Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, septembre 27, 2003 Désespérant S'il y a un type d'émission radiophoniques que j'évite d'écouter, c'est les émissions où il y a du public qui parle. Je suis retombée sur l'une de ces émissions, sur Europe 2, le soir, et ça m'a permis de vérifier l'état d'écoeurement dans lequel ça me met. Ce n'est même pas assez caricatural pour être motivant (je lis les programmes du front national pendant les élections, tout ça), non, c'est juste médiocre. La paresse intellectuelle, la suffisance, l'instinct grégaire, la copie d'une réalité modelée à partir de ce qu'on voit à la télévision.
Il y aurait tellement de travail. Tellement d'idées stupides à démonter avant d'arriver à quelque chose de vraiment intéressant. Ce soir, un type a appelé pour avoir l'avis de l'animateur et des auditeurs sur son problème qui était que sa copine avait pris du poids (10-15 kg). Il était emmerdé parce qu'"il n'avait plus de désir pour elle". En fait, quelques phrases plus loin, on entendait le vrai problème de fond que ça posait : il ne pouvait plus la sortir et la montrer, montrer aux autres qu'ils ne pouvaient pas avoir aussi bien. Si les mots ne sont pas exactement les mêmes, les faits sont exacts.
Qu'a fait l'animateur ? Il l'a sermonné. Ah, me direz-vous. Oui sauf qu'il l'a sermonné sur le fait qu'il était un peu rude avec elle, qu'une grosse pouvait être tout à fait séduisante, tout ça. Vous, je ne sais pas, mais moi il me semble qu'on est passés à côté d'un petit quelque chose...
Je ne vais pas continuer à écouter la chose. Je suis tombée dessus parce que j'aime parfois les morceaux qu'ils diffusent sur cette radio. Fi des fascinations morbides, des "mais qu'est-ce qu'il est con çui là, regarde ! Rhoooo c'qu'il est con !". Alors c'est sûr que ça a l'avantage de me rehausser mon pauvre petit ego en déroute, mais bon, moi je préfèrerais quand même ressentir un enthousiasme échevelé pour des émissions, pour des réflexions, pour des gens. Quant à mon ego, je trouverai bien un autre moyen de le soulager...
12:58 AM
mardi, septembre 23, 2003 J'aimerais bien comprendre ... mias ça ne me traumatise pas non plus. Pourquoi Sans prétention m'est inaccessible alors que je peux venir ici taper des insultes à Blogger ? Bref.
Observer les gens. En ma qualité de fille souvent seule, au cinéma, au restau, dans la rue, je regarde les gens. Je ne me lasse pas de les regarder. Je suppose que mon cerveau espère y trouver quelque chose qui me permettra de vivre mieux avec mes congénères. Je ne suis pas trop convaincue de l'efficacité ni même du bien fondé de la méthode : le résultat de mes observations est souvent que les gens sont primaires, fascinés par des choses qui m'effraient, et pires en groupes, et que de manière générale, ils ne font pas attention. Pas attention aux autres gens, et à tout le reste en général et en particulier. Il ne se posent pas de questions, se prennent pour les rois du monde par alternances, les deux bras étendus à la proue d'un navire marchand dont le naufrage viendra agrémenter d'un nouveau matériau les châteaux de sable sur toute la côte Atlantique. Le reste du temps ils se livrent à des combats dignes de figurer dans un documentaire animalier, où à la place du choc des andouillers des cerfs on pourrait voir des andouilles se desservir sans même s'en rendre compte. C'est peut-être ce dernier point qui me déprime le plus. Ne pas se rendre compte. Ne pas se rendre compte que ce qu'on colporte est le plus souvent stupide, qu'on passe à côté de sa vie pour les andouilles les plus riches intérieurement, et que peut-être (misère), un jour quand il sera tard, très tard, ils se rendront compte de l'étendue du désastre, qu'ils n'auront même pas choisi en leur âme et conscience de faire ce qu'ils ont fait. Ca doit être affreux de ne pas pouvoir se retourner sur sa vie et se dire : au moins j'ai vraiment fait ce que j'ai voulu. On se plaint souvent des entraves à notre liberté, les horaires dingues, les salaires misérables, les contraintes de toutes sortes; à quoi ça peut bien rimer quand on passe à côté de l'une de nos libertés les plus fondamentales, celle de (tenter de) penser par soi-même ?
