Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
samedi, janvier 31, 2004  
Au cas où...
Je ne sais pas vous mais moi en ce moment je reçois des tonnes de spam. Ca doit être la saison, je ne sais pas. Par contre, ce qui m'embête un peu plus c'est qu'en ce moment ils sont un tout petit peu plus fins que d'ordnaire : les expéditeurs ont un nom et un prénom, et intitulent leurs mails autrement que "dslkfqjFabienne Franseuil buy XaNaXXX and eNlarge yoUr pEnisqjlkeqkjfe" (merci, ça devrait aller). Non, c'est des "hi", des "hello" ou des phrases en anglais.
Si je vous en parle ici c'est qu'il peut arriver que certains d'entre vous, dans un accès de lyrisme incontrôlé, se mettent en tête de prendre contact avec mon auguste personne (éhé, je vous avais dit que je m'appelais Fabienne, je vous ai menti ! ;)), et donnent à leur mail des titres neutres du genre "hello". Donc toi, si tu m'as envoyé récemment un mail intitulé "hello" pour me dire combien je suis complètement fantastique, que Hugo à côté de moi c'est un collégien attardé, ou pour me proposer le poste de mes rêves avec un salaire de ministre (non mouillé des les affaires, merci ;)), pourrais-tu me renvoyer ton mail en y ajoutant un titre plus marquant ? Je ne sais pas moi, "Ma grand-mère s'est inscrite à des cours de hip-hop", "j'adore les genoux des filles mais je ne sais pas s'il y a un nom pour cette pathologie", "je suis amoureux de la Sainte Trinité mais je ne sais pas si c'est réciproque", "quand je ferme les paupières je vois des marguerites, quand je les ouvre je vois la merde partout : ça ferait un bon engrais pour mes marguerites" (bon, je le concède, celui-là est un peu long...)...
Sinon, je ne devrais peut-être pas mais je souris, j'écoute des chansons, j'ai pas une plaque de marbre sur le coeur... Trop de bonheur : ce soir, du coup, je vois Pietro ;)) (peut-être) (mais c'est pas sûr) (enfin, c'est Pietro). Et demain encore, je vois mon frère. Ca aussi ça promet : je m'étais beaucoup livrée la dernière fois que je l'ai vu, mais c'est la dernière fois que je le fais. J'ai décidé de laisser notre relation s'étioler, cesser de la porter pour deux. Je n'ai pas confiance, je n'ai plus confiance en lui, et j'ai de bonnes raisons. Dommage ? Bah, ça me libère de l'énergie pour les autres...

8:24 PM

jeudi, janvier 29, 2004  
Les hasards des ondes
Je viens de me brancher sur la radio, et la première musique qui m'accueillle (sur France Culture ou France Inter), c'est James Taylor, Whenever you're ready (sur l'album October Road)... Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment mais je n'en suis pas à ma première surprise de ce genre...
Entendons nous bien : James Taylor est peut-être dans un mode objectif et bien informé une star qu'à l'instar de Dido ou de je ne sais qui d'autre on entend à longueur de journée sur toutes les radios, tous styles confondus. Mais vous savez, je vis dans un monde reculé en plein Paris, une sorte de village retiré du canal médiatique par lequel parviennent les informations, images, icônes, trompettes du Jugement, jusqu'aux oreilles de mes concitoyens. Mes connaissances se forment sous l'influence de mes rencontres, de ce que j'en ai pensé. L'information chez moi reste quelque chose de globablement très "personnel". Alors forcément quand j'entends James Taylor, je pense à la personne qui me l'a fait découvrir (bon anniversaire !)... Donc voilà, je me retrouve à taper sur mon clavier en survêtement et baskets, avec un rayon de soleil qui filtre au travers de ma fenêtre, l'album qui tourne parce qu'une chanson ça passe vite. Avec cette petite pousse vert tendre d'espoir qui a perçé la terre gelée hier, j'aurais envie de dire que, finalement, ça ne va peut-être pas si mal...

