Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
mercredi, février 26, 2003  
Bonjour madame, c'est pour les calendriers !
Bon, Xas abandonne le calendrier des bloggueuses. Qui va prendre la relève ? Faites vite, parce que quoi qu'il arrive, je serai la fille de Mars. Quoi qu'il arrive. Plus que deux jours...

12:25 PM

mardi, février 25, 2003  
Images
Encore une fois, les images reprennent une place démentielle dans ma tête...

C'est un jeune homme tout en gris dans une pièce blanche, il se penche vers moi : "Fabienne, attention, les images vont être plus pressantes bientôt". Un avertissement, mais impossible de savoir ce qu'il faut craindre.

C'est une petite fille dans un café (j'avais déjà parlé d'un jeune homme qui lisait dans un café ; c'est le même, mais avec la petite fille). Je passe, m'approche doucement de la vitre, la frôle de mes doigts, pose un baiser sur la surface lisse. Un petit geste de la main, une grimace et je m'en vais. Je ne sais pas ce que je pense, je crois que j'ai un demi-sourire.

Je suis de face, l'image est en arrêt. Il vient de se passer quelque chose. Ca devient évident quand un filet de sang commence à me couler dans le cou. Je m'assieds par terre et quelqu'un arrive. Il me tient les mains. J'ai porté la main à mon cou, j'essaie de retirer ma main des siennes pour éviter qu'elles ne se tachent. Je finis par me laisser faire, je sens chacun de ses doigts tièdes. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

"Quoi qu'il arrive, je serai toujours avec toi"... Yann, mon alter ego masculin, qui écrase une larme dans une rue indifférente.

Je m'arrache avec les dents les derniers liens qui me retiennent les poignets. Je n'arrive pas à savoir si je pleure de douleur ou déjà de soulagement...

Fin des émissions pour ce soir. Belle nuit jaune et rose à vous tous.

10:50 PM

 
Angoisse
Hier soir, jusqu'à tard dans la nuit... Angoisse, angoisse, angoisse... Angoisse de tout, de me préparer un bon petit malheur avec de jolis piquants acérés, d'en porter l'entière responsabilité, justement parce que j'agis au lieu de réagir. Parce que je fais des choix, des choix de vie, des choix pour moi, parfois pour d'autres, quand ils ont la mauvaise (?) idée de mêler leur histoire à la mienne. J'ai quelque part un coeur qui bat et parfois ce coeur me fait mal.
J'ai perdu pied hier. Je ne me suis pas encore relevée. L'inquiétude est encore là. Il y a des choses que je ne peux pas faire seule, que je ne veux pas faire seule. J'ai peur qu'à force de me trouver bizarre, les autres enfants refusent de jouer avec moi, qu'il n'y ait plus que moi au milieu du bac à sable...
Mais je sais aussi que je ne peux pas reculer, revenir aux anciennes solutions. Simplement parce que j'ai changé. Il faut aller de l'avant. Faire de mon mieux. Qui pourrait m'en demander plus (à part moi-même, naturellement) ?

2:59 PM

lundi, février 24, 2003  
Rendez-vous avec soi-même
Qu'est-ce qu'il se passe quand on rate trop souvent les rendez-vous qu'on se fixe avec soi-même ? Quand on reste toujours en dessous de ce que l'on sait que l'on devrait être, quelles que soient les circonstances ?
Il y a un rendez-vous que je ne veux pas manquer, c'est bien celui-là. Je veux me confronter à moi-même, la seule dont je puisse être légitimement jalouse, car elle possède ce que je pourrais avoir, ce que je devrais avoir.
J'ai dans les yeux deux petites étoiles, ou trois, ou quatre... Tout un semis d'étoiles vagabondes.

10:59 PM

vendredi, février 21, 2003  
Corrigenda
J'ai écrit un post cet après-midi, mais je n'ai pas le courage de le poster. C'est brouillon, ca a été écrit au fil de la plume électrique alors que ma pensée était incapable de se fixer. Donc, des mots en vrac tirés de ce post que je vais effacer.
"je ne suis pas infaillible moi non plus."
"une insatisfaction profonde."
"Je reste avec cette affreuse sensation de solitude, quelle que soit la quantité de gens qui m'entoure. Comment est-ce possible ? Est-ce moi qui manque de confiance dans les autres ? Est-ce moi qui ai tellement peur que je suis devenue incapable de laisser champ libre aux autres pour me montrer l'étendue de leur être comme ils l'entendent ? Je n'ai pas oublié la dernière fois que j'ai sangloté dans les bras de Thiom. Ni la précédente, ni encore celle d'avant."
Voila, c'est tout ce que j'ai trouvé a sauver.