Je ne sais pas comment on se met brusquement à réfléchir. Je m'y suis frottée il y a un peu moins de dix ans, et je crois pouvoir dire que je m'y suis vraiment mise depuis trois ans. Malgré les encouragements de Thiom, les choses ne se sont pas réellement faites avant notre séparation, pour des raisons un peu trop compliquées à expliquer ici et maintenant. Mais il se trouve que c'est devenu une spirale sans fin, une réflexion en appelant souvent une autre. Et alors que j'atteins mon "objectif" après dix ans, je ne suis pas capable de dire exactement pourquoi brusquement ça s'est déclenché. Je suppose que ça vient d'un mélange de besoin, d'envie et de conditions favorables pour que la chose se fasse de manière naturelle. Je suppose que ça dépend des gens, que le dosage des éléments pour moi ne conviendra pas à une autre personne, je me dis que ce qui m'est arrivé aurait très bien pu ne pas m'arriver. Ca aussi ça me trouble.
Bon je passais juste voir si la republication du blog allait permettre de résoudre mon problème, et j'ai pas le courage de jeter ce post...
10:39 AM
lundi, septembre 22, 2003 Réponse à un post de Nacara Moi j'ai la recette des miracles (les ingrédients sont faciles à se procurer, c'est le tour de main qu'il faut choper) :
-Concentrez vous très fort sur la chose que vous voulez, histoire d'être sûr(e) que c'est bien ça que vous voulez et pas autre chose.
-Ecrivez-la sur une feuille de papier.
-Concentrez vous encore.
-Puis notez lentement, en tête de la feuille : "Liste des choses à faire".
-Marquez vous un rendez-vous avec vous même sur votre agenda pour faire le point sur la liste. Biffez l'élément sur votre liste une fois le miracle accompli.
Deux recettes dans une même soirée, Fabienne Franseuil se met aux fourneaux !
12:29 AM
dimanche, septembre 21, 2003 Refferers Les refferers sont décidément une source inépuisable d'émerveillement. Quelqu'un est arrivé ici en tapant :
"poeme pour une personne qu'on aime en secret". Une telle requête ne pouvait me laisser indifférente, et j'ai décidé, chez lecteur (trice) occasionnel (le), de répondre à ta requète. J'ai pris le parti de faire un poème homme -> femme, mais avec quelques modifications ça fonctionne (mais bien, mais ça fonctionne). Je pensais mettre en titre "Aveu", titre court, incisif, mais si vous êtes d'humeur plus bavarde, vous pouvez aussi mettre "Aveu, pas sortir avec moi", afin d'expliciter votre propos.
Sans cesse renouvelé
Le murmure de mes lèvres closes me tourmente
Je frémis, ne dis mot
Mais mes yeux et mes mains, même ma bouche
Scellée par la crainte
Trahissent mon élan et rapprochent mon aveu
Je voudrais, je voudrais
Ajourner davantage l'effrayant soulagement
Où suspendu dans le vide
J'oserai enfin te dire ce que je t'ai tu obstinément
Géraldine, O ma mie
Quand tu rotes à table j'ai envie de vomir
Bon, si elle n'a pas d'humour, il se peut que ça ne lui plaise pas. Les filles ont généralement horreur qu'on leur donne le prénom d'une autre.