1:15 PM

mercredi, janvier 28, 2004  
Impromptu
Je ne comprends plus rien. Vers minuit je pensais qu'on romprait ce soir s'il appelait. Il a appelé. Je ne comprends rien, rien à rien, je suis un animal stupide qui doit être incapable de faire le lien entre deux idées à peine élaborées. Rien de rien. C'est pas croyable ça quand même. Je ne me savais pas si stupide.
Je ne sais toujours pas comment il fonctionne. Je ne sais toujours pas si on a une chance de pouvoir conjuguer nos différences dans une relation où chacun s'épanouirait vraiment, sans compromission. Mais beaucoup de choses se sont dites. J'ai écouté. Il y a quelque chose qui semble vouloir se développer. Je ne sais pas ce qu'il faut en penser, mais bon, je comprends rien, alors... Une nouvelle donne ? Quels tenants, quels aboutissements ? Je ne comprends rien. Ce que je sais c'est que j'ai souri en raccrochant, et sincèrement. Que j'ai dans le fond du coeur un fonds de ce qui ressemble à de l'espoir, si ténu que j'ose à peine le nommer, mais qui est manifestement présent. Chuuuuuut, il ne faut pas lui faire peur...
Et maintenant j'ai sommeil. Bonne nuit à tous.

3:17 AM

mardi, janvier 27, 2004  
Mam'selle Bulle avait un rêve un peu spécial
pour une bulle, quitter la terre c'est peu banal
Mam'selle bulle, comme un funambule qui rêverait de s'envoler
A l'envol d'un ballon, Bulle s'est accrochée
Championne de l'aviation, Bulle commence à s'élever
Au dessus des arbres, un alpiniste anglais ("helloooo !") lui indique le haut de la montagne
(Mademoiselle n'est pas rassurée)
Elle se demande où le ballon se dirige
Mademoiselle, tout en haut, avez-vous le vertige ?


(Extrait de "Mam'selle Bulle", par Tryo et les Ogres, dans l'album "La Pittoresque histoire de Pittocha", chez tous les bons pâtissiers).

5:36 PM

 
On prend les mêmes...
... mais on ne recommence pas. J'ai reçu un mail de Pietro il y a une ou deux semaines. Pietro, pour ceux qui n'ont pas suivi et je les comprends bien, c'est le jeune homme pour lequel j'en ai pincé violemment il y a de cela trois ans ou quelque chose comme ça. En fait je me suis rendu compte un peu tard que je jouais toute seule et que j'avais une capacité de projection délirante. Lui, de son côté aimait à se définir comme un chien crevé dérivant au gré du courant. J'ai eu du mal à le croire sur le coup mais finalement je lui donne tout à fait raison aujourd'hui. Bien vu.
L'histoire : je lui ai couru après jusqu'à ce que je me rende compte qu'il n'y avait vraiment personne. Pour vérifier le titre de "cynique" qu'il revendiquait, j'ai un peu joué avec lui. Pour découvrir qu'il n'avait pas plus de cynisme que les autres, qu'il n'était pas l'anomalie qu'il semblait vouloir être. Fin de l'histoire.
Là il me recontacte pour me voir, après deux ans et demi. Toujours les mêmes méthodes, tentative de rendez-vous à la dernière minute, à un moment où c'est sûr que ça ne pourra pas se faire. Honnêtement je me demande comment on peut ne pas le faire exprès : un capacité au ratage relève nécessairement d'un travail de longue haleine, et le résultat le fruit de douloureux efforts. Admirable.
Je l'ai relancé ce matin pour lui dire que s'il n'avait rien de prévu pour ce midi, je serais peut-être dispo ce midi pour déjeûner. Il m'a répondu tard, en me proposant un rendez-vous bidon : japonais dans la rue Monsieur le Prince. Pour ceux qui connaissent Paris, c'est peut-être la rue où on trouve le plus grand nombre de restaus japonais. Bon, il m'a dit en bas de cette rue, mais j'avoue que je ne sais pas quel bout c'est. Me taper toute la rue pour obtenir cette information primordiale dépasse complètement le champ de mes compétences.
En tout cas, dans un contexte où je ne suis sûre de rien s'élève une certitude lumineuse : Pietro est bien resté Pietro. C'est important d'avoir des repères ;)