2:37 PM

mercredi, février 19, 2003  
Le mot juste
Je n'arrivais pas à mettre des mots sur ce que j'éprouvais en lisant ses lignes. A présent, j'ai trouvé :
Lire Cramoisi.net, c'est lécher avec bonheur une lame de rasoir. Par la tranche.

1:38 PM

 
Le palais des vents
Quel repos pour celui qui a ouvert son palais aux vents ? La dentelle de pierre n'offre aucune prise au déchainement des éléments, laisse circuler liberment tous les souffles. Les volutes de vent dans la tour nord, glaciales, m'arrachent des larmes. J'ai choisi de vivre en cet endroit.
Contemple ma demeure, toi qui te moques. Tu te caches derrière la pierre et le verre épais. Penses-tu que c'est cela qui te protégera de la déferlante bourrasque à laquelle tout être se soumettra, de gré ou de force ?
Quel repos pour celui qui a ouvert son palais aux vents ? Celui de ne pas avoir abandonné derrière soi l'espoir d'un bonheur véritable.

1:09 AM

mardi, février 18, 2003  
La renomée
Non, je ne fais pas de l'auto-satisfaction deux fois de suite... Je pensais à la Renommée "aux cent bouches" de la littérature classique, cet espèce de monstre qui crée les pires calamités en répendant ses effluves délétères à une vitesse effrayante...
J'aimerais bien doucher un grand coup ce monstre ; lui faire, avec un peu de noir, de beaux yeux de biche, et avec un peu de rose, de jolies lèvres à croquer... Et l'envoyer poser un baiser sur les lèvres de tous les hommes malheureux, ou simplement pas heureux...

10:42 PM

 
Un peu de gloire
Il y a quelques semaines. Thiom rentre de son bureau. Il pose ses affaires, enlève son manteau, décrit une drôle d'affiche que quelqu'un a posée dans le métro, quelqu'un qui cherche quelqu'un d'autre par tous les moyens... "Ca te ressemblait, le message, l'affiche, ça ressemblait à ce que tu fais..."
Je souris, c'est un véritable compliment.
"C'est pas toi, quand même ?"
Et le jeune homme de détailler mon regard et tout mon visage pour tenter de savoir... Non, gars Thiom, ce n'était pas moi. Pas cette fois...

10:29 PM

 
Joyeux Noël...
On arrive bientôt fin février, et je me rends compte que j'ai toujours le cadeau de Noël de ma mère...