11:34 PM
En attendant l'Amour Le titre, on dirait que ça serait le nom de la tarte que je viens d'inventer. Pour passer le temps à faire quelque chose de bon, à manger seul(e) ou avec des amis, et pourquoi pas, avec l'Amour (vous n'avez pas attendu longtemps dites donc ;)). Quand l'Amour se fait attendre, qu'il est en retard ou qu'il ne porte pas encore de visage, mettez votre four à chauffer à feu moyen, prenez l'équivalent de 400 à 500g de farine, 125g de beurre coupé en petit morceaux, une cuillère à café de muscade, une pincée de sel, et pétrissez doucement. Quand tout ça devient homogène, ajoutez un verre d'eau petit à petit, pour que ça forme une boule. Prenez du papier aluminium, humidifiez un peu votre table avec une éponge pour que l'aluminium colle à la table, farinez l'ensemble et commencez à aplatir la pâte avec un rouleau à pâtisserie, ou une bouteille de Montbazillac, ou encore une grande canette de Desperados si vous n'avez rien de mieux. Etalez de manière à ce que la pâte forme un cercle plus grand que le moule, et que les bords de la pâte dépassent au final des rebords du moule. Quand vous avez fini, posez votre moule sur la pâte, au centre, glissez la main sous le papier alu, retournez l'ensemble et enlevez l'aluminium : la pâte se trouve maintenant dans le moule, il ne reste qu'à égaliser un peu (mais pas trop) le niveau de débordement de la pâte. Piquez le fond de la pâte, sinon ça gonfle. Collez tout ça au four, et vérifier de temps en temps que la pâte ne roussisse pas. Normalement, vous la laissez cuire "à blanc" pendant une vingtaine de minutes.
Pendant ce temps, prenez une grande poëlle, mettez-y de l'huile et découpez-y une courgette et trois oignons coupés en petits morceaux. Salez et poivrez. Couvrez de remuez de temps en temps pour éviter que ça n'attache au fond. Pendant ce temps, sortez un peu de saumon fumé, et coupez le en petits morceaux dont vous tapisserez le fond de la tarte. Quand les courgettes sont devenues molles et translucides, et les oignons ramollis voire un peu grillés, enlevez du feu et versez l'ensemble dans le fond de la tarte. Enfin, mélangez énergiquement un oeuf, deux cuillères de crème, une cuillère à soupe de farine et deux de lait dans un bol. Salez, poivrez à votre goût, et versez l'ensemble uniformément sur la tarte. Laissez cuire à température moyenne pendant vingt à trente minutes. Si l'Amour est arrivé, avant de lui ouvrir, assurez vous d'avoir programmé votre four pour qu'il s'arrête automatiquement (parce qu'il est fort possible que vous n'y pensiez pas pour tout un tas de raisons). Si l'Amour n'est pas arrivé, et que vous avez faim et que vous n'avez pas envie de voir quelqu'un, préparez vous une jolie table, sans assiettes et verres en plastiques, avec une nappe, pourquoi pas. Si ça vous ennuie que l'Amour ne soit pas arrivé, passez un coup de fil à un(e) bon(ne) ami(e) pour partager votre tarte. Si vous êtes d'humeur à faire de la géométrie savante, invitez plusieurs personnes. Les coups de fil passés, il vous reste une vingtaine de minutes pour redresser votre appartement ou votre chambre pour qu'on puisse y circuler sans risquer à chaque pas de se briser le cou, et vous offrir une petite douche, changer de vêtements. Vous êtes beau (belle). Bon appétit et bonne soirée.
Si vous vous réveillez en pleine nuit, les cheveux ébouriffés et en charmante compagnie, et que vous vous rendez compte que vous avez oublié de manger la tarte, elle doit être très bonne à trois heures du matin aussi.
En attendant l'Amour, il vous faut :
-500g de farine
-125 de beurre
-une cuillère à café de muscade (si vous aimez la muscade, naturellement)
-un petit verre d'eau
-une courgette moyenne
-trois oignons moyens
-quelques tranches de saumon fumé (4-5)
-un oeuf
-deux cuillères à soupe de crème fraîche
-deux cuillères à soupe de lait
-un peu de citron pour arroser votre tarte au moment de la manger si l'idée vous plaît.
