. J'ai une boule dans la gorge, je me sens mal, je me sens nulle. Je ne vois pas très bien ce qu'il faut que je fasse. Et le premier qui me dit "mais enfin c'est ça qu'il faut faire", je l'atomise. J'ai décidé de me permettre d'être d'une humeur massacrante ce matin. Bon ça va pas changer grand chose, personne ne s'en apercevra. Mais au moins moi ça m'aidera à ne pas fondre en larmes. Putain de journée. Et dire que j'avais décidé de me remettre au boulot. Ben je vais le faire quand même tiens. J'ai le coeur qui bat si fort que j'ai l'impression d'étouffer. Putain de journée.
9:10 AM
dimanche, septembre 29, 2002 Sous le soleil, toujours... Bon. J'ai mangé, je me suis douchée et me revoilà. Donc la danse africaine, c'est bien, la danse africaine, c'est très très bien. De la pure joie de s'agiter en tous sens, d'essayer de faire quelque chose de joli avec les bras, frapper du pied, dénudé pour l'occasion et glissant sur le parquet lisse... Au rythme de Salif Keita d'abord, présent par l'intermédiaire d'un CD, puis de la prestation de deux percussionnistes plutôt doués et motivés. Ca aussi c'était bon. Et puis des gens (que des filles... Non Xas je te donne pas l'adresse ;)) détendus, heureux d'être là (ce que n'est déjà pas si mal). Pas de regards de travers, ni de petites mesquineries, mais une simplicité qui permettait aux nouveaux venus de discuter avec tout le monde s'ils en avaient l'envie. Que ça fait du bien de donner une part d'allégresse à son corps!
Et hier soir, je suis allée danser à nouveau, mais sur du bon vieux rock comme je l'aime. J'ai eu tous les morceaux que j'avais envie d'entendre, et plus encore. Alors voilà ce que ça a donné : Give it Away, Plug-in Baby, un peu d'INXS ("there's something about you girl that make me sweat"), avec l'Homme pressé, you really got me, give it to me baby, I won't do what you told me, but tonight we can be as one, you don't have to watch Dynasty to have an attitude, et tout ce genre de choses... Je ne comprends pas très bien comment ça se fait, mais j'ai dansé et discuté (enfin si on peut appeler "discuter" quelques beuglements dans une ambiance dopée aux décibels) avec des taaaas de gens (des tas). Je n'ai pris qu'une adresse mail, celle de ce type qui m'a fait rencontrer un peu tout le monde, un fou furieux des soirées rock. Apparemment il sort très souvent. C'est une sorte de LYLO humain ;) En plus il est plutôt cool, il connaît plein de filles (donc il ne risque pas de jeter son dévolu sur votre ser... enfin, le féminin de serviteur... Non Xas, pas "soubrette" merci ;)) Donc une journée plutôt réussie. Et aujourd'hui? Il est quatre heures et je n'ai encore rien fait...
4:12 PM