3:34 PM

vendredi, février 14, 2003  
Une armure en sucre, fondue dans un verre de larmes
Je ne sais pas quelle image je renvois à ceux qui me fréquentent dans la vraie vie. Il faut croire qu'ils me pensent détentrice de l'antique sagesse de l'Orient lointain, havre de sérénité. Fourbe image...
Serpente est passée à l'instant pour déposer quelque chose pour Thiom, parti pour quelques jours de colloque dans le sud. En passant, elle m'a raconté qu'elle lui avait fait porter la même chose dans sa chambre d'hôtel à son arrivée. Il semble que ça ait beaucoup ému Thiom, et tout retourné, il lui aurait dit que personne n'avait fait ça pour lui.
Phrase sournoise (mais dite innocemment) qui me frappe à un moment où tester les limites de ma propre confiance en moi n'est pas l'idée la plus lumineuse qui me vienne... J'ai les larmes qui coulent et je n'ai pas la force de les retenir.
Phrase sournoise, qui parle de comparatisme sans en parler. Serpente contre moi, dans une compétition improbable. Cette situation est ridicule, et d'ordinaire je ne m'encombre pas de cette histoire de comparaisons. Les histoires amoureuses sont toutes différentes, les points sur lesquels on peut faire des comparaisons finalement me semblent sans intérêt.
Je suis contente pour Thiom, après ce qu'il a vécu avec moi il mérite une dose de bonheur qui devrait lui tenir toute la vie. J'ai accueilli avec joie sa relation avec Clémentine, puis avec Serpente. Il me semblait que Thiom vivait ces relations sans la trace d'une comparaison. C'est la première fois que j'en rencontre une à travers les mots qui m'ont été rapportés.
Certes, je n'ai pas fait ce qu'a fait Serpente. J'ai fait d'autres choses. Dire lesquelles et essayer de monter des comparaisons foireuses est un piège dans lequel je ne tomberai pas : je suppose qu'en dépit des larmes qui continuent à tomber je commence à remonter la pente. Je sais bien que le contexte de ma relation avec Thiom n'était pas propre à me permettre de développer toute mon envergure et que s'il était besoin d'un argument pour faire tomber cette stupide histoire de comparaisons, celui-ci est plus que suffisant.
Mais je continue à avoir mal. "Sans Prétention"... quel mensonge, du moins sur ce point ! J'ai la prétention d'être une amoureuse. Après ma séparation d'avec Thiom, je me suis émerveillée de voir ce qu'en tant qu'amoureuse j'étais capable de faire. Je me plains assez de ne pas être poussée au bout de mes capacités, même aujourd'hui...
Cette phrase me blesse dans la mesure où elle dit qu'il y a un podium d'évaluation des amours, et une seule place sur le podium. Je sais bien que c'est d'une histoire passée qu'on parle, mais ça m'ennuie qu'on l'écrase même si c'est du passé...
Je ne devrais pas me miner pour une petite phrase de rien du tout, rapportée par une fille amoureuse et folle de joie que son petit subterfuge ait marché...
Deux journées comme ça de suite, j'espère que la loi des séries ne va pas encore frapper demain... Sinon je me roule en boule dans mon terrier et je ne ressors que pour le printemps...

12:39 PM

jeudi, février 13, 2003  
Reprise d'équilibre
Je me suis vengée de ma dépendance en allant chercher une chaise de bureau (sur laquelle je vous écris ces lignes) à Conforama, que j'ai ramenée jusqu'à chez moi. Les gens "qui suivent" auront remarqué que pour rentrer chez moi, il suffisait que je m'engouffre dans le métro, que j'attende quelques stations, pour me retrouver presque chez moi. Ca a l'air facile, comme ça, n'est-ce pas ? Ca l'est un peu moins quand vous avez à transporter une charge d'une dizaine de kilos environ (au début du parcours, parce qu'à la fin ça devait plutôt en faire cinquante...), dans un gros carton qui ne tient pas vraiment dans vos deux bras, qui ne passe pas les portillons, qui pose problème à chaque passage d'obstacle et qui vous bouche la vue...
En bonne independent woman, j'y suis arrivée. Dans la foulée, j'ai fait le montage (il faut battre la fainéantise tant qu'on est encore chaud). Je tiens à adresser mes insultes les plus vertes aux porcs hurlants qui ont élaboré la feuille d'indications pour le montage. Avec les vis qui ne sont pas dans l'alignement des trous (gniiiii... résister à la tentation du marteau...), et toutes les figures acrobatiques pour réparer l'erreur... Ca ne vaut pas une certaine jeune demoiselle en train de se ratatiner derrière un pilier pour photographier un petit éléphant khmer au musée Guimet (il faut savoir reconnaître la puissance des maîtres... ;)), mais c'était déjà bien corsé...
A présent ? Je suis bien. J'ai passé le cap de l'abattement de ce matin. J'ai pensé effacer le post de ce matin, que je n'ai pas osé poster. Mais ce post dit aussi que même si je passe outre, je ne m'en fous pas. C'est une manière de dire qu'il "ne m'est pas indifférent"...
Je sais bien pourquoi il n'a pas écrit. Et je trouve ça important de ne pas le presser, qu'il m'écrive quand il a quelque chose à me dire, quand il en a envie. C'est vrai que je "fonctionne" différemment. Je ne suis pas une personne passionnante 24h/24h, mais je sais aussi que le langage c'est comme une vache : si on ne la trait pas, son lait tarit (je vous ai déjà dit que j'étais championne des comparaisons et métaphores foireuses ?). C'est pourquoi je me débrouille toujours pour dire quelques mots.
Prends ton temps. Je pars en éclaireuse.
"Catch me if you can". Je crois que je vais aller au cinéma ce soir après mon cours... ;) Si je trouve l'énergie d'affronter le froid...