1:13 PM

 
Retour
Me revoilà dans ma petite chambre où le bordel semble maintenant doté d'une vie propre.
Me voilà de retour de Bordeaux.
Mes conclusions ? Vous en avez de bonnes. Ce que je peux dire c'est que c'était agréable. La tendresse. Quelques mots. Mais pour l'heure plus de questions que de réponses. Je comprends mieux combien on est différents. Satisfaction d'un peu mieux comprendre, sans pour autant savoir comment on pourrait vivre ensemble en étant si différents.
Impossible d'en dire davantage.

12:45 AM

vendredi, janvier 23, 2004  
Lapidaire
Bien. Résumons la situation (enfin ce qui est résumable naturellement). Il y a un bordel sans nom autour de moi, mon sac manque probablement de choses dont je n'aurai aucun mal à faire la liste quand je serai là-bas, je pars à Bordeaux par le train de 9h et des petites bananes.
Je laisse derrière moi mon pauvre mari et ses angoisses à propos de la femme de sa vie. Il traverse des moments affreux comme on en traverse quand on est vraiment amoureux.
La femme de sa vie. Il y a eu un moment où la femme de sa vie, c'était moi. Ca fait longtemps que je ne le suis plus, trois ans, plus... C'est une étrange ironie du sort que ce concept reprenne sens dans sa vie alors que de mon côté je me demande si je peux susciter chez quelqu'un un tel mouvement absolument déraisonnable. "Aimer à en perdre la raison". Quelque chose comme ça. Un sentiment qui dépasse les raisonnements, la sagesse et peut-être même l'intelligence...
Nous nous sommes soutenus énormément au cours de ces quelques semaines de cauchemard. Les aveugles guidant les aveugles. Mais aussi une épaule pour pleurer, une écoute, une vraie. "Si tu es mal, même si je dors, tu viens". Ca n'a l'air de rien, deux portes à passer, à peine dix mètres, mais en ces temps de chaos, tout compte, les heures grapillées au chagrin et à l'angoisse comme l'écoute qui est offerte.
Demain, je pars, sans aucune idée de la tournure que prendra mon séjour à Bordeaux. Ca me fait le même effet que la première fois que j'ai nagé sans mes brassards, quand j'avais cinq ans. La morsure froide de l'absence des brassards sur mes avant-bras. Sauf que là je me demande si je parviendrai à garder la tête hors de l'eau toute seule, et s'il y a quelqu'un qui surveille que je ne bois pas la tasse. J'ai froid.

1:54 AM

lundi, janvier 19, 2004  
Le couple de l'année ?
Je voudrais pouvoir vous dire que dans une semaine tout ira bien, que je serai... moins chiante que ce que je suis en ce moment. Ca fait un mois que je suis dans cette période noire, et j'ai bien peur que ça ne s'arrange pas dans l'immédiat.
Pour vous aérer de cette ambiance délétère, allez jeter un oeil chez ces deux-. Ils sont adorables. Ils ont l'air très très amoureux. Quand j'ai envie d'atténuer la pluie dans ma tête je vais faire un tour chez eux. Seulement parfois ça la fait redoubler. Enfin j'aime beaucoup. En voilà que j'aimerais bien inviter à fumer un narguilé un jour...