10:27 PM
mercredi, septembre 17, 2003
Regarde ce que tu es devenu
Regarde bien en face, mets toi bien dans l'axe
Voilà tu y es. Regarde toi
Un sommeil plus léger, les mains qui tremblent
un peu, un peu plus de café.
Plus ce sommeil d'enfant que tu avais jadis
L'abandon inconscient
Regarde ce que tu es devenu
Point l'inquiétude qui pèse sur ton épaule
Frissonne la candeur au bout de tes cils
Regarde, regarde bien
Même en larmes continue à regarder
à travers le flou et l'humide
cette lueur à ton oeil, cicatrice refermée
les brouillons déchirés, repris avec rage
germe d'une vie dans l'obscur du devenir.
1:16 AM
samedi, septembre 13, 2003 Lassitude Je me traiiiiiiine ! Je suis allee acheter des produits laitiers de chevre ou de brebis (j'ai pas droit aux produits laitiers de vache. MOI. C'est n'importe quoi parfois), un Officiel des Spectacles, et puis finalement, je suis trop crevee pour me trainer jusqu'au cinema pour aller voir Good Bye Lenin, que pourtant j'ai tres envie d'aller voir. Je vais rester ici, a faire une tarte aux fruits rouges et pate sablee faite maison, qui sera probablement trop grande pour la consommation de la maisonnee. Enfin, bon, celui-la, je ne le jetterai pas dans sa quasi integralite, apres avoir verifie du bout des levres ce que perdait son destinataire.
7:28 PM
jeudi, septembre 11, 2003 Nouveauté Je suis allée m'offrir deux nouveaux tabacs à narguilé, et je suis présentement en train de fumer du tabac aromatisé au capuccino. Envie de nouveauté. Un post-it collé quelque part dans mon cerveau m'a rappelé que la vie était courte et que si les habitudes ont un côté éminemment rassurant pour la déracinée dubitative que je suis, elles referment mes horizons avec une efficacité admirable. Ca s'applique bien sûr au-delà du choix des parfums du tabac que je mets dans mon narguilé.
Nava me manque. Heureusement j'éprouve aussi le besoin de faire aussi des choses pour moi, en solitaire, de me ressourcer, de m'enrichir. Pour, entre autres, la prochaine fois que je le verrai, lui apporter ma récolte de petites choses nouvelles qu'on partagera ensemble. Ca me demande du temps pour essayer d'être à la hauteur de moi et de l'autre, et ce temps il faut que je le passe seule.
Je suis dans un drôle d'état d'esprit depuis que je suis rentrée. Comme dans un cocon. Ma rentrée va se faire en douceur, j'ai peu d'échéances à court terme, à part un article à modifier tranquillement, une conf à préparer pour dans un mois sur un sujet qui me parle plus que jamais, et bien sûr travailler en prévision d'un hypothétique oral. Soft en regard des quelques mois d'été que je me suis tapés. Des gens à voir. Mais curieusement, je reste en retrait de ces activités mailesques et téléphoniques. En fait j'ai envie qu'on se manifeste à moi. Caprice ? Caprice. Mais pour une fois ça se traduit pas en crises d'angoisses. Juste une envie. Mais si ça ne se fait pas, llaregub. Peut-être parce que je ressens aujourd'hui qu'il y a des gens qui m'estiment et qui m'aiment et qui me le montrent, et qu'aujourd'hui je m'estime et m'aime suffisamment pour que le reste ne soit pas très important. Je me sens dans le bon état d'esprit pour rencontrer des gens et me montrer à peu près telle que je suis, ou sous mon jour le plus naturel.
Etant donné que j'ai fait montre d'une variabilité d'humeur assez radicale ces derniers temps, il se peut que ce que j'écris ce soir me paraisse ridicule demain, mais il se trouve qu'en cet instant précis c'est ce que j'éprouve. Cette tranquilité ne me "ressemble" pas, pourvu que ça ne couve pas quelque chose.