4:22 PM

 
Pesanteur
Il suffit qu'une chose manque et ce matin, mon corps s'est brusquement changé en plomb, impossible de me lever, impossible de me mouvoir. J'ai envie de faire comme les enfants et cesser de respirer tant que je n'aurai pas ce que je souhaite.
Mais on va faire les filles raisonnables, on va se lever et on va voir mon amie Dom qui m'attend.
J'ai froid, j'ai de grands tremblements qui m'agitent la chair et le coeur lourd, lourd, lourd... Vous n'auriez pas une brouette ? Je le poserais dedans, il serait plus facile à transporter...

11:54 AM

mercredi, février 12, 2003  
Le Paradis Blanc
J'allais quitter Blogger quand a commencé à jouer une chanson que je porte dans mon coeur depuis ce soir de fin de printemps, de fin de week-end, alors que la voiture de ma mère me ramenait de la campagne en compagnie de mon frère, assis à côté d'elle. Collée contre la vitre, j'ai commencé à chanter en même temps que mon frère, dont je ne voyais pas le visage. La même sincérité, la même voix s'élevant dans l'air confiné de la voiture qui sous l'effet de la musique me semblait se liquéfier. Pris au piège par cette chanson qu'on n'aurait pas osé avouer apprécier, nous nous sommes trouvés rapprochés par le chant. Mon coeur battait comme un fou. J'étais transportée par cet instant si furtif, si puissant, si rare, partagé avec cet être inaccessible qui m'attirait bien au delà des rapports familiaux que nous avions.

10:44 PM

 
Toilettes des hommes
C'est là que j'ai discuté avec deux jeunes hommes des Horizons Perdus de Franck Capra. J'allais dire que j'allais systématiquement aller aux toilettes des hommes désormais, mais j'ai eu tellement de mal à me débarrasser de l'un des jeunes hommes que finalement je crois que je vais m'abstenir...
C'est amusant, la propension de certaines personnes à s'écouter parler. Il a bien dû se passer une bonne grosse demi-heure sans interruption pendant laquelle ledit jeune homme m'a déversé sa sauce pseudo-mystique mal digérée en me répétant au moins trois fois (j'ai envie de dire quatre, mais j'ai peur d'exagérer) qu'il était célibataire. Pensait-il que j'étais sondeuse pour l'INSEE, répétait-il cette information pour me laisser la possibilité de sortir enfin mon matériel pour enfin noter cette donnée dans mes petits papiers ? Je ne sais.
J'ai fini par l'interrompre, et lui dire que j'avais du travail, à la bibliothèque... Il me sort qu'il m'offrirait volontiers un thé, tout ça tout ça... Je lui réponds que je préfère pas. Il entame un début de semblant de pourparler, et là, je ne sais pas ce qu'il me prend, une inspiration soudaine me fait prononcer les mots suivants : "vous savez, je suis un oiseau de passage"... (oh mon dieu, qu'est-ce qui m'a pris ?). ""De passage" de manière générale, ou dans ma vie?". "Dans votre vie".
En fait, plus je repense à ces moments, plus ça me semble irréel... Enfin, ça ne l'a pas empêché de me garder encore un bon gros quart d'heure devant la porte de la bibliothèque... C'est vraiment curieux, cette capacité à ne pas voir l'effet que l'on produit sur les autres, à produire du monologue en se foutant royalement de ses interlocuteurs et de ce qu'ils peuvent penser. A quoi cela peut-il bien servir ? Quel est l'intérêt ?