7:16 PM

 
J'ai hésité
... à poster le dernier post. Très personnel, j'ai craint de froisser quelqu'un, de lui faire de la peine. Je ne sais pas d'où je tire une idée pareille, en ce moment et depuis... un moment c'est toujours moi qui souffre davantage que l'autre. Alors ? Alors rien. Je poste, et puis merde. Je ne vais pas me laisser enterrer sans faire de bruit.
Je cherche les signes. C'est une activité qui prend plus d'importance que je voudrais dans ma vie en ce moment, mais je reste coïncée dans ce no-man's land où on n'arrive plus très bien à différencier la gauche de la droite, le haut du bas.
Je me promène dans la rue, regarde le regard que les gens posent sur moi, essaie d'en tirer des conclusions. Mais ça ne donne rien. J'examine l'air, les nuages ou l'absence de nuages, me demande si c'est le début de la fin de cette période noire que je traverse. Je pense à la Déesse. Me demande si je suis en train de m'identifier à elle et jusqu'à quel point. Ce que ça va changer dans ma vie, ce que ça aurait fait si j'avais choisi un autre dieu à la place. Je prends le métro, descend à Bonne Nouvelle, m'amuse à croire que peut-être il va se produire quelque chose de déterminant dans le bar où je me rends. Avec un nom de station comme celui-là, on se prend à espérer. Je donne un petit coup de pouce au destin mais je ne sais pas si même avec mon aide il va y arriver.
J'ai une envie. Etre amoureuse de quelqu'un d'autre, amoureuse malade. Mais je sais bien que je ne veux pas de ceux qui m'entourent et que je connais, et l'idée de quitter Nava pour quelqu'un d'autre me semble tellement dénuée de sens... Ca n'est peut-être pas gentil mais je ne veux pas que si on doit se séparer, il puisse se dire "c'est parce qu'elle était amoureuse d'un autre, on n'avait aucune chance, ça n'a rien à voir avec moi". Ca aurait l'avantage de m'épargner de la douleur, mais ça m'enlèverait la possibilité de lui offrir mon dernier cadeau, un cadeau empoisonné, celui de se dire que peut-être dans tout ça il y a quelque chose qui cloche et que ça vaudrait la peine de s'asseoir pour y réfléchir.