11:58 PM
Surprise Ce matin (enfin, ce midi), coup de fil. Une voix jeune et masculine se présente de manière tout à fait polie et commence à discuter alors que je me redresse son mon séant, cheveux en bataille dans une anarchie dont justement il va bientôt être question au bout du fil. Il me demande s'il me réveille, il est inutile de mentir, le timbre vaguement pâteux de ma voix me trahirait. Pas l'envie, je suis contente, il a appelé, il se rappelle de moi, il a envie de me parler, il a fait l'effort de choper son téléphone, d'y composer un numéro qui se trouve être le mien et de parler. C'est plus que ce dont est capable la plupart des bipèdes avec lesquels je traîne parfois.
Et puis ça réfléchit à l'autre bout de Paris. Avis m'est demandé. J'essaie de mettre en ordre ce que mon cerveau encore paresseux accepte de libérer. Aucune idée de ce qu'il est moyen de faire de ce que j'ai raconté, dans les relations humaines il est tellement difficile de trouver une solution compatible avec le problème qui nous occupe... On en reparlera probablement. Allégresse.
On a tous nos petites lubies, moi j'aime bien que les autres me rappellent que j'existe un peu dans leur monde. Conclusion et changement de sujet.
La rentrée. Je me demande ce que ceux que j'ai croisés ou suivis au cours de cette année ont décidé de faire cette année. Car choix il y a, toujours. Je ne parle naturellement pas d'études, c'est généralement la partie la moins significative des grandes décisions que l'on prend. Alors, qu'est-ce qu'on se réserve pour cette année ? Va-t-elle continuer à se ronger les ongles jusqu'au sang dès que se pointe une petite contrariété, c'est à dire tout le temps dès que l'on vit ? Va-t-il prendre confiance en lui ? Celui-là trouvera-t-il enfin l'amour, celui qui fait qu'on ferme enfin sa gueule et qu'on attend avec une euphorique appréhension ce qui va se passer ensuite? Va-t-elle enfin s'acheter sa 153e paire de chaussures, la paire avec la bande violette sur le dessus ? Va-t-il trouver un équilibre avec sa dulcinée ? Va-t-elle enfin se rendre compte qu'elle n'est pas toute seule ? Va-t-elle se mettre au sport cette année ? Vont-ils tous progresser dans la direction qu'ils ont choisi ou partir pour une année de sur-place ?
L'avenir se décide maintenant
et maintenant
et maintenant
7:02 PM
mercredi, septembre 10, 2003 Retour 23h, Montparnasse. Curieux, je n'ai jamais trouvé Montparnasse gris ou terne. Bilalesque à la rigueur, pas terne.
Dans le train, deux gamins qui se chargent d'occuper l'espace sonore que les adultes fatigués avaient laissé libre. Ca crie sa joie, ça huuuuuurle sa peine. Pénible. J'entrecoupe l'épisode de la Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb. Le livre m'ennuie. J'ai lu et apprécié quelques romans d'elle, mais aujourd'hui ce livre me fatigue, les gesticulations de son auteur montée sur grands chevaux me fatiguent. Je n'arrive pas à déterminer si c'est la qualité du livre ou bien mon humeur assombrie par la séparation d'avec Nava, et le retour aux réflexions sur le concours sur un mode "à quoi bon, tu es nuuuuuulle, et puis tu as vu le nombre de places par rapport au nombre de candidats ?". M'est avis que le premier travail que j'aurai à faire dès ce soir, c'est de travailler là-dessus. Il me semblait que ça avait progressé, que mon manque de confiance post concours était lié au contrecoup du stress que j'avais accumulé pendant les épreuves, au raz le bol du travail (plusieurs mois, dont trois bien tassés), mais à présent, de retour de vacances (et de bonnes vacances), en voyant se repointer les interrogations et les tournages de couteau dans la plaie, je dois bien me rendre à l'évidence, le travail est devant moi et pas derrière. Je viens de m'en rendre compte et j'ai commencé à prendre le problème à bras le corps.
J'avais l'intention de faire un post très acide sur la rentrée, mais cette découverte m'a coupé toute velléité pseudo-belliqueuse. Tant pis. Ou tant mieux ;)
11:51 PM