10:15 PM

lundi, février 10, 2003  
Qu'est-ce que c'est ?
C'est Noël aujourd'hui ! J'ai dans mon agenda un petit papier pour retirer un colis à la Poste... Qu'est-ce que ça peut bien être ? Déclaration de paix ou de guerre, information capitale pour sauver le monde d'un horrible incendie ? SFR qui m'envoie des insultes tellement grosses que ça ne passait pas au tarif lettre ? De la poudre aux yeux ou du curry ? Ah mais si je sais, c'est maman-Claude qui m'envoie des cassettes vidéo sur des émissions qu'elle m'a amoureusement enregistrées de ses petites mains... Je suis sûre que c'est ça...
Et si ce n'était pas ça, si c'était un paquet d'explosifs envoyé par de dangereux terroristes à un dangereux terroriste qui n'a pas trouvé plus ringard comme pseudo que de mettre mon nom et mon prénom (tiens, des deux noms, je ne sais pas lequel je mettrais sur la première marche du podium en matière de ringardise) et qui, un couteau entre les dents (encore un de ces sales blochéviques...) va essayer de récupérer le paquet que je me serai fait ch*** à aller chercher à sa place ? Aha, mais ça ne se passera pas comme ça, il va voir ce qu'il va voir celui-là !
Ahem. Bon je vous laisse il faut que j'aille chercher mon colis...

9:48 AM

dimanche, février 09, 2003  
Chez moi
Petit diner mitonné par mes soins dans cet appartement abandonné par un Thiom débordé (Serpente a confié son petit lardon à ses parents, ça va roucouler dur pendant deux bonnes semaines... Je sais pas si je vais pas louer la piaule de Thiom pour arrondir mes fins de mois ;) Fin de la digression et de la longue longue parenthèse...). Riz basmati à la cannelle, poulet cannelle-cumin, un peu de Côtes de Bourg pour aller avec (moyen, mais bon, j'avais pas envie de m'ouvrir du Cabernet). Et en dessert, un quart d'ananas.
Quand je mange de l'ananas, je ne mange pas un fruit, je mange un bout de mon enfance. J'y croque à pleines dents avec avidité. Quelques années volées à une existence qui allait virer en sommeil éveillé pour au moins douze ou treize ans...
Ce parfum sucré que j'ai encore sur les doigts, ce goût acide de la chair jaune libérée de sa carapace brune, épaisse et alvéolée... Quand j'étais petite, ma mère allait cueiliir un ananas dans le jardin, à côté de l'arbre à pain (le durian, ou le hourou, pour ceux qui connaissent les appellations tahitiennes), pour le débiter à grands coups d'un couteau énorme (enfin il me semblait énorme...). Il y avait le plus souvent un soleil écrasant à cette heure de la journée, du moins en été. On se protégeait à l'ombre de la véranda. Au frais, sur la grande table de bois, je mangeais ma part d'ananas sans me douter que bien des années plus tard c'est par ce souvenir que je reviendrais à Tahiti. Même les pamplemousses n'ont pas une telle capacité de me propulser là-bas, pourtant j'en mangeais un demi tous les quatre heures (en fait je me rends compte qu'on ne trouve que des pamplemousses "de Floride" ici, même chez les Chinois)...
Il m'a fallu tellement de temps pour accepter de manger à nouveau des fruits, une fois en France... Les pommes, je ne savais pas ce que c'était, ça me semblait un peu fade, les bananes avaient soit un goût amer, soit pas de goût du tout, rien à voir avec le régime de petites bananes orangées tachetées de noir qu'on attachait aux branches de l'arbre à pamplemousses (si petit que même moi, petite gamine de cinq ans, je parvenais à les atteindre...).
Il n'y avait pas que les pommes qui me semblaient fades, mais aussi toute la vie ici en France. C'est à partir de ce moment que j'ai cessé de vivre dehors pour commencer à vivre à l'intérieur. C'était le début de la longue hibernation... Il n'y avait déjà pas grand chose d'intéressant, et en plus on m'avait volé mon paradis... Qu'il en a fallu, du temps pour que je sorte de mon coma onirique et que je reprenne progressivement goût à la vie en remettant pied dans la réalité...