1:59 PM

 
Transmission de pensées
Je ne sais pas comment ils ont fait. Je pensais à Under the Bridge des Red Hot, la chanson qui me revient en travers chaque fois que je suis mal dans ma vie amoureuse. J'y pensais en allumant ma radio, et là, la première chanson que j'entends c'est celle-ci. Sur Oui-fm, la "radio-aux-10-titres-et-probablement-pas-celui-là".
Ca me rappelle la dernière fois que j'ai vraiment flanché. Thiom, la fin de notre relation. La fois où je me suis fait cette cicatrice à la main droite, avec le cutter que je cherchais il y a quelque jours et que je n'ai pas trouvé. J'y pense et je me sens mal à l'aise. A cette époque je m'étais promis que je ne recommencerais pas, que la prochaine fois que ?a prendrait des proportions telles j'arrêterais tout avant. Je ne sais pas quoi penser maintenant. Je ne sais pas quoi faire non plus.
"I-don't-ever-want-to-feel-like-I-did-that-day"
Je crois que le fond du problème c'est que je n'arrive pas à accepter que je suis vraiment seule, seule dans le sens "on nait seul, on vit seul, on meurt seul" des crétins cyniques qui se croient objectifs. Accepter ça c'est nier à l'autre sa capacité à jouer un rôle important dans l'histoire. La tentation de me servir de mon corps pour tester l'autre me démange affreusement. Tout ça peut conduire très loin. Trop probablement. C'est l'idée que je ne veux pas vivre dans un monde où je compterais suffisamment aux yeux de quelqu'un pour qu'il se mobilise entièrement pour m'empêcher de tomber. Je suis têtue là-dessus, "une vraie petite fille" pourrait-on dire... Mais à quoi elle tient cette opinion ? On vit dans un monde d'idées farfelues, comme la réussite, l'amour, le bonheur, des idées qui n'existent que dans notre petit référentiel humain (ou presque). En quoi mon idée aurait-elle moins de valeur que les idées communes ? Certes elle ne m'assure pas ma conservation individuelle, mais on ne vit pas exclusivement avec pour point de mire sa conservation de son corps ; alors ?
Je vais peut-être essayer d'abandonner cette idée quand même, parce que j'aime d'autres choses, et que ces choses pourraient contrebalancer la déception que mes espoirs ne se soit pas réalisés et que je l'accepte. Mais ça impliquerait d'accepter d'autres éléments avec lesquels il faudrait que je vive, comme un caillou dans ma chaussure, comme l'idée qu'il est arrivé que quelqu'un qui disait m'aimer me laisse m'effondrer sans rien faire. Ca a l'air dérisoire mais je vous assure que c'est difficile à porter. Ca serait difficile à porter. Je ne sais plus comment je dois conjuguer ce verbe.
C'est là qu'encore on peut voir l'incroyable mensonge qu'est le titre de ce blog. Je ne suis absolument pas sans prétention. Ou plus maintenant. J'ai des traits de caractère, des capacités et des aspirations qui me poussent et me pousseront loin dans la direction qui me conviendra. A condition naturellement que mes plans ne concernent que moi, n'impliquent que moi, parce que du moment que ça concerne quelqu'un d'autre il n'y a plus aucune certitude. C'est normal me direz-vous ; eh bien si c'est normal ça me le rend pas plus supportable pour autant, et promis j'essaie.
Même si ça ne concerne que moi, j'aime ce que je fais, et si on aime ce genre de délires, normalement on est bien servi. J'ai très peur d'inspirer de l'indifférence, ça me serait bien plus confortable qu'on me déteste ou qu'on m'adore. Là ça me pousse à me demander si je suis suffisamment ce que je voudrais être : la réponse est non. J'aurais envie de répondre que pour que certaines choses se réalisent il faudrait des conditions que je ne maîtrise pas, puisqu'elles impliquent des gens et une interaction avec eux, et que là j'y peux rien. Mais est-ce que ça explique tout à Cette réponse est-elle suffisante pour expliquer la distance qui me sépare de mon but ? Pas forcément, je ne sais pas encore.

11:19 AM

samedi, janvier 17, 2004  
Peur
Mon coeur est comme un voyageur qui aurait pris le TGV pour une destination lointaine : il est serré, plié en deux et il aimerait bien se déplier un peu. Seulement la comparaison s'arrête là pour le moment : pas de voiture-bar pour se distraire de l'exiguité de l'espace. Et l'arrivée est encore loin, très loin, tellement loin qu'il se demande s'il arrivera jamais. Les autres voyageurs ne savent rien de ses appréhensions. Qui s'en soucie ? Seul le paysage à travers la fenêtre est désolé.
C'est un homme têtu, je crois qu'il ira jusqu'au bout, même pour jouer la pièce alors que tout est déjà mort. Soudain il a froid, remonte le col de sa veste. Pour des raisons que j'ignore, ce soir il a l'oeil bleu.
J'ai froid, je me sens seule, je n'aurais peut-être pas dû parler, je me sens plus seule encore maintenant. Ce que j'aurais voulu, c'est quelques mots vrais, sur lesquels je pourrais m'appuyer, et ensuite un câlin virtuel, le tout dans l'ordre. Cette dernière phrase me noue la gorge, je change de sujet.
J'ai lu Haute Fidélité, de Nick Hornby. Un livre qui m'avait été conseillé pour soigner ma déprime... Je n'ai pas dit à la personne pourquoi je déprimais, sinon je crois qu'elle m'aurait tout conseillé sauf ce bouquin. Une histoire de séparation. Le bilan d'un homme de 36 ans, et une profonde remise en question, liée à cette séparation. Affreusement caustique, très intelligent.
En le refermant, je le retourne de toutes les manières possibles, j'ai les yeux qui s'embuent, je ne sais même pas si c'est d'appréhension ou d'espoir... Enfin bref, c'est un livre que je conseille, j'avais beaucoup aimé le film, mais le livre...

11:53 PM

mercredi, janvier 14, 2004  
Contrastes
Bon, finalement, le mail, je l'ai reçu juste après avoir posté le post précédent. Perpléxité, colère, désespoir. Impossible de l'appeler : que lui dire ? Le quitter, le menacer de le quitter (pas pareil), le mettre en face des contradictions de son discours ? Lui cracher mon venin et ma douleur dessus sans aucun souci de toute constructivité ?
Je me noie dans mes sanglots, j'aimerais ne plus rien ressentir d'un claquement de doigts. Devant l'écran, j'implose, je suis seule. Il m'a fermé la porte, il ne veut pas entendre parler de la solution que je voulais lui proposer. Il ne propose rien d'autre. Pour moi c'est limpide, il cherche un moyen de fusiller notre relation qui le gonfle trop pour ce qu'elle lui apporte. Il ne veut pas de moi, je ne l'intéresse pas assez pour qu'il se baisse pour me ramasser, quelque chose dans ce genre.
Vidée, je me drape dans une colère louche, doublée d'une espèce de recul improbable. Il veut que je le gère, je vais le gérer. Faire ça en professionnelle. Oui mais faire quoi ? Je n'en sais rien, je n'en sais toujours rien. Ce que je sais c'est que ce que j'avais prévu pour moi, ça n'était pas ça.
J'y repense en me dépêchant vers la fac. "Moi on m'aime avec toutes ses tripes ou on ne m'aime pas, il faut m'aimer avec toutes ses tripes". J'ai envie de lui dire quelque chose dans ce genre. Je n'arrive pas à déterminer ce que j'espère à lui dire ça : le convaincre, qu'il s'exclame : "ah mais c'est bien sûr, c'est ça qu'il faut faire, j'avais oublié" ?
J'arrive presque en avance à la fac. Je ralentis le pas, je ne veux pas qu'on voit mes yeux gonflés de larmes, je n'ai pas envie de parler. L'ambiance studieuse de jeunes gens rigolards ne me convient absolument pas. Manque de chance, il faudra attendre une grosse demi-heure pour que le prof se pointe.
Il a intérêt à être très intéressant ce cours, pour me faire laisser mes réflexions à la sortie de la salle de classe. Mais finalement, il n'est que bon, pas approprié à mes besoins. Je quitte discrètement la salle avant la fin.
Et puis finalement, après plusieurs délais, je finis par appeler. Je ne sais toujours pas ce qu'il faut que je lui dise. Je me raccroche à son mail, pointe chaque détail, abats mes cartes les unes après les autres. Je veux la vérité. Je crois qu'à ce moment-là, à défaut de savoir ce que je veux, c'est ça que je cherche. Silence à l'autre bout du fil.
Et puis après quatre heures au téléphone, on s'est en partie retrouvés, on s'est en partie compris. Mais on n'a pas de solution.
J'ai déjà cru qu'il y avait un espoir, je m'y suis déjà accrochée, et il s'est effondré avec moi (ou l'inverse). Je ne pense rien, ça ne me réussit pas. Ah si, tout de même, le noeud s'est désserré...

1:05 PM

mardi, janvier 13, 2004  
De la valeur hypnotique de la touche Refresh
Je suis en train de me griller ce qu'il me reste de neurones à cliquer sur Refresh toutes les demi-secondes. Ca ne fait pas apparaître un message. J'ai dû oublier l'incantation qui doit accompagner le geste, je croyais que c'était "s'il te plaît" mais ça n'apparaît pas automatiquement.
Il faut du temps. J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'attends. S'il a reçu mon texto il doit penser que mon attente a commencé il y a une ou deux heures. Décallage horaire. Comme si on ne vivait pas dans le même pays.
Je vais tenter de libérer du temps, me sortir de cette spirale qui m'obsède. Fumer un narguilé jusqu'à... 16h30. Une heure et demie. Je fume beaucoup en ce moment, mais pour l'heure ça n'est pas ce qui est le plus mauvais pour ma santé.
Allez, vérifier une dernière fois...
(ma crétinerie me perdra)
(couper la connection ne suffira pas, il faut éteindre mon ordi...)