11:28 PM

vendredi, février 07, 2003  
Tout le monde peut se tromper...
En passant par chez Le@, j'ai lu un post sur les blogs d'or, et j'ai re-reflechi a la question. Pour moi qui suis un peu en dehors de la "blogosphere" (j'y mets meme des guillemets...), c'etait une manifestation qui me semblait sans grand danger, dans la mesure ou je pensais que la plupart des bloggueurs percevaient ca comme une competition amicale, etant donne que les criteres de choix des futurs gagnants seront necessairement tres largement subjectifs... Attention, je ne dis pas que c'est la faute des organisateurs : chaque bloggueur a sa propre definition de ce que c'est qu'un blog, et elles peuvent etre tres profondement differentes. Comment choisir le meilleur quand on ne sait pas ce que ca signifie ? On peut avancer a l'aveuglette, et il me semble que c'est ce que tente en partie de faire le jury. On pourrait voir ce que le public pense, comment il voit le monde des blogs de l'exterieur... Mais la encore, il y a une brassee de parametres qu'on ne connait pas et qui vont limiter la comprehension qu'on pourrait avoir de tous ces gens...
En lisant Le@, j'ai pense aussi qu'on pouvait se meprendre sur les raisons pour lesquelles j'ai parle ici des blogs d'or. Le but du jeu n'etait pas d'encourager les gens a voter pour moi (ca m'emmerderait enormement de gagner, parce que ca me mettrait bien trop "en vue" et ce serait la fin de ma tranquilite). Je suis assez genee d'avoir pris le risque d'inciter les gens a voter sans avoir pense qu'il pouvait s'agir d'une competition autre qu'amicale... Ce qui est completement stupide dans la mesure ou je sais par ailleurs que certains bloggueurs ont tendance a confondre leur blog et leur auguste personne... Si j'y avais pense, je crois que je me serais abstenue d'en parler. Si ce n'est pas "pour de rire", ca m'ennuie de me retrouver responsable... C'est pourquoi je vais retirer le post qui concerne ce sujet, en vous presentant toutes mes excuses. Je tiens a rappeler que je n'en ai pas du tout contre les organisateurs, parce que je ne les connais pour ainsi dire pas et que je ne sais pas ce qu'ils ont voulu faire en lancant ce concours. Le debat peut s'arreter ici si vous n'y voyez pas d'objection...

9:34 PM

jeudi, février 06, 2003  
Malade
A force de ne pas dormir et de rester à papoter dans le froid, j'ai fini par tomber malade... Voyant que ma volonté était incapable de traîner mon cerveau jusqu'à la bibliothèque, j'ai décidé de lâcher les commandes et de rester au chaud sous la couette. Mélange de rêves et de langueurs sensuelles complètement inattendues, j'ai laissé mes pensées et mes mains vagabonder.
Puis je me suis endormie. A présent je me réveille, et je repense à ce post de Cramoisi (Make it sweet, jeudi 23 janvier 2003, 20h16) en souriant à demi. C'est fou ce que l'on peut penser les choses à l'envers du bon sens, parfois...
Je me sens bien...

5:32 PM

mercredi, février 05, 2003  
"It's a beautiful day"...
J'ai passé une excellente journée... J'ai rencontré une super petite damzelle, et j'espère la revoir avant qu'elle ne quitte cette ville que j'aime tant.
Je ne suis pas très bavarde, c'est entre autres parce qu'après une nuit quasi blanche et une journée à fond les ballons, plus un cours (pendant lequel je m'endormais toutes les trois minutes vingt-sept), plus trois quarts d'heure de papote dans le froid avec les petites camarades de travail, je sens que mes batteries sont complètement à plat (ça doit être parce que moi aussi je suis frileuse ;)) (vous ne comprenez pas ? C'est normal, c'est un private joke, un vrai, adressé à une vraie personne qui existe, sisi...:)). Je commence à avoir mal à la gorge, et j'ai le mal de mer. Ca me fait ça quand je suis vraiment fatiguée (pratique, inutile de prendre le bateau...). J'ai fait un petit tour de deux ou trois blogs, pas plus, et j'ai du courrier auquel j'aimerais répondre, mais la tête n'y est pas pour de simples raisons de fatigue cotonneuse... Je vous fais une bise sur le front... Il paraît que c'est mon geste d'affection par excellence selon un "Testalakon" que je n'ai pas eu le courage de reproduire ici tellement j'ai été vexée... ;))

10:01 PM

 
Sieste
Et meeeeerde, mon cerveau s'est collé en mode "sieste" : je me couche à minuit et demi, j'ouvre les yeux à deux heures, et plus moyen de les refermer. J'ai eu beau m'avaler des Paille d'Or et une petite brique de chocolat froid, rien à faire...
Bon, ben c'est parti pour un peu de lecture... ;)

2:57 AM

mardi, février 04, 2003  
Mince alors...
Les voiles de mon vaisseau se sont brusquement regonflées sous l'influx d'un vent que je n'ai pas vu venir... Je suis retombée amoureuse...
C'est ce jeune homme bouleversant que j'ai ramené à Montparnasse, au train de 9h15, mardi dernier... Heureusement qu'il a élu domicile dans ma tête, il me manquerait trop sinon...
Oulala il faut absolument que je cesse d'écrire, toutes mes phrases se terminent par des points de suspension...