3:53 PM

 
Cercle infernal
Je tourne en rond dans ma tête. "Il faut être raisonnable, il faut, il faut..."
Ah ouais ? Et qu'est-ce qu'il se passerait si je n'étais pas raisonnable. Lacération systématique à l'intérieur de moi. Seulement volià, ça ne se voit pas. Et quand bien même si ça se voyait, ça changerait quelque chose ? QUE DALLE, RIEN DU TOUT.
C'est laid ce qui se passe, c'est médiocre, c'est à peine si ça a de l'intérêt. Je me demande si je me pardonnerai ce que je suis en train de me faire.
EDIT : la vague est passée et ma main est restée intacte ; je le dois au bordel de mon pot à crayons où je cherchais un cutter...

2:23 PM

lundi, janvier 12, 2004  
La bulle a éclaté
Vous vous en êtes peut-être rendu compte dans le post de vendredi, vous y avez assisté en direct... Le début du post et la fin me donnent l'impression de ne pas avoir été rédigés par la même personne. La journée de vendredi a été un cauchemard, et quand j'ai eu Nava au téléphone, je lui ai jeté à la face le problème.
Voilà. Mes liens avec Nava sont en danger, nous ne savons pas encore comment les choses vont tourner. Je crois qu'on a passé le cap des blocages où les paroles de l'autres font trop mal pour qu'on se referme sur soi ou qu'on prenne la fuite. On a posé le problème à plat. On se demandait ce que l'autre ressentait pour soi et je crois qu'on sait un peu mieux. Après une phase de désespoir, on cherche des solutions. Elles ne sont pas foule.
Ce qui est rageant c'est que le problème semble largement issu de données tout ce qu'il y a de plus matérielles. La distance et ce qu'elle implique... Aucun des "y'a qu'à" de base ne permet de résoudre le problème que nous avons. Il nous faudra une solution sur mesure, élaborée avec une minutie d'orfèvre...
J'essaie de ne pas me faire trop d'espoirs, mais je crois qu'une telle solution peut se construire. Il suffit de le vouloir sincèrement parce que ça demanderait des aménagements profonds, de prendre quelques risques aussi...
Je ne laisserai pas cette histoire mourir sans m'être battue avec tout ce dont je dispose. S'il est dans le même état d'esprit je crois qu'on peut y arriver.

2:49 PM

samedi, janvier 10, 2004  
Un peu de publicité
Oui-FM est une étoile morte, mais il reste de temps en temps des petites pépites à récupérer sur le corps de la moribonde, comme les sessions acoustiques. Allez voir celle de Marcel et son Orchestre, avec Dédé et... allez, celle de Cali aussi, qui chante "Elle m'a dit"... Tej' au ptit déj' des Wriggles me semble un conte de fées rose et jaune raconté à des enfants crédules (heureusement que la session acoustique souffre de problèmes de rythme, l'original est assassin)...
Deux chansons représentantes d'une partie de ma vie, du 18 décembre à la fin de l'année. Nava dans mon dos, dans une ambiance survoltée, et puis le matin gris, et puis l'incompréhension, le silence pesant, l'amertume, la solitude à deux...
Vous trouverez ça . Dépêchez-vous, ça doit changer assez rapidement... Et puis si vous pouvez, écoutez d'abord Cali, ensuite les Marcel, dans cet ordre... Petite coquetterie personnelle... rembobiner cette période, et au moment où ça commencera à merder, couper net et laisser un silence neutre à la place. Ca fera de la place pour la suite...
Fabienne ? Oh elle n'a pas passé les fêtes de fin d'année. En fait elle a manqué la rentrée aussi. On sait pas où elle est allée. Tout de même elle abuse, des vacances si longues. Quelle glandeuse celle-là.

7:48 PM

vendredi, janvier 09, 2004  
Comme aux Chiffres et les Lettres
... "pas mieux". Mais enfin bordel, je suis une fille de contrastes d'ordinaire, moi ! Ca ne me ressemble pas d'être comme ça !
J'ai l'impression d'être dans une pièce blanche. Tant que ça va ça n'est pas bien grave, mais si j'ai un problème personne n'entendra mes cris.
J'ai des idées stupides qui me passent en tête et je n'arrive pas à savoir si elles sont stupides ou pas. Je crois savoir quelque chose, et puis finalement, à tenter de faire le tour de cette chose, je me rends compte qu'elle tombe en poussière. Qu'est-ce qui a du sens ? Qu'est-ce qui n'en a pas ? Qu'est-ce qui a de la valeur ? Qu'est-ce qui n'en a pas ? Qu'est-ce qui existe ? Qu'est-ce qui n'existe pas ? A quoi bon ces questions ?
Je vais dire un truc, là comme ça, juste sur le coup parce que ça a traversé mon esprit tout à l'heure : je voudrais que quelque chose vienne et me sauve. J'en ai assez de me battre pour l'heure, j'ai envie de me laisser porter par quelque chose de plus fort que moi, être soulevée par une folle évidence qui me rendrait à moi-même, qui me rendrait à ce que je suis.
C'est étrange cet état d'esprit dans lequel je suis depuis Noël. Ca ressemble à une espèce de calme olympien, et je crois que j'ai de grands moments de tranquilité. Mais comme ce soir, je me croirais capable de me mettre à rire sans jamais plus pouvoir arrêter, à en mourir, brisée. J'ai aussi des envies de me lacérer les mains comme un soir, il y a trois ou quatre ans, quand j'étais si mal avec Thiom et que je voulais désolidariser mon pouce du reste de ma main (allez savoir pourquoi...). Je voulais me faire mal mais pas me tuer. Attirer l'attention aussi peut-être, exprimer avec mon corps ce que je ne parviens pas à exprimer en mots.
Depuis deux mois environ je n'arrête pas d'être malade.
Vous savez quoi ? Ca ne pourra pas durer encore longtemps comme ça. Il va falloir faire quelque chose. Mais quoi ?

12:39 AM

mercredi, janvier 07, 2004  
Parenthèse
Ce soir j'ai trouvé le moyen d'avoir l'été un sept janvier.
Ce soir je me couche maintenant, après m'être brossé (deux ou trois fois) les dents avec un dentifrice à la framboise. Je vous jure, c'est encore mieux que l'idée que je m'en faisais quand j'avais cinq ans.
Sinon, je suis toujours dans ma bulle...

9:46 PM

dimanche, janvier 04, 2004  
Silence
Je suis toujours dans cet état d'esprit silencieux. C'est comme si j'étais dans l'expectative de quelque chose. L'idée doit être que les éléments d'un changement se mettent en place, silencieusement, et qu'au bout de cette attente, avec à peine quelques mouvements mesurés, mes problèmes s'évaporent. Je me suis coulée dans un rôle d'observatrice, de ma vie, de ce qui m'entoure. Ca se voit dans la parcimonie de mes posts, ça se voit jusque dans ma vêture : j'ai quitté mes talons qui résonnent pour une paire de basquets muettes. Ca me donne davantage de place pour réfléchir, pour écouter ce que l'extérieur a à me dire.
Pour le moment je ne pense rien, ou pas grand chose. J'ai de petites pensées qui me traversent l'esprit furtivement : "Marien m'a déçue mais j'aurais dû m'y attendre", "je ne veux pas rester mesquine comme cette dame qui dans le cinéma fait "chuuuuuuuuuut !" dès que quelqu'un fait grincer son siège en changeant de position (et donc plus de bruit que la personne qu'elle réprimande)", "tout le monde autour de moi est mal en ce moment, pourquoi ?".
"Et toi tu penses quoi toi ? tu dis rien"...

3:32 PM

 
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