12:50 AM

dimanche, février 02, 2003  
Un petit pas pour le blog
... un grand pas en arrière pour l'humanité ? Vous avez vu sur la gauche ?
Si je ne poste pas pendant plus d'une une semaine, c'est que je me suis étouffée d'orgueil ;)

10:47 PM

 
Tango
Champ libre de béton, lieu obscur, à peine éloigné de l'agitation de la foule. Sur cette scène muette, il se tiennent debout. Il enserre du bras la taille de celle qui s'est drapée dans le velours de son orgueil. Joue contre joue, dans la tension du premier assaut.
Sans prévenir, les corps se mettent en mouvement. Ses talons hauts frappent le sol dur, résonnent contre les murs nus, ses semelles à lui glissent en couinant, marquant chaque changement brusque de direction. Vissées l'une à l'autre, les silhouettes progressent vers l'obscurité. Rapidité des mouvements. Elle suit, le visage contracté d'une colère contenue. Son corps qui cherche l'esclandre, toujours revient épouser celui du danseur. Il la laisse s'éloigner, pour mieux la retenir. Elle s'échappe, puis sa jambe s'enroule contre sa cuisse. Sa fureur est à son comble, attisée par le regard glacial du danseur. Les corps se frappent dans un bruit sourd, joue contre joue, à nouveau.
La musique s'arrête. Visages et corps se détendent. Ils se sourient. "Je crois que tu as compris les pas qu'on a vus la dernière fois. On va boire un café avant de s'y remettre ?".
Il m'inspire beaucoup, le niveau -1 de Beaubourg...

5:32 PM

 
Samedi
On n'est pas samedi ? Mon cerveau refuse que ce soit dimanche : je suis allée en cours hier, donc dans sa tête de petit cerveau borné il ne veut pas comprendre que oui, on est déjà dimanche, et que demain c'est lundi. Je crois que j'ai enfin trouvé la solution à ce problème du dimanche vide, déprimant... Mon dimanche est un samedi, et mon lundi sera un dimanche où par bonheur, mes bibliothèques seront ouvertes, les cinémas et les théâtres vides...
Je suis contente que le bonheur soit un sujet qui vous inspire ;) J'y réfléchissais encore hier (non, en fait j'y réfléchis toujours). Je parlais avec deux jeunes filles de la philosophie. L'une d'elles disait avoir arrêté la philosophie largement parce qu'elle trouvait ça déprimant... L'autre a opiné du chef, visiblement elle était d'accord. Je n'ai rien dit mais j'étais tout de même perplexe... Qu'est-ce qui peut bien les amener à penser ça ? Quand je pense à ce qu'un tout petit peu de réflexion a pu améliorer ma vie... Certes il y a des prises de conscience qui font peur, et une fois qu'on réalise certaines choses, on prend le risque de s'isoler des autres : on ne réagit plus comme eux, ça choque, on devient "douteux"...
Par exemple, le racisme. Voilà une chose dont on n'a le droit de parler que pour répéter sempiternellement que "c'est mal, c'est mal, c'est mal"... Je suis désolée, mais je ne trouve pas ça très constructif : c'est encore une manière de constituer un groupe décérébré autour d'une idée prise au hasard et qui en aucun cas ne repose sur des bases solides et argumentées. Portes ouvertes aux comportements de masse, à la chasse aux sorcières...
Pas de bonheur dans une vie de recherche de la vérité, de prise de conscience ? Je ne sais pas. Il me semble vaguement que si, mais là n'est pas le problème : aujourd'hui, après avoir réalisé que je m'illusionnais, après avoir fait face à cette réalité, je ne peux plus revenir en arrière, sauf à jouer un jeu dans lequel je serais malheureuse.
Que dire de plus ? Après la discussion, je suis passée à la FNAC, et au rayon "philosophie" j'ai vu des tas de livres sur le bonheur. Il y en avait tellement que ça m'a fait sourire.

1:19 PM

